
À Paris, MMA a organisé un crash-test grandeur nature d’une Citroën Ami pour alerter sur la vulnérabilité des voiturettes. Bilan : un choc impressionant qui interroge sur la sécurité de ces véhicules conduits dès 14 ans.
La voiture sans permis, et notamment électrique, a le vent en poupe ! Considérée par certains parents comme une alternative plus sûre aux deux-roues motorisés, la catégorie a littéralement envahi les lycées avec le lancement de la Citroën AMI. Accessible dès 14 ans, la microcitadine électrique aux chevrons caracole en tête des ventes depuis de nombreux mois. Est-elle autant plus sûre ? Pas certains…
En 2024, les voitures sans permis ont connu un taux de mortalité bien plus élevé que les autres véhicules. 37 morts ont été recensés, dont 8 mineurs. Dans 13 % des cas, les conducteurs avaient consommé de l’alcool ; 11 % étaient sous l’emprise de stupéfiants.
Avec pour objectif de sensibiliser aux dangers des voitures sans permis, le crash-test organisé par l’assureur MMA a simulé un accident à bord d’une Citroën AMI. Dans le cadre du test, la petite auto a été percutée latéralement par une Peugeot 308 break arrivant à 60 km/h. À bord du quadricycle, deux mannequins adolescents, non attachés.
Le choc a été particulièrement violent. Au moment de l’impact, la portière s’est arrachée, et les passagers ont été violemment projetés. Cette scène a illustré de façon concrète la fragilité de ces véhicules, notamment en cas de collision avec une voiture particulière, beaucoup plus lourde.
À lire aussiVoilà comment Honda imagine la concurrente de la Citroën AMIPourquoi une telle fragilité des voitures sans permis ? Tout simplement car elles ne sont pas soumises aux mêmes règles des véhicules de la catégorie M1, tenus d’intégrer des équipements de sécurité spécifiques (airbags, renforts spéciaux etc….). Des faiblesses déjà pointées du doigt par des organismes spécialisés comme Euro NCAP et Dekra.
Chez Stellantis, on rappelle que le véhicule respecte toutes les normes en vigueur pour sa catégorie. Il convient aussi de relativiser par rapport aux conséquences d’un tel impact sur un deux-roues motorisé.
Imposer davantage de contraintes sécuritaires poserait toutefois un dilemme. Si une hausse des équipements de sécurités imposés améliorera nettement la sécurité des occupants, elle occasionnera aussi des coûts supplémentaires pour les constructeurs qui se répercuteront sur le prix d’achat. De quoi rendre la voiture sans permis plus sure, mais beaucoup moins accessible..
Dans ce contexte, le débat reste ouvert : faut-il renforcer les exigences réglementaires, quitte à sacrifier l’argument économique ? Ou maintenir l’offre actuelle en misant sur la sensibilisation et la prévention des jeunes automobilistes, souvent peu préparés aux dangers de la route ?
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