Le constructeur italien de motos électriques Energica officialise sa relance grâce à un partenariat financier avec un groupe basé à Singapour. La production et les activités R&D resteront en Italie.
Annoncée en juillet, le retour d’Energica se précise. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Stefano Benatti, PDG et directeur des ventes mondiales, a communiqué de nouveaux détails sur l’avenir du constructeur, placé en faillite fin 2024. Dans une vidéo diffusée en ligne, il souligne deux engagements majeurs : le maintien des opérations en Italie et la relance de toute la gamme.
Si certains pouvaient craindre la disparition d’une partie de la gamme avec la reprise, il n’en est finalement rien ! De la sportive Ego+ à la Eva Ribelle jusqu’à la EsseEsse9+ en passant par la routière Experia, les quatre motos électriques de la gamme Energica seront ainsi de retour avec des fiches techniques qui devraient, à priori, rester inchangées.
Derrière cette reprise, le fabricant se donne plusieurs objectifs. D’abord, reconstituer les stocks de composants et de pièces détachées, pour assurer le service client, et reconstruire les réseaux de distribution interrompus durant la crise. Une relance qui pourrait s’étaler sur plusieurs mois même si le nouvel investisseur semble donner une base solide à l’entreprise pour sa reprise.
Au-delà de la reprise industrielle, Energica souhaite poursuivre ses efforts d’innovation. Selon Benatti, il s’agit de perpétuer une « tradition » tournée vers l’avenir. Point intéressant : le constructeur se positionne comme un OEM. Au-delà de ses propres modèles, elle vise ainsi à développer des plateformes destinées à d’autres marques. Plutôt malin à l’heure où la concurrence s’intensifie.
À lire aussiEssai Energica Experia : la meilleure des motos électriques ?À ce stade, aucun calendrier précis n’a été communiqué concernant la reprise effective des livraisons ou l’ouverture du carnet de commandes.
Par ailleurs, la question de la politique tarifaire reste en suspens. Sur ce point, Energica devra se positionner face à une concurrence de plus en plus agressive. LiveWire (Harley-Davidson) et Can-Am (BRP) ont récemment procédé à d’importantes baisses de prix pour rendre leurs modèles plus accessibles. S’il compte se relancer, le constructeur italien n’aura d’autres choix que de réajuster ses tarifs.
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