Essai Murtas RRX : à moins de 7 000 €, ce roadster électrique 125 tient ses promesses

Moins de 7000 euros, plus de 130 km d’autonomie réelle et une vitesse de pointe à 135 km/h. La Murtas RRX affiche une fiche technique plutôt convaincante. Nous l’avons testée en conditions réelles… et n’avons pas été déçus ! 

Murtas continue de développer sa gamme électrique. Après un premier scooter électrique et une moto trail, la marque se lance sur le segment du roadster avec la nouvelle Murtas RRX. Classée dans la catégorie des motos électriques 125, elle se veut accessible avec un simple permis B et une formation de 7 heures.

Une moto électrique avec permis B

A aimants permanents, le moteur synchrone est placé en position centrale. Il délivre 11 kW de puissance nominale (soit 15 ch) et jusqu’à 20 kW en crête (27 ch), pour un couple de 118 Nm. Il est alimenté par une batterie lithium ion NMC (Nickel-Manganèse Cobalt) qui affiche 8,76 kWh de capacité. Le fabricant nous présente la technologie comme « semi-solide ». Une membrane flexible remplace partiellement l’électrolyte liquide, ce qui permet une meilleure durabilité, un nombre de cycles plus élevé et une résistance accrue aux chocs thermiques ou mécaniques.

Autre point original : l’absence de batterie de service. La batterie de traction alimente les équipements auxiliaires. De quoi éviter de tomber en panne si on oublie d’éteindre ses feux.

Côté recharge, la moto électrique de Murtas joue également la carte de l’originalité avec deux connecteurs. Le premier permet de se brancher sur une prise domestique tandis que le second, en type 2, permet se brancher sur les bornes publiques avec une puissance de 3.3 kW. Autre gros avantage de cette Murtas RRX par rapport à ses rivales : elle est équipée d’un chargeur embarqué que l’on n’aura donc pas à trimbaler dans le sac à dos (il faudra toutefois prévoir le câble). Le « plein » est réalisé en 5 h sur secteur en 2h40 environ sur une borne type 2, en 3.3 kW.

Sur la partie cycle, on retrouve une fourche inversée de 38 mm à l’avant et un mono-amortisseur réglable à l’arrière. Le freinage est confié à un disque de 300 mm à l’avant, couplé à un étrier radial 4 pistons, et un disque de 220 mm à l’arrière. Le tout est secondé par un ABS de série. Les roues de 17 pouces sont chaussées de pneus Pirelli Diablo Rosso III. C’est assez rare sur les motos électriques chinoises.

Tester la Murtas RRX

Une moto électrique compacte et bien équipée

Avec ses 2,06 mètres de long pour 80 cm de large et 1,09 m de haut, la RRX se classe dans la catégorie des petits roadsters. La selle est perchée à 80 cm, une hauteur raisonnable qui permet à un pilote d’1,77 m de poser les deux pieds à plat au sol.

Importée de Chine, mais réajustée par Murtas pour mieux répondre aux standards européens, la Murtas RRX est correcte dans ses finitions. Si les soudures du cadre sont un peu grossières, l’ensemble présente bien. La visserie est de bonne qualité, les plastiques bien ajustés et plusieurs éléments comme le guidon ou les repose-pieds sont en aluminium.

L’éclairage est 100 % LED (avant, arrière, clignotants). L’instrumentation numérique, complète et lisible, peut se connecter à un smartphone via Bluetooth – à condition de souscrire un abonnement à l’application dédiée. Une prise USB permet de recharger un téléphone. Son positionnement sous le carénage demande néanmoins une certaine gymnastique pour faire passer le câble.

Les commandes sont bien pensées, y compris avec des gants : régulateur de vitesse, mode parking, marche arrière, pousse-assistance batterie faible. Trois modes de conduite sont disponibles : Éco, Normal et Sport.

Sur route : légèreté, stabilité et bonne allonge

Avec ses 169 kg, la Murtas RRX est une des plus légères de sa catégorie. Vive à basse vitesse, elle offre un très bon rayon de braquage et se faufile facilement en ville. On entend un peu travailler la chaîne, mais nous avons clairement connu pire sur des modèles concurrents. En matière de confort, la RRX reste un roadster, elle est donc assez ferme en suspension. Idem pour la selle même si on reste bien calé. La position de conduite est légèrement penchée, mais pas inconfortable. Il ne faudra cependant pas être trop grand sous peine d’être vraiment plié.

En mode Eco, la vitesse est limitée à 70 km/h, idéale pour les trajets urbains. En mode Normal, on grimpe à 95 km/h, et en mode Sport, on atteint une vitesse de pointe de 135 km/h compteur, soit environ 125 km/h réels selon GPS. Le décalage entre le compteur et nos relevés GPS est donc assez important. Sur autoroute, la moto tient les 130 km/h (GPS) sans surchauffe, un vrai plus pour les trajets périurbains.

La tenue de route est correcte, même en courbe à vive allure. Les suspensions fermes assurent un bon maintien. Les pneus Pirelli Diablo Rosso III jouent leur rôle avec une bonne efficacité sur sol sec lors de notre essai.

En matière de freinage, le bilan est plus mitigé. S’il est à rappeler que notre modèle d’essai était neuf, l’arrière manque de mordant. Il faudra sans doute opter pour des plaquettes plus incisives en usage sportif.

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Une autonomie conforme aux annonces

Sur notre parcours mêlant ville, route et autoroute, et en majorité en mode Sport, nous avons parcouru 109 km avec 11 % de batterie restante. L’ordinateur de bord annonçait encore 30 km d’autonomie, soit 139 km réels, au-dessus des 137 km promis par le constructeur.

La consommation s’établit à 6 kWh/100 km en conduite dynamique. En usage urbain, avec une conduite plus douce, les 150 km sont clairement envisageables.

Bilan test Murtas RRX : un très bon rapport prix/performances

Malgré quelques petits ajustements à prévoir, la Murtas RRX est une excellente surprise et tient tête aux références actuelles du segment. Elle n’a certes pas le raffinement d’une moto électrique Zero ou d’une Ultraviolette F77, mais elle fait jeu égal sur les usages du quotidien. Facturée 6 990 €, elle offre un rapport prix/équipement redoutable ! Un bon choix pour celles et ceux qui souhaitent passer à l’électrique sans exploser leur budget.

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