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Test Gorewear Gore-Tex 3 doigts : pourquoi rouler avec des pinces de homard cet hiver

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Gants Gorewear Gore-Tex isolés à 3 doigts pour le vélo en hiver
Les gants Gorewear Gore-Tex à 3 doigts mis à l’épreuve lors de sorties hivernales à vélo. © V. Lebrun / Cleanrider

Pour affronter l’hiver à vélo, nous avons testé les gants Gorewear Gore-Tex isolés à 3 doigts, au look de pinces de homard. Voici notre verdict après plusieurs sorties dans les premiers frimas de l’automne.

L’hiver, les extrémités sont les premières victimes du froid. Nez, oreilles, pieds et doigts souffrent rapidement lorsque les températures chutent. Pour bien protéger les mains, la rédaction de Cleanrider a décidé de passer au crible une solution radicale : les gants Gorewear Gore-Tex isolés à 3 doigts (parfois appelés gants « Lobster » en anglais, ou “gants homard”).

Nous avons testé ce modèle en version noire sur plusieurs sorties froides. Voici notre verdict complet.

Gants isolés Gorewear Gore-Tex à 3 doigts
Gants isolés Gorewear Gore-Tex à 3 doigts © V. Lebrun / Cleanrider

Présentation : trois doigts pour plus de chaleur

Avant de parler de ressenti, intéressons-nous à la conception. Pourquoi trois doigts ? Il s’agit d’une architecture hybride qui tente de réunir le meilleur des deux mondes : la chaleur d’une moufle et la maniabilité d’un gant classique. Ce principe existe depuis longtemps et a déjà fait ses preuves dans les sports d’hiver (ski, snowboard, randonnée…).

Le concept « split » à trois doigts

Le gant sépare la main en trois sections distinctes :

  • Le pouce, pour assurer une bonne prise du cintre.
  • L’index, dédié au freinage, aux changements de vitesse et à l’utilisation des écrans.
  • Les trois autres doigts, regroupés dans une poche commune afin de conserver la chaleur. À noter qu’ils restent séparés dans la doublure interne.

Coloris et visibilité

Pour ce test, nous avons opté pour la version noire. Un choix sobre, élégant et surtout pratique en hiver, car moins salissant face aux projections de la route. Gorewear propose également ce modèle en jaune fluo / noir. Si vous roulez régulièrement de nuit ou par temps brumeux, cette option est vivement recommandée pour améliorer votre visibilité auprès des autres usagers.

Matériaux et tailles : attention au choix

  • Conception : on retrouve la membrane Gore-Tex, garantissant une imperméabilité totale et une excellente protection contre le vent, associée à une doublure thermique isolante.
  • Taille : soyez très attentifs lors de la commande : ces gants taillent petit, et Gorewear l’indique clairement sur son site. Alors que nous portons habituellement du XL et que le guide des tailles officiel recommandait cette taille, il aurait fallu opter pour du XXL afin d’être parfaitement à l’aise. Nous conseillons donc de choisir une taille au-dessus de votre taille habituelle pour éviter toute compression, favoriser la circulation de l’air chaud et conserver une bonne aisance des doigts.

Le test pratique : chaleur et isolation en conditions réelles

La fiche technique est prometteuse, mais que valent ces gants une fois sur le vélo, face au froid, au vent et à la pluie ?

Enfilage et ajustement

L’enfilage des gants d’hiver épais est souvent leur principal défaut. Ici, ce n’est pas le cas, à condition d’avoir choisi la bonne taille. La manchette, suffisamment longue, s’ajuste grâce à un large velcro. La main se glisse facilement à l’intérieur, et les trois derniers doigts trouvent naturellement leur place dans la poche commune. La doublure interne est douce, et le serrage au poignet permet de porter le gant par-dessus une veste thermique afin d’éviter toute entrée d’air froid… et toute fuite d’air chaud.

Isolation thermique

C’est évidemment le point clé de ce modèle. Dès les premiers kilomètres, la différence avec un gant cinq doigts classique est flagrante.

  • Effet moufle : le regroupement du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire permet aux doigts de se réchauffer mutuellement.
  • Plage de température : nous avons testé ces gants par des températures proches de 0 °C, avec un ressenti négatif accentué par le vent lié à la vitesse. L’isolation est excellente, sans aucune sensation de courant d’air. Il s’agit clairement d’un équipement taillé pour le grand froid.

Bien sûr, le ressenti thermique reste subjectif et peut varier selon l’état de forme, l’intensité de l’effort ou encore les conditions météo. Mais dans tous les cas, les gants Gorewear Gore-Tex à 3 doigts offrent un avantage réel pour protéger efficacement les mains. Si nécessaire, l’ajout de sous-gants fins reste possible, ce qui renforce encore l’intérêt de choisir une taille supérieure.

Praticité : une question de doigté

C’était notre principale interrogation : peut-on réellement piloter et utiliser ses appareils avec des « pinces de homard » ?

  • Pilotage : l’index étant séparé, la gestion des leviers de frein reste naturelle. Les changements de vitesses mécaniques demandent un léger temps d’adaptation, mais restent fonctionnels. Les utilisateurs habitués à freiner à deux doigts devront modifier leurs habitudes ou solliciter davantage les trois doigts regroupés. En revanche, l’usage sur un vélo de route sportif nous semble peu adapté : la prise en main des cocottes demande trop de dextérité. Après essai, nous n’avons pas souhaité prolonger l’expérience, jugée trop risquée.
  • Compatibilité tactile : excellente surprise. Le bout des doigts est compatible avec les écrans tactiles. Il devient inutile d’enlever ses gants par températures négatives pour consulter un GPS, répondre à un appel ou naviguer sur l’écran d’un vélo. Certes, la précision reste limitée pour écrire un SMS, mais largement suffisante pour les actions essentielles.
Gants isolés Gorewear Gore-Tex à 3 doigts
Gants isolés Gorewear Gore-Tex à 3 doigts © V. Lebrun / Cleanrider

Étanchéité

Une fois encore, la membrane Gore-Tex fait parfaitement son travail (voir également nos tests du surpantalon Gorewear Glidewheel Gore-Tex et des surchaussures Gorewear Gore-Tex).

  • Sous la pluie : l’eau perle à la surface. Lors d’une sortie de 1 h 30 sous la pluie, nos mains sont restées parfaitement sèches.
  • Respirabilité : attention toutefois lors d’efforts très intenses par temps plus doux (au-delà de 7 à 8 °C). Dans ces conditions, une accumulation d’humidité peut apparaître à l’intérieur.

L’avis de Cleanrider

Les gants « homard » Gorewear Gore-Tex à 3 doigts représentent un investissement, mais ils changent clairement la donne pour les cyclistes frileux. Visuellement déroutants, ils se révèlent redoutables en matière de protection thermique. Une fois essayés, difficile de revenir en arrière.

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