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Fraudes massives : pourquoi l’aide CEE vélo-cargo a été supprimée

Suppression de l’aide CEE vélo-cargo après des fraudes massives
L’aide CEE pour les vélos-cargos pros supprimée par arrêté. © Cleanrider

À peine relancée, la fiche CEE dédiée aux vélos-cargos électriques est déjà supprimée par arrêté. En cause : des fraudes massives qui privent les pros d’un soutien financier pourtant crucial.

Le feuilleton des aides vélo-cargo connaît un nouveau rebondissement. Après avoir été suspendue en février 2025, puis réactivée le 1er septembre dernier, la fiche CEE TRA-EQ-131 disparaît de nouveau. Un arrêté du 29 septembre 2025, publié au Journal officiel, acte sa suppression pure et simple.

Cette décision intervient à la suite de fraudes massives : plusieurs offres commerciales proposaient des vélos-cargos « à 0 € » ou « à 1 € », financées artificiellement par le dispositif. Une pratique qui détourne l’esprit de la mesure et mine la confiance dans la filière.

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Une aide précieuse retirée aussi vite qu’elle est revenue

La fiche CEE TRA-EQ-131 visait à encourager l’achat ou la location longue durée de vélos-cargos électriques par les entreprises, associations et collectivités. Chaque vélo éligible ouvrait droit à environ 500 à 600 € de soutien, en contrepartie des économies d’énergie générées par le remplacement d’un utilitaire léger.

Pour éviter les dérives, des critères techniques stricts avaient été fixés : assistance limitée à 25 km/h et 250 W, conformité CE, capacité d’emport supérieure à 175 kg et identification via le fichier national unique des cycles, conformément aux conditions d’éligibilité aux aides vélo-cargo. L’objectif restait de sécuriser la filière tout en favorisant son développement.

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Fraudes massives et conséquences pour les pros

La raison de cette suppression rapide est sans appel : un phénomène de fraude « industrialisée », selon les termes relayés par le Réseau Vélo Marche. Des acteurs peu scrupuleux ont profité du dispositif pour inonder le marché d’offres trompeuses, sans garantie de conformité.

Résultat : les entreprises de logistique urbaine, les artisans et les associations perdent une aide précieuse pour investir dans des solutions de mobilité décarbonée. Pour beaucoup, le soutien CEE représentait un levier important pour réduire le coût d’acquisition de vélos-cargos, dont le prix peut dépasser 4 000 €.

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Au-delà de l’impact financier immédiat, c’est toute la filière qui se retrouve fragilisée. Ces revirements successifs alimentent une instabilité réglementaire qui décourage les pros et ralentit la transition vers des modèles de livraison plus durables.

Le constat est amer : à cause d’abus massifs, l’ensemble des acteurs sérieux se retrouve pénalisé. Il serait regrettable que la lutte contre la fraude se traduise par une disparition durable des aides. Reste à espérer qu’une solution pérenne voie le jour pour sécuriser le dispositif sans brider l’essor des vélos-cargos professionnels.

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