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Vélos électriques : une IA pour détecter les risques d’incendie avant qu’ils ne surviennent

Tableau de bord BatteryIQ affichant les données d’utilisation et de charge des vélos électriques
L’interface BatteryIQ permet de suivre en temps réel l’état et l’utilisation des batteries de vélos électriques grâce à l’intelligence artificielle. © BatteryIQ

Une start-up britannique veut mettre fin à la peur des batteries de vélos électriques. BatteryIQ promet de détecter les risques avant qu’ils ne deviennent dangereux — et vient de lever les fonds pour accélérer son déploiement.

Les incendies liés aux batteries de vélos électriques font régulièrement la une, alimentant une méfiance tenace malgré des statistiques rassurantes. Pour répondre à ces inquiétudes, la jeune pousse britannique BatteryIQ a développé un système capable de surveiller en temps réel la santé d’une batterie. L’entreprise vient d’annoncer avoir atteint son objectif de financement pour poursuivre le développement de sa technologie.

D’après Cycling Electric, cette levée de fonds permettra à la société de renforcer ses tests, d’élargir son équipe commerciale et d’intensifier ses partenariats avec les fabricants de batteries et de vélos électriques.

Une technologie capable d’anticiper la moindre surchauffe

Le cœur du dispositif BatteryIQ repose sur une petite carte électronique intégrant des capteurs et une intelligence artificielle. Ce système suit en continu la tension, la température et même l’humidité des cellules d’une batterie. Dès qu’un comportement anormal est détecté, une alerte peut être envoyée avant le moindre signe visible de surchauffe.

Concrètement, un gestionnaire d’immeuble, un loueur ou un utilisateur pourrait être prévenu instantanément via un tableau de bord connecté, bien avant qu’une batterie ne présente un risque d’emballement thermique. De quoi prévenir les incidents plutôt que d’avoir à les gérer.

Selon Nick Bailey, fondateur de BatteryIQ, cette technologie représente un coût minime à ajouter dans la chaîne de production des batteries, tout en offrant un gain majeur en matière de sécurité. “Pourquoi ne pas l’intégrer systématiquement, maintenant que c’est possible ?”, plaide-t-il.

Redonner confiance dans les batteries de VAE

La démarche s’inscrit dans un contexte de méfiance croissante vis-à-vis des batteries lithium-ion, parfois interdites dans certains lieux publics ou bâtiments par crainte d’incendie. Plusieurs compagnies d’assurance se montrent également réticentes à couvrir les professionnels du secteur.

En rendant les batteries “transparentes” sur leur état de santé, BatteryIQ espère rassurer les fabricants, les distributeurs et les utilisateurs de VAE. Les données collectées pourraient aussi permettre d’identifier en amont d’éventuelles séries défectueuses et d’éviter des rappels coûteux.

La start-up ne fabrique pas de batteries elle-même : elle propose sa carte électronique à intégrer directement à la source, chez les constructeurs. Si la priorité reste la mobilité électrique, BatteryIQ vise déjà plus haut — au sens propre — en ouvrant sa technologie à d’autres secteurs, y compris l’aéronautique.

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