AccueilVélo électriqueTest Lapierre E-Explorer 8.8 : le SUV des vélos électriques trekking

Test Lapierre E-Explorer 8.8 : le SUV des vélos électriques trekking

Sommaire

La suite de votre contenu après cette annonce

Lapierre E-Explorer 8.8 Low 2025

Chez Lapierre, on connaît bien le vélo électrique. La marque dijonnaise, qui fait partie de l’histoire du cyclisme français, revient avec un E-Explorer 8.8 2025 qui mise sur la polyvalence. Une réussite !

Note de la rédaction Logo Cleanrider
5/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Les points positifs

  • Excellent confort, mais sur de longs trajets.
  • Vélo très polyvalent.
  • Moteur puissant, agréable et silencieux.
  • Très bonne autonomie.
  • Freinage performant.
  • Bon équipement de série.

Les points négatifs

  • Lourd (28 kg pour notre version d'essai).
  • Pas d'antivol.
  • Recharge assez longue.
  • Position peu pratique de la batterie si l'on doit la retirer souvent (en contrepartie d'un look sympa).

Positionné par Lapierre comme un “gros SUV” du VAE trekking, il est parfaitement à l’aise pour le vélotaf urbain et les petites courses, mais aussi pour quitter le bitume et explorer pistes forestières, chemins de campagne ou sentiers de montagne.

Ce millésime 2025 du Lapierre E-Explorer s’appuie sur les derniers développements technologiques de Bosch et un équipement complet. L’E-Explorer 8.8 est proposé en tailles S à XL. Nous l’avons testé en version à cadre ouvert (Low), mais il se décline aussi en cadre fermé (High), plus rigide, et donc moins pratique à enfourcher.

Ce cadre présente de belles finitions, une couleur plutôt sobre et des soudures certes visibles (nos photos amplifient cette visibilité), mais tout de même discrètes et assez propres. Le vélo n’en reste pas moins particulièrement lourd, avec un poids que nous avons mesuré à presque 28 kg dans cette version Low en taille L. Le prix public du Lapierre E-Explorer 8.8 est de 4 499 €.

Équipement : pensé pour tout faire

Sous sa peinture satinée soignée et ses lignes équilibrées, l’E-Explorer 8.8 cache un moteur Bosch Performance Line CX de cinquième génération (2025) et une batterie de PowerTube 800 Wh, soit l’une des plus grosses capacités intégrées sur un VAE grand public.

Côté transmission, Lapierre mise sur la fiabilité avec un dérailleur Shimano Cues 11 vitesses et une cassette 11-50, tandis que le freinage est confié à de robustes Shimano M4100 à quatre pistons hydrauliques et grands disques de 203 mm. Un diamètre impressionnant, presque surdimensionné pour un tel vélo, mais qui assure une efficacité optimale et qui rassure dans toutes les situations.

Le vélo arrive prêt à rouler au quotidien, avec des garde-boues en aluminium, avec bavette efficace à l’avant et le porte-bagages compatible MIK HD, quasiment indispensable pour la ville. Il est capable de supporter un siège enfant jusqu’à 27 kg et permet de clipser rapidement n’importe quel autre accessoire compatible MIK (panier, sac, caisse…). La béquille latérale s’avère pour sa part parfaitement stable.

Négligé par certains constructeurs, l’éclairage n’est ici pas simplement là pour respecter la législation. Il s’avère performant, avec un feu avant Trelock LS 830-T Light Hammer de 80 lux et un phare arrière bien intégré au porte-bagage. Nous avons pu mesurer la largeur du faisceau avant à 3 m de large à 3 m de distance, au point le plus lumineux du spot principal. Car on note que ce faisceau prend une forme assez étrange et très hétérogène sur la partie où des réfractions lumineuses latérales peuvent éclairer par endroit jusqu’à 7 m de large (voir photo).

