AccueilTrottinette électriqueEn 6 ans, la trottinette électrique en libre-service a changé de visage

En 6 ans, la trottinette électrique en libre-service a changé de visage

Évolution des trottinettes électriques Voi entre 2019 et 2025
De 2019 à 2025, Voi a fait évoluer ses trottinettes vers plus de robustesse et de durabilité. ©Voi Technology

Durée de vie 30 fois plus longue et empreinte carbone en chute libre : le rapport 2024 de Voi sur les trottinettes électriques en libre-service détaille les progrès réalisés et les futures pistes d’amélioration.

Souvenez-vous, en 2018, des premières heures de la trottinette électrique en libre-service à Paris. C’était non seulement la jungle dans un désert législatif, mais les engins eux-mêmes étaient inadaptés et peu robustes. Sept ans plus tard, même si elles ont quitté la capitale, ce mode de transport reste très populaire en France et en Europe. L’un des principaux opérateurs, Voi, illustre à quel point la trottinette électrique a mûri dans son rapport de développement durable 2024, tout juste publié.

Empreinte carbone : -77 % pour les trottinettes Voi en 6 ans

Oui, les trottinettes électriques ont quasiment doublé de poids, passant de 20 kg en 2019 à 36 kg aujourd’hui. Mais souvenez-vous comme elles étaient fragiles avec leurs petites roues de 8 pouces, sans amortisseurs, et surtout une durée de vie ultra-courte (6 mois). Voi avait même envisagé une étonnante trottinette à 3 roues ! L’actuelle génération V8 affiche désormais 180 mois d’utilisation (15 ans) avant mise au rebut, contre seulement 2 ans pour la V3X de 2020 et 59 mois pour la V5 de 2022.

Évolution des trottinettes électriques Voi entre 2019 et 2025
L’évolution des trottinettes Voi de 2019 à 2025. (©Voi Technology)

Logiquement, l’empreinte carbone de Voi a fortement chuté, passant de 27 000 tonnes de CO2 en 2021 à 16 000 tonnes en 2024 (-40 %). Et ce, alors même que la flotte atteint désormais 110 000 engins (vélos électriques inclus). L’entreprise vise 12 000 tonnes en 2025 (-55 %) et moins de 5 000 tonnes à l’horizon 2029 !

Cette amélioration s’explique notamment par les nouvelles générations de trottinettes électriques, qui émettent en moyenne 29 g/km de CO2, contre 125 g/km pour la première génération de 2019 (-77 %). Dans ce calcul, les trois principaux postes sont le remplacement de pièces (10 g), la fabrication (9,5 g) et l’entretien (7 g).

Des marges de progrès sur l’exploitation

Il faut aussi compter l’exploitation au quotidien : réparations, seconde vie des batteries, et une flotte de véhicules utilitaires à 95 % électrique (le reste utilisant du biocarburant).

Fredrik Hjelm, PDG de Voi Technology
Le PDG Fredrik Hjelm. (©Voi Technology)

La société suédoise avance plusieurs pistes pour continuer sa transition :

  • Améliorer la réparabilité et le réemploi de pièces détachées ;
  • Fabriquer les trottinettes avec de l’énergie renouvelable (en Chine, voire en Europe) ;
  • Produire des batteries en Europe ;
  • Assurer le transport inter-villes en camions électriques.

« Cela demande une transformation entière de notre chaîne d’approvisionnement, des matériaux aux opérations », explique le PDG Fredrik Hjelm. L’objectif fixé par Voi pour 2035 est radical : descendre sous les 1 000 tonnes de CO2 par an, voire atteindre la neutralité carbone.

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