Flash Test : gants chauffants Ekoï Heat Concept Bike, pour rouler sans avoir les doigts gelés

Gant chauffant Ekoï Heat Concept Bike © Ekoï

Puisque de simples gants peuvent vite atteindre leurs limites lorsqu’on roule à vélo par temps froid, Ekoï propose ses gants chauffants Heat Concept Bike. La promesse : maintenir nos mains au chaud jusqu’à une température extérieure ressentie de -5°C.

Garder les mains au chaud à vélo n’est pas une mince affaire. Les gants deviennent vite épais, ce qui réduit les sensations et peut compliquer la manipulation des commandes au guidon.

Les gants chauffants peuvent se permettre d’être plus fins puisqu’ils ne se contentent pas de conserver la chaleur naturelle des mains. Grâce à leur réseau de filaments intégrés et leurs batteries amovibles, ils apportent un chauffage supplémentaire, réduisant le besoin d’isolation.

Les gants chauffants Ekoï Heat Concept Bike sont néanmoins de vrais gants d’hiver. Leur enveloppe constituée de 94% de polyamide et de 6% élasthanne leur assure une bonne souplesse. La doublure 100 % polyester joue pour sa part son rôle isolant, sans pour autant être aussi épaisse que celles des Heat Concept 3 et 5, les deux autres modèles hivernaux de gants chauffants d’Ekoï, conçus pour leur part pour protéger les mains jusqu’à des températures ressenties de -15°C et -10°C respectivement.

Proposés en 4 tailles (S, M, L et XL), les gants Ekoï Heat Concept Bike sont vendus 120 € dans la boutique en ligne du fabricant. Ils sont conçus pour la pratique polyvalente du vélo, aussi bien en ville que sur route, en VTT ou en gravel, d’après leur fiche technique. Si la conception est française, la fabrication est réalisée en Chine.

Des gants adaptés au cyclisme

Très longs en raison de leurs manchettes qui accueillent les batteries et couvrent les poignets pour éviter les entrées d’air, les gants chauffants Ekoï Heat Concept Bike sont néanmoins faciles à enfiler. La main glisse facilement dans la doublure. Cette dernière reste également en place au retrait, même en cas d’humidité à l’intérieur qui pourrait être provoquée par la transpiration, par exemple.

Si les doigts sont bien ajustés, le pouce et l’index n’atteignent pas forcément le bout du gant. Un choix délibéré du fabricant pour ne pas provoquer de gêne sur un vélo de route lorsqu’on veut manipuler le levier de frein/vitesse alors qu’on tient la cocotte. Cela peut toutefois perturber un peu sur un vélo à cintre classique lors de l’utilisation de la sonnette ou la manipulation des manettes de dérailleur.

Les deux extrémités de l’index et du pouce sont tactiles, pour utiliser un smartphone ou autre appareil à écran tactile sans retirer le gant. L’emplacement de ces deux doigts étant plus long, la précision n’est pas optimale, mais cela fonctionne. On n’écrira pas un message avec les gants cependant.

Afin de pouvoir rouler par temps de pluie sans avoir à mettre des sur-gants imperméables, les gants Ekoï Heat Concept Bike intègrent une membrane étanche et respirante. Celle-ci protège donc de la pluie et évacue l’humidité des mains. Malgré son traitement déperlant, la couche externe finit par absorber un peu d’eau, mais nos mains sont restées sèches lors de nos différents essais sous la pluie. Le compartiment de la batterie est, lui aussi, protégé de la pluie, grâce à une fermeture éclair étanche.

La poche pour batterie est protégée des infiltrations d'eau par une fermeture éclair étanche © Fabien Pionneau pour Cleanrider
La poche pour batterie est protégée des infiltrations d’eau par une fermeture éclair étanche © Fabien Pionneau pour Cleanrider

Chauds, mais pas trop

Avec des températures supérieures aux normales de saison pour un mois de février, nous nous disions que nous aurions probablement vite trop chaud avec ces gants Ekoï Heat Concept Bike. Ils se sont en fait avérés bien adaptés aux températures comprises entre 0 et 15 degrés que nous avons rencontrées.

Cependant, il faut savoir interpréter la fiche technique, Ekoï annonçant une température d’utilisation minimale de -5°C… ressentie ! Et cela change tout, puisqu’avec le vent et la vitesse, nul besoin que la température réelle passe en négatif pour flirter avec les limites de ces gants. Même à 5°C, avec un vent froid et une vitesse de 25 km/h, on passe déjà au mode de chauffage “rouge”, le plus élevé (40°C).

