Dans un contexte économique difficile, les ventes de trottinettes électriques en France enregistrent un nouveau recul en 2024.
Selon le 8e Baromètre du marché de la micromobilité, publié par Mobilians et Smart Mobility Lab, les ventes de trottinettes électriques en France ont baissé de 9 % en 2024. Justifié par un contexte inflationniste, synonyme de baisse du pouvoir d’achat, ce recul est toutefois moins marqué que sur le marché des vélos électriques, où les ventes ont chuté de 16 % en 2024.
Au total, 615 000 trottinettes électriques ont été écoulées dans l’Hexagone au cours de l’année 2024. C’est la troisième année consécutive de baisse après l’euphorie 2021, période post-covid où 908 000 exemplaires avaient été écoulés.
En France, le prix moyen d’une trottinette électrique était de 414 € en 2024, soit 1,5 % de mieux qu’en 2023. Une légère hausse qui ne suffit pas à compenser la baisse en volume. Résultat : le chiffre d’affaires global du secteur recule à 254 millions d’euros en 2024. C’est 8 % de moins que les 277 millions d’euros générés en 2023.
Sécurité, autonomie et réparabilité sont désormais au cœur des critères d’achat. Les modèles intégrant des systèmes de freinage plus efficaces ou des composants renforcés rencontrent un succès croissant.
Malgré tout, les attentes d’engins abordables restent fortes. Souvent plébiscitées par les primo-accédants, le segment des trottinettes électriques à moins de 300 progresse de 16 % après plusieurs années de recul. Une tendance qui traduit une nouvelle fois les problématiques de pouvoir d’achat actuelles.
De façon plus générale, les trottinettes électriques à moins de 500 euros restent le cœur du marché. En 2024, elles ont représenté 74 % des volumes écoulés, contre 66 % en 2023. À l’inverse, la part des modèles à plus de 500 € recule, passant de 34 % à 26 % après quatre années consécutives de hausse.
Alors que 4,5 millions de trottinettes électriques ont été vendues en France depuis 2016, dont 3,6 millions depuis 2020, les acteurs alertent quant à la concurrence des marketplaces en ligne. Souvent basées à l’étranger, ces plateformes ne proposent pas de véritable service après-vente et viennent grignoter des parts de marché aux réseaux traditionnels.
« Il est crucial que l’État soutienne cette filière face à cette concurrence déloyale, en établissant des règles du jeu équitables » soulignent les représentants de la profession.
Au-delà des trottinettes électriques, le rapport conjoint de Mobilians et Smart Mobility Lab donne également quelques chiffres sur les autres catégories d’engins. On retrouve à la seconde place les trottinettes « musculaires » qui totalisent quelque 341 000 ventes. Les draisiennes électriques terminent troisième, frôlant les 50 000 unités écoulées. Arrive ensuite la catégorie des hoverboards avec 25 961 ventes. Plus discrets, les gyroroues et skateboards électriques terminent en queue de classement avec respectivement 4 011 et 3 420 ventes enregistrées en 2024.
Catégorie | Ventes 2024 |
Trottinettes électriques | 614 993 |
Trottinettes musculaires | 340 647 |
Draisiennes électriques | 48 557 |
Hoverboards | 25 961 |
Gyroroues | 4 011 |
Skateboards électriques | 3 420 |
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