
Un look irrésistible, une selle figée : le Voltaire Paname séduit les yeux, moins le quotidien. Le fatbike familial de la marque parisienne mise tout sur le style, quitte à oublier quelques basiques.
Voltaire change de terrain de jeu. Avec le Paname, la marque parisienne connue pour ses vélos électriques urbains chic s’attaque à un segment inattendu : celui du fatbike électrique au style rétro-moto. Un deux-roues qui promet la liberté à deux, du confort et un soupçon de folie visuelle. Sur le papier, le concept coche beaucoup de cases pour séduire les amateurs de design et les jeunes familles en quête d’un vélo original.
Mais à y regarder de plus près, tout n’est pas aussi simple. Derrière la ligne audacieuse, certains choix de conception interrogent — à commencer par une selle non réglable, un point pourtant essentiel pour un usage partagé ou familial. De quoi tempérer un peu l’enthousiasme autour de ce séduisant Paname.

Difficile de ne pas succomber au charme du Paname. Cadre chromé (des versions noire et grise sont aussi prévues), selle camel allongée, gros phare rond façon moto, et surtout ces pneus 20×4″ à flancs blancs qui lui donnent une allure de petit café racer électrique. Un vélo au look affirmé, entre hommage aux mini-bikes américains et touche parisienne soignée, qui attire forcément les regards. Dans la rue, on imagine sans peine son succès auprès de celles et ceux qui veulent un deux-roues au style fort, sans passer au scooter.
Le travail de design reste fidèle à l’esprit Voltaire : mélange d’élégance et de robustesse, finitions polies, matériaux nobles. Pourtant, l’intégration de la batterie au centre du cadre rompt quelque peu la ligne fluide à laquelle la marque nous avait habitués sur ses Voltaire Rivoli ou Voltaire Legendre. Là où ces derniers jouaient la carte de la discrétion technologique, le Paname affiche son bloc noir en plein milieu. Une concession sans doute nécessaire, mais qui enlève une part du charme rétro.
Ce virage esthétique s’inscrit dans une stratégie plus large : Voltaire semble vouloir élargir son univers. On l’avait déjà constaté à l’Eurobike 2025 avec le lancement du Voltaire Sentier, premier VTC de la marque qui nous confiait alors également travailler sur un longtail assez spécial. Ce longtail, c’est donc le Paname, et celui-ci confirme cette ouverture vers des usages plus variés, plus ludiques — quitte à bousculer ses propres codes.


Le Paname est annoncé comme un vélo biplace, voire un longtail électrique familial. Avec sa longue selle et la possibilité d’ajouter un ou deux sièges enfants, l’intention est séduisante. Mais la hauteur fixe de 84 cm et l’absence totale de réglage viennent rapidement refroidir les ardeurs. Pour un usage partagé entre plusieurs cyclistes ou pour un parent transportant un enfant, cette contrainte devient un vrai frein. Sur un vélo à 2 990 €, on pouvait espérer un peu plus de flexibilité.
Techniquement, le Paname a pourtant de solides arguments : moteur arrière délivrant un couple généreux de 80 Nm, capteur de couple, freins à disques hydrauliques, batterie amovible de 760 Wh offrant jusqu’à 75 km d’autonomie. Les gros pneus assurent confort et stabilité, la fourche suspendue est là pour filtrer les irrégularités. Le tout dans un cadre en alliage Chromoly robuste, mais qui porte le poids total à 35 kg — un chiffre conséquent si l’on doit le manipuler au quotidien.
Reste alors un vélo de caractère, pensé pour le plaisir visuel et les trajets courts, plus que pour le transport régulier d’enfants. Un « coup de cœur » assumé, qui séduira les fans de design rétro et de fatbikes urbains, mais qui manque encore de cette praticité qui faisait la force des premiers modèles Voltaire. Un Paname à admirer, peut-être plus qu’à adopter au quotidien.
La suite de votre contenu après cette annonce
Annonce partenaire
Annonce partenaire
Annonce partenaire

Combien doit coûter un vélo électrique ?
Vélo électrique26 octobre 2025
Annonce partenaire
Annonce partenaire