Les microcars pour sauver l'industrie automobile européenne ?

Directeur général de Renault, Luca de Meo estime que le segment des microcars pourrait offrir une nouvelle dynamique au marché automobile européen, sous réserve d’une législation favorable. Une vision à contre-courant de véhicules toujours plus gros et plus complexes.

Et si l’avenir de l’industrie automobile européenne passait par le retour en grâce des microcars ? C’est la piste évoquée par Luca de Meo. Lors du sommet Future of the Car organisé par le Financial Times, le directeur général de Renault a rappelé que les petites citadines représentaient 50 % du marché automobile européen dans les années 1980. Aujourd’hui, cette part est tombée à 5 %. Une chute qu’il attribue aux normes de plus en plus strictes imposées par l’Union européenne.

Selon lui, cette complexité réglementaire a fait grimper le prix de modèles compacts comme la Renault Clio de près de 40 % en 15 ans. Le cas est similaire pour d’autres marques du groupe Stellantis, telles que Citroën, Peugeot ou Fiat. Résultat : ces véhicules deviennent moins accessibles.

Un modèle japonais à suivre ?

Pour accompagner le développement de ces petits véhicules, De Meo propose de s’inspirer des kei cars japonaises. Ces véhicules de moins de 3,4 mètres bénéficient d’avantages spécifiques. Un système qui permettrait selon lui de redonner une place à ces véhicules utiles, économiques et plus écologiques.

Le dirigeant a cité en exemple la future Twingo électrique, prévue pour 2026. Sa conception légère permettrait de réduire de 75 % son impact carbone sur l’ensemble de son cycle de vie par rapport à la moyenne européenne actuelle.

Reste à savoir si l’Europe suivra ces recommandations. Affaire à suivre !