Vélos électriques : Giant relance la machine en 2025

Après une année 2024 compliquée, Giant Group retrouve de la croissance au premier trimestre 2025. Le rebond des commandes en sous-traitance (OEM) redonne des couleurs au géant taïwanais du vélo, même si les marges restent sous pression.

Le géant du cycle Giant Group entame 2025 avec un regain d’activité bienvenu. Avec un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 4,9 % sur un an, à 496 millions d’euros, le groupe bénéficie surtout d’un fort rebond de ses commandes en OEM, ces vélos fabriqués pour d’autres marques. En revanche, les ventes en propre marquent le pas, notamment en Chine où la base de comparaison était très élevée. Une situation qui n’empêche pas Giant d’afficher une certaine sérénité, misant sur une reprise plus nette à l’approche des saisons fortes en Europe et aux États-Unis.

Un retour à la croissance… mais pas encore à la rentabilité

Ce redressement de l’activité ne suffit pas, pour l’instant, à redresser les marges. Le bénéfice net après impôt a chuté de 29,3 % par rapport à l’an dernier, à un peu plus de 10 millions d’euros. La marge brute s’établit à 17,8 %. Le mois de février s’est néanmoins distingué avec une croissance mensuelle spectaculaire de 30,9 %, preuve que le marché montre quelques signes d’amélioration.

Ce regain d’activité s’inscrit dans un contexte encore tendu : après une année 2024 marquée par une baisse de chiffre d’affaires de 7,4 % et un bénéfice net divisé par deux, Giant cherche à retrouver l’équilibre, tout en continuant ses investissements.

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L’Europe dans le viseur, malgré les incertitudes

Comme l’expliquait récemment Young Liu, le nouveau PDG du groupe, l’Europe devient une priorité stratégique pour Giant, qui prévoit d’y renforcer ses capacités industrielles, sa R&D et sa présence commerciale. Un choix dicté autant par le potentiel économique du continent que par la nécessité de répondre aux attentes environnementales et sociales des partenaires européens.

Giant veut aussi s’imposer comme un allié-clé de l’industrie locale, en capitalisant sur les difficultés d’approvisionnement qui touchent certains concurrents. Ce regain d’activité début 2025 pourrait donc marquer le début d’une nouvelle dynamique, à condition que le groupe parvienne à restaurer sa rentabilité et à consolider sa position sur ses marchés cibles.