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Affiché à 999 €, le Nakamura Crossover E promet confort, moteur réactif et autonomie solide pour un vélo électrique urbain. Notre test complet révèle s’il peut rivaliser avec les modèles chinois à bas prix.
Personnellement, ma première rencontre avec les vélos électriques Nakamura remonte à 2021 avec les Nakamura E-Crossover. Une génération de VTC qui s’est montrée convaincante, à l’image du plus cossu XA de par ses performances et capacités pour un prix très compétitif. C’était moins convaincant sur le Crossover S, qui disparaît aujourd’hui progressivement.
Son remplaçant est le Crossover E LTD, apparu lors de la rentrée. Nous pensions alors le découvrir, voire le prendre en main lors d’un événement presse en octobre. Or surprise, c’est sa version finale, le Nakamura Crossover E “tout court”, qui se présentait. Logique : la version temporaire LTD signifie Limited (limitée). Au passage, le E indique un modèle Essentiel, signe d’une entrée de gamme.

La marque française nous a donc proposé de tester ce vélo électrique, qui a pour objectif un prix plancher de 999 €. Il reconduit le LTD avec quelques concessions tout en apportant un cadre plus soigné et des freins hydrauliques. Cependant, il semble perdre la nature de VTC du Crossover S pour devenir un pur urbain confort. De quoi se différencier du Rockrider E-ACTV 100 au même tarif ? Voire enterrer le Nakamura E-City 70 ? Voici notre verdict après plus de 110 km au guidon du Crossover E.
Pour chercher le confort sur un vélo électrique, il faut cibler trois points essentiels : pneus, suspension et selle. Toutefois, nous devions nous résoudre à accepter des compromis de la part d’Intersport. Excellente surprise, c’est une réussite.
Les pneus ballons de 2,2 pouces de large absorbent bien les vibrations, même à forte pression. De référence chinoise Prisun, ils sont cependant assez mous et s’écrasent facilement en virage, donc peu adaptés en tout-chemin. Par contre, aucun souci sous la pluie !
La petite fourche suspendue (65 mm de débattement) ajoute l’effacement de certaines aspérités. Là aussi, elle trouve rapidement ses limites sur terrains trop accidentés ou gros pavés, mais apporte un vrai plus en ville.
La selle ultra-large et rembourrée soulage le fessier, un bonheur car la position de conduite est très droite. Bref, le Nakamura Crossover E est une excellente surprise en termes de confort !
Taillé comme un vélo électrique urbain, le Nakamura Crossover E inclut les garde-boues pour pouvoir rouler même les jours de pluie. Ils sont en plastique, ce qui n’est pas dérangeant, mais manquent de longueur à l’avant pour protéger les pieds des projections d’eau.
À la différence du Rockrider E-ACTV 100, Intersport ne fait pas l’impasse sur la béquille. À pied large, elle est en plus ajustable en hauteur. L’éclairage est aussi de la partie. Or à un tel prix, il faut se contenter d’une alimentation à piles. Le feu arrière est lumineux bien que mal situé sous la selle ; l’éclairage avant est correct avec un faisceau assez large, qui manque certes de puissance.

Dommage, on ne retrouve pas le porte-bagages arrière que proposait la version LTD. Toutefois, les haubans intègrent des fixations pour le monter en option, à un tarif encore inconnu. Des fixations existent aussi pour un antivol de roue en option. Bon à noter : le Nakamura Crossover E pèse 23,8 kg avec l’équipement inclus, ce qui est raisonnable.
Au guidon, les poignées sont ergonomiques, avec un toucher très plastique et qui semblent marquer assez vite. La sonnette est bien sûr du voyage, mais peu pratique car rotative.
Outre le confort que nous avons décrit plus haut, le VAE Nakamura adopte une position de conduite droite. Le guidon de ce Nakamura Crossover E est donc haut et courbé, avec un unique réglage d’angle. On signale au passage que le tube de selle manque un poil de hauteur pour les gabarits supérieurs à 1,80 m.
Pas de comportement agile : le Crossover E n’est pas un sportif, mais un compagnon du quotidien. La conduite est sereine grâce à la bonne adhérence des pneus et un freinage hydraulique assez performant. C’est hallucinant pour le prix ! Le vélo est aussi très stable, ça rassure beaucoup.
Le moteur arrière “Naka Hub One”, au couple de 45 Nm, est également très généreux. Il emmène au sommet de chaque montée sans manquer de souffle ni ne demande d’effort au cycliste. Ce dernier n’apporte que peu de force au vélo électrique, en raison du simple capteur de cadence.

Néanmoins, le moteur du Nakamura Crossover E s’enclenche assez rapidement après la pression sur les pédales pour ne pas forcer au démarrage. L’aide au démarrage – ou mode marche – vient également aider au cas où. Et à 25 km/h, nous n’avons pas la mauvaise sensation de mouliner dans le vide comme sur d’autres VAE.