Gant chauffant Ekoï Heat Concept Bike © Fabien Pionneau pour Cleanrider

Assez fine pour conserver une bonne souplesse, la couche isolante de la doublure ne conserve pas aussi bien la chaleur que certains gants hivernaux plus épais. Le chauffage actif prend bien sûr le relais, il est justement fait pour cela, mais pour rouler par des températures négatives, mieux vaut opter pour une paire de gants mieux isolés.

Cela dépend toutefois de l’activité cycliste pratiquée. Un déplacement urbain avec un vélo à assistance électrique réglé pour rouler sans transpirer n’aura pas pour effet de nous réchauffer les mains. A contrario, un entraînement à vélo de route nous échauffera beaucoup plus les mains, malgré une vitesse de déplacement potentiellement plus élevée qui pourra refroidir un peu plus nos extrémités à cause du vent.

Un unique bouton pour allumer, éteindre et changer de mode de chauffage © Fabien Pionneau pour Cleanrider

Le chauffage étant réglable sur 3 niveaux, on peut facilement ajuster la température interne du gant pour rester à l’aise selon les changements de température extérieure. Lorsque le mercure augmente et dépasse les 10°C, le mode de chauffage vert et sa chaleur limitée à 30°C suffisent, à moins d’un vent froid qui obligerait à opter pour le mode orange (35°C).

Une autonomie satisfaisante

Bien entendu, la température choisie impacte l’autonomie. En mode vert, avec les batteries de 2200 mAh fournies, le chauffage peut ainsi durer jusqu’à 4 h, alors que le mode orange le limite à 2,5 h, d’après le fabricant. Le mode rouge, pour sa part, limite l’autonomie à 1,5 h, toujours selon Ekoï.

Lors d’une sortie longue, nous avons pu rouler plus de 2 h en mode de chauffage maximal (rouge), par une température extérieure de 8°C environ.

La batterie se glisse dans une poche sous la manchette © Fabien Pionneau pour Cleanrider

Ekoï ne précise toutefois pas la durée de vie des batteries de ses gants (en nombre de cycles de charge supportés, par exemple) ni dans quelle mesure elles peuvent perdre en autonomie. S’agissant de batterie LiPo (lithium-polymère), on sait toutefois que la perte d’autonomie au fil des recharges n’est pas négligeable. Il est donc rassurant de savoir que l’on peut compter sur plus de 2 h de fonctionnement en mode rouge avec des batteries neuves et non pas 1 h 30 seulement. Cette autonomie est à prendre en compte en fonction de la température d’utilisation et de la durée d’utilisation quotidienne visées.

Les deux batteries LiPo de 2200 mAh peuvent être chargées en même temps. Un voyant vert indique quand la charge est terminée. © Fabien Pionneau pour Cleanrider

Les batteries LiPo ne doivent surtout pas être laissées déchargées trop longtemps. Le fabricant conseille d’ailleurs à juste titre de les recharger immédiatement après chaque utilisation, de les charger complètement au moins une fois tous les 3 mois et de les conserver “dans un endroit sec à température ambiante”.

Le chargeur peut charger les 2 batteries en même temps et s’arrête automatiquement lorsque leur tension maximale est atteinte. Il faut près de 3h pour une charge complète.

L’avis de Cleanrider

 

Agréables à porter malgré le volume et le poids qu’ajoutent leurs batteries, les gants chauffants Ekoï Heat Concept Bike présentent l’avantage d’être assez souples, pour rouler par temps froid en conservant de bonnes sensations. Ils atteignent toutefois leurs limites quand les températures deviennent négatives et que l’on roule sans trop s’activer. Il vaut mieux passer à des gants plus épais et mieux isolés dans ce cas. Leur prix élevé et l’usage d’électronique et de batteries est aussi à considérer en fonction de l’usage visé, une bonne paire de gants hiver pouvant aussi suffire pour les trajets du quotidien.

On a aimé On a moins aimé
  • Chauffage agréable pour l’ensemble des doigts
  • Assez souples pour des gants hivernaux.
  • Imperméables.
  • Autonomie trop juste pour des sorties longues par temps très froid.
  • Pouce et index plus longs : bien sur cintre route, moins sur cintre droit.
  • Usage d’écran tactile délicat.

 

Fabien Pionneau
Fabien Pionneau

Journaliste

Cycliste et passionné de nouvelles technologies, Fabien a tout naturellement pris le virage du vélo à assistance électrique. Il en a fait l'une de ses spécialités en tant que journaliste tech et mobilité.


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