Les résultats du Copenhagenize Index 2025 bousculent la carte mondiale du vélo — et confirment que certaines villes françaises ont pris une vraie longueur d’avance. D’autres, en revanche, restent à la traîne malgré un potentiel énorme.
Le Copenhagenize Index 2025 — l’étude internationale de référence en matière de villes cyclables — livre un panorama étonnamment contrasté. Pour la première fois depuis cinq ans, le classement revient en détaillant 155 métropoles du monde entier, évaluées selon des critères précis : infrastructures, sécurité, apaisement du trafic, culture vélo et efforts politiques. La France y apparaît solidement installée, notamment grâce à plusieurs agglomérations qui progressent depuis une décennie.
Mais ce que révèle surtout cette nouvelle édition, c’est la dynamique interne du pays : certaines villes ont désormais un niveau d’aménagement comparable aux références internationales — une tendance cohérente avec les grands projets analysés par Cleanrider ces derniers mois, qu’il s’agisse des Voies Lyonnaises, du Réseau VIF ou encore des initiatives régionales comme IrigoVélo.
Dans ce classement mondial, Paris fait une entrée fracassante à la 5ᵉ place, loin devant la plupart des capitales européennes. La ville récolte les fruits de ses transformations massives : généralisation du 30 km/h, continuité des pistes, suppression de voies automobiles et montée spectaculaire de la pratique. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise selon le Copenhagenize Index 2025, qui souligne l’importance des réseaux lisibles et du trafic apaisé. Derrière elle, Bordeaux (9ᵉ) et Nantes (10ᵉ) confirment leur constance avec des projets structurants tels que le ReVE bordelais ou les Grandes Voies Vélo nantaises.
Strasbourg (13ᵉ) et Lyon (14ᵉ) complètent la liste des villes françaises les mieux placées. La métropole lyonnaise illustre parfaitement la tendance observée dans les analyses Cleanrider, notamment à travers les Voies Lyonnaises : des axes identifiés par numéros et couleurs, à l’image d’un réseau de transports publics. À Paris, malgré un Réseau VIF encore irrégulier, la dynamique reste évidente — un constat déjà mis en lumière dans le Baromètre des Villes Cyclables 2025. Toutes ces villes partagent un point commun : des investissements massifs, une vision claire et des réseaux cohérents.
Si le Nord et l’Ouest performent, la carte française révèle une autre réalité : les grandes villes du Sud restent absentes du top mondial. Marseille, Nice ou Toulon souffrent d’un retard structurel, confirmé par leurs notes dans le Baromètre FUB 2025. Le Copenhagenize Index insiste depuis des années sur la continuité du réseau, l’apaisement du trafic et la protection des cyclistes — des points encore trop fragiles dans ces agglomérations, malgré un potentiel énorme et un climat particulièrement favorable au vélo.
Mais le tableau n’est pas figé. De nombreuses villes moyennes progressent de manière spectaculaire : Épinal, Bourges, Lons-le-Saunier ou encore Gujan-Mestras affichent des hausses de climat vélo significatives. Angers, avec son réseau IrigoVélo, rejoint aussi les agglomérations qui expérimentent des infrastructures structurées et lisibles. Et le contexte mondial reste motivant : si même Dubaï ambitionne de devenir la ville la plus cyclable du monde d’ici 2040, comme le montre le projet Dubai Cycle City 2040, alors toutes les métropoles françaises peuvent rattraper leur retard à condition de s’y mettre sérieusement.
Le classement 2025 ouvre donc un nouveau chapitre pour les villes françaises : les meilleures confirment leur leadership, les autres disposent d’un champ d’action immense — et les usagers n’ont jamais eu autant de leviers pour faire bouger les lignes. D’ailleurs, vous pédalez où, vous ? Partagez vos retours sur les pistes et les aménagements de votre ville, en commentaire ou directement sur notre forum.
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