La transmission par dérailleur 6 vitesses aide aussi à conserver une bonne cadence selon la vitesse. Si la poignée tournante est idéale pour les primo-accédants au vélo électrique, la référence Shimano Tourney n’est pas la plus affûtée pour les passages de vitesses.
La batterie du Crossover E est bien intégrée au cadre, bien que l’on remarque un jeu abondant. Elle est amovible, pratique donc pour recharger chez soi ou au bureau en laissant le vélo au local ou à l’extérieur. Attention, malgré une capacité modeste, la batterie est imposante en taille – 44 cm de long – et au poids de 2,5 kg. Le chargeur est également volumineux car de nature rapide (4 A), mais il chauffe peu.
La recharge est assez rapide, puisque l’on retrouve 4 barres en 1h45 – soit environ 60 % – et le plein est réalisé en environ 3 heures. Il est possible de suivre l’avancement sur la console, ou directement sur la batterie. Le voyant y passe au vert après 10 %, puis s’arrête de clignoter à 100 %.
La capacité est donc assez petite sur le papier, tandis que la réalité ne déçoit pas. Intersport communique sur une autonomie de 60 kilomètres sur le plus petit niveau d’assistance. Nous avons pris le parti de rouler avec le niveau maximal (5 sur 5), avec lequel nous avons enregistré plus de 40 kilomètres par un temps mitigé entre 10 et 15 °C.

Précisément, nous obtenons 49 kilomètres sur un parcours assez plat, puis 43 kilomètres sur un trajet avec davantage de dénivelés. En mode 3, nous n’avons pas noté de grande différence de consommation, soit environ 8,1 Wh/km ; c’est plutôt sobre pour un capteur de rotation !
Un vélo électrique à moins de 1 000 euros, il ne fallait pas attendre une connectivité avec un écran dernier cri. Le Nakamura Crossover E étrenne une simple console sur le guidon. Au moins, elle ne paraît pas trop désuète.
Elle est aussi simple, avec ses boutons d’allumage et -/+, mais l’ensemble est peut-être un poil petit pour des gants en hiver. Les cinq voyants de droite indiquent le mode d’assistance en cours, ceux au centre la jauge de batterie.

Rien de plus simple, sauf que la jauge est imprécise. Elle reste à 5 barres pendant 15 à 20 km, avant de fondre rapidement, soit 5 km pour la dernière à faible charge. En pratique, sur le mode maximal, elle devrait indiquer un peu moins de 10 km par barre.
C’est sans nul doute la caractéristique numéro un de ce vélo électrique. Intersport avait brouillé les pistes avec un Crossover E LTD à 1 199,99 € puis bradé à 899,99 €. Ce Nakamura Crossover E 2026 joue un prix inférieur à la barre symbolique de 1 000 € (soit 999,99 €). Afin de compléter l’équipement, le porte-bagages PNA MIK HD existe en option à 54,99 €, l’antivol de roue AXA à 39,99 €.
| Caractéristiques | Nakamura Crossover E | Decathlon Rockrider E-ACTV 100 |
| Prix public | 999,99 € | 999,99 € |
| Type | Vélo électrique urbain | VTC électrique |
| Moteur | NAKA HUB ONE – Moyeu arrière, 45 Nm | Moyeu arrière, 45 Nm |
| Batterie | 374 Wh amovible, sur cadre | 356 Wh amovible, sur cadre |
| Autonomie annoncée | Jusqu’à 60 km | Jusqu’à 70 km |
| Transmission | Shimano Tourney – 6 vitesses | Microshift RD-M21 – 6 vitesses |
| Freins | Disques hydrauliques Shimano MT200 | Disques mécaniques Tektro |
| Roues & pneus | 27,5″ – pneus Prisun 2.20″ | 28″ – pneus Rockrider Trekking 1.85″ |
| Suspension | Fourche suspendue Zoom 65 mm | Fourche suspendue Rockrider Trekking 60 mm |
| Équipements | Gardes-boue, béquille, éclairage pile | Garde-boue, éclairage |
| Poids | 23,8 kg | Environ 25 kg |
Ce VAE urbain est disponible au tout début de l’année 2026, en janvier ou février selon le groupe français. Il est assemblé, comme tous les autres Nakamura, dans l’usine MFC de Machecoul (Loire-Atlantique). Petit hic : la taille est unique et convient aux personnes de 1,50 à 1,85 m. Côté coloris, c’est une habitude chez Intersport : il est unique, ici gris.

L’autre qualité imbattable – ou presque – est la garantie à vie du cadre, de la fourche et de la potence. Enfin, l’assistance (moteur, batterie et console) n’obtient que la garantie légale de 2 ans.
Sous la barre des 1 000 €, le Nakamura Crossover E s’impose comme une proposition redoutablement cohérente, bien plus aboutie que l’E-City 70 aperçu à 899 €. Confort réel au quotidien grâce aux pneus ballons, à la petite suspension avant et à la selle généreuse, stabilité rassurante et freins hydrauliques : il coche les cases essentielles. La console ne fait pas rêver, mais le moteur réactif — malgré un simple capteur de rotation — et la transmission Shimano 6 vitesses assurent l’essentiel, tandis que l’autonomie dépasse sans peine les 40 à 45 km en mode maximal. Face au Rockrider E-ACTV 100, il prend l’avantage sur plusieurs points, même si sa position droite et ses pneus urbains le placent davantage face aux VAE chinois très agressifs sur le papier, qu’il surclasse par sa qualité générale et le soutien du réseau Intersport.
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