Le rail de type MRS sur le tube diagonal permet d’ajouter facilement des accessoires, comme un antivol ou une batterie additionnelle. Le poste de pilotage reste clair et fonctionnel, avec commande Bosch LED Remote à gauche, écran Kiox 300 détachable au centre, et commande de tige de selle télescopique juste en dessous. La commande d’assistance est très ergonomique, mais demande un peu d’habitude pour bien appuyer sur le bouton de validation, situé très près du bouton d’augmentation de mode.

À lire aussiTest Lapierre e-Explorer 4.5 High : un VTC électrique endurant qui manque de performance

De même, le bouton d’allumage/extinction du vélo s’active dès la moindre pression et ne demande pas de le maintenir appuyé quelques secondes. Il nous est ainsi arrivé, dans les premiers temps, d’éteindre accidentellement le vélo pendant un trajet. On s’habitude cependant rapidement à cette étrangeté.

Le cadre bas du Lapierre E-Explorer 8.8 Low 2025 est renforcé par un double tube en bas du « V » © V. Lebrun / Cleanrider

Notez que ce Lapierre E-Explorer 8.8 2025 est normalement livré avec des pédales XLC by VP qui ne sont pas présentes sur les photos, le vélo nous ayant été livré sans pédales. Nous avons donc utilisé un jeu de One Flat Comp que nous avions sous la main — ou plutôt sous les pieds.

Il ne lui manque finalement qu’un antivol pour s’enorgueillir d’un équipement vraiment complet.

Confort et ergonomie : du velours sur tous les terrains

La position de conduite est particulièrement droite, et donc confortable. Ce confort est renforcé par la fourche Suntour Mobie 34 Air (100 mm de débattement, réglage de compression et blocage rapide) et une tige de selle Limotec Alpha 3 Vario suspendue sur 40 mm et télescopique (80 mm). Elle se pilote au guidon et facilite autant les descentes techniques en terrain difficile que les arrêts en ville, pour poser les deux pieds au sol sans effort. Il faut toujours un peu de temps pour s’habituer à cet accessoire qui tend à se répandre sur les vélos de ville, mais il s’avère vraiment pratique à l’usage.

Les pneus Schwalbe Johnny Watts de 27,5 pouces complètent ce confort grâce à leur généreuse section de 60 mm ; une valeur digne de celles des VTT et qui assure une bonne absorption des vibrations, pour peu que l’on ne gonfle pas trop les pneus. Leur profil permet de rouler vite et silencieusement sur bitume, tout en restant efficace sur pistes et chemins. La bande centrale optimise le rendement et le silence, tandis que les crampons latéraux garantissent l’adhérence sur terrain meuble. Ces pneus polyvalents résument finalement à eux seuls la philosophie de l’E-Eplorer 8.8 : polyvalence !

Une selle Selle Royal Essenza Plus Moderate et des poignées ergonomiques XLC GR-G23 complètent ce tableau ergonomique.

Conduite : moteur Bosch 2025 et freinage puissant

Notre protocole de test

  • Distance totale parcourue : 89 km
  • Mode utilisé : Turbo 100 %
  • Poids du cycliste : 89 kg tout équipé
  • Terrain : boucle sur route et pistes, relativement plat
  • Conditions météo : 24°C, vent fort
  • Type de parcours : circuit continu jusqu’à coupure de l’assistance

Ces conditions expliquent que l’autonomie mesurée peut différer des estimations constructeur.

Et elles le complètent efficacement, puisque nous n’avons pas ressenti de douleurs lors de notre essai, y compris après une longue sortie de trois heures et demie ininterrompues. Fourche suspendue, larges pneus, selle et poignées confortables… tout est fait pour préserver le confort du cycliste. Les kilomètres urbains s’enchaînent sans y penser.

Un confort et un équipement qui permettent d’envisager sereinement de quitter le bitume pour s’aventurer sur les chemins. Nous avons simplement dû ajuster la hauteur de la tige de selle pour qu’elle ne soit pas en butée haute avec le cycliste installé dessus ; sans quoi il ressentira cette sensation de butée de façon désagréable (et bruyante) lors des amortissements, quand la tige revient en butée.

La transmission Shimano Cues encaisse sans problème les watts du moteur et est conçue pour durer, mais elle n’offre évidemment pas la fluidité d’un modèle haut de gamme. Quant au freinage, comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, il est largement dimensionné pour tous les usages et s’avère à la fois efficace et progressif.

Les pneus Johnny Watts font preuve de la même efficacité, sur sec comme sur mouillé. Le poids de 28 kg, conséquent pour un vélo de trekking, ne se fait finalement sentir que dans les passages les plus techniques en tout-terrain, là où il faudrait sans doute un vrai VTT. En ville et sur route, l’équilibre général et la maniabilité sont parfaits, permettant d’oublier facilement le poids de l’engin.

Le Lapierre E-Explorer 8.8 est suffisamment polyvalent pour rouler confortablement sur sentiers et chemins forestiers © V. Lebrun / Cleanrider

Le Bosch Performance Line CX 2025 conserve ses 85 Nm de couple et ses 600 W de puissance maximale, mais gagne en finesse et en silence. Il s’agit sans conteste de l’un des moteurs les plus discrets du marché, en plus d’être souple et naturel dans son assistance. Une valeur sûre et éprouvée de la motorisation. Ses cinq modes (Off, Eco, Tour+, eMTB adaptatif, Turbo) couvrent toutes les situations :

  • Eco et Tour+ pour un pédalage efficace et endurant,
  • eMTB pour une assistance proportionnelle à la pression sur les pédales,
  • Turbo pour des relances immédiates et des montées avalées sans effort.

Les caractéristiques de ces modes d’assistance sont personnalisables via l’application Bosch eBike Flow, qui permet également de planifier des itinéraires guidés, répliqués sur l’écran du vélo, d’enregistrer les sorties, verrouiller le vélo, etc. Sans doute l’une des applications les plus complètes et les plus ergonomiques.

Autonomie et batterie : voir grand

L’imposante batterie Bosch de 800 Wh de près de 4 kg est intégrée dans le tube diagonal en s’insérant dans la partie inférieure. Cela offre des avantages et des inconvénients. L’inconvénient, c’est que l’accès n’est pas des plus simples, d’autant plus qu’il faut tourner le guidon pour désaxer la roue qui peut gêner l’accès. Il faut aussi retirer le cache de protection avant d’accéder à la batterie, sécurisée par un verrou à clé. Avantage de cette position : le design est plus joli, avec une partie supérieure du tube diagonal parfaitement homogène. Sachez qu’il est également possible de recharger la batterie directement sur le vélo, grâce à un connecteur placé sur le cadre.

Batterie chargée à fond, nous avons pu parcourir 89 km en une fois en mode Turbo (cycliste de 89 kg tout équipé, circuit en boucle avec vent fort, température de 24°C, terrain relativement plat), avant que l’assistance ne s’éteigne. Avant cela, l’indicateur de batterie passe à l’orange à 30% puis au rouge à 10%. Cette distance est conforme à ce que l’on pouvait espérer d’une telle capacité de batterie. Elle permet d’envisager sereinement des usages comme le cyclotourisme, avec des recharges nocturnes après des journées de promenades et de liaisons d’étapes.

Le chargeur rapide Bosch 4 A fourni permet de recharger complètement la batterie en 5 h 35 (environ 50 % en 2 h 15).

Note de la rédaction Logo Cleanrider
5/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Le Lapierre E-Explorer 8.8 High 2025 coche toutes les cases, du vélo électrique urbain au trekking électrique haut de gamme. Puissant, bien équipé, confortable et rassurant, il assume son poids par une polyvalence rare. Un vélo qui ne craint ni les trajets quotidiens chargés, ni les longs week-ends d’aventure hors bitume.


Les points positifs

  • Excellent confort, mais sur de longs trajets.
  • Vélo très polyvalent.
  • Moteur puissant, agréable et silencieux.
  • Très bonne autonomie.
  • Freinage performant.
  • Bon équipement de série.

Les points négatifs

  • Lourd (28 kg pour notre version d'essai).
  • Pas d'antivol.
  • Recharge assez longue.
  • Position peu pratique de la batterie si l'on doit la retirer souvent (en contrepartie d'un look sympa).

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Voir tous les articles