AccueilVélo électriqueTest DJI Avinox x Amflow PL Carbon : 80 km d’autonomie, 120 Nm de couple, un VTTAE 100 % plaisir

Test DJI Avinox x Amflow PL Carbon : 80 km d’autonomie, 120 Nm de couple, un VTTAE 100 % plaisir

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Le VTT Amflow PL Carbon à moteur DJI Avinox © V. Lebrun / Cleanrider

Très attendu depuis sa présentation officielle en 2024, le moteur haut de gamme Avinox de DJI débarque enfin dans un vélo à assistance électrique : le VTT Amflow PL Carbon. Nous avons pu l’essayer avec sa récente mise à jour qui délivre jusqu’à 1000 W et 120 Nm. Un monstre de puissance !

Note de la rédaction Logo Cleanrider
5/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Les points positifs

  • Puissance et couple records.
  • Motricité maîtrisée et puissance ajustable dans l’appli.
  • Mises à jour régulières de DJI.
  • Excellente autonomie.
  • GPS intégré.
  • Livré avec clé dynamométrique et pompe d’amortisseur.
  • Recharge très rapide.

Les points négatifs

  • Écran joliment intégré, mais praticité discutable.
  • Batterie fixe : recharge uniquement sur le vélo.
  • Attention, une telle puissance génère de fortes contraintes sur la chaîne et la cassette.

Quel est le point commun entre un moteur de vélo électrique, un drone vidéo, une caméra d’action et un micro d’influenceur ? Ce point commun, c’est DJI ! Car le célèbre constructeur de drones s’est largement diversifié depuis sa création, au point d’avoir lâché une bombe au salon Eurobike 2024 en dévoilant l’Avinox, un moteur haut de gamme pour VTT électrique. On pourrait se demander ce que DJI vient faire sur ce secteur, mais à bien y réfléchir, le constructeur chinois maîtrise les moteurs électriques, les batteries qui vont avec, et le développement logiciel associé.

Malgré tout, il ne suffit pas de transposer tout cela à l’échelle d’un VTT électrique pour créer un écosystème efficace. Un vélo n’est pas soumis aux mêmes contraintes qu’un drone, et son fonctionnement diffère largement, puisque le moteur fonctionne ici en tant qu’assistant à la force du cycliste. Ce qui n’a pas empêché DJI de mener son projet à terme, en commercialisant “directement” le premier VTT électrique à moteur Avinox : l’Amflow PL Carbon.

L'Amflow PL Carbon dans son habitat naturel © Amflow
L’Amflow PL Carbon dans son habitat naturel © Amflow

Car pour mener son projet à bien, DJI ne s’est pas associé à un constructeur de vélos, mais a tout simplement décidé de créer sa propre marque, Amflow. Après tout, quand on se lance dans le développement d’un moteur électrique de VTT qui ambitionne de concurrencer Bosch et tous les autres grands noms du secteur, on n’est plus à ça près. L’Amflow PL Carbon est donc une sorte de vitrine qui sert à promouvoir l’Avinox.

Dans cet article, nous allons évidemment nous attarder sur l’ensemble moteur (moteur, batterie et gestion) de l’Amflow PL Carbon. Mais avant cela, faisons un petit tour d’horizon de ce modèle de milieu de gamme, lancé à 6499 €.

L’Amflow PL Carbon est un VTT électrique plutôt orienté All-Moutain dont l’équipement de base ne montre ses limites qu’à ceux qui sont capables de vraiment attaquer dans les descentes. Il se décline en 4 tailles (M, L, XL et XXL) et présente une géométrie assez classique pour un VTT de ce type. Il n’existe actuellement qu’en une seule couleur, gris argenté, mais la version PL Carbon Pro, mieux équipée et plus chère, revêt une robe noire sérigraphiée en doré. Son poids est de 20,4 kg avec sa batterie de 800 Wh et il accepte une charge maximale totale de 125 kg.

ÉQUIPEMENT

L’élément central de ce VTT est donc son moteur de marque DJI. Avec sa dernière mise à jour logicielle du 6 mai, l’Avinox est capable de délivrer jusqu’à 1000 W (850 W auparavant). La durée maximale du mode Boost est passée de 30 s à 1 min, et son couple de 105 à 120 Nm. D’autres améliorations de cette mise à jour permettent de personnaliser un peu plus l’interface (masquer certains modes d’assistance, afficher jusqu’à 8 informations simultanément sur l’écran…).

Et comme nous venions tout juste de recevoir l’Amflow PLCarbon en test, nous avons pu faire partie des premiers à l’essayer avec sa version logicielle la plus puissante.

L'appli du moteur DJI Avinox est très complète © V. Lebrun / Cleanrider
L’appli du moteur DJI Avinox est très complète © V. Lebrun / Cleanrider

Ce moteur est associé à une batterie intégrée de 800 Wh et se contrôle via une commande d’assistance (sans fil) à deux boutons située sur le côté gauche du cintre. Une autre double commande, du côté droit et toujours sans fil, permet de gérer l’affichage de l’écran Oled (2 pouces ; 5 cm). En plus de la commande au guidon, son affichage peut se commander directement sur la surface tactile. Il s’intègre en outre parfaitement dans le tube horizontal du cadre. L’appli associée, qui demande de créer obligatoirement un compte, est particulièrement riche et permet de personnaliser la plupart des paramètres d’assistance. Les mises à jour passent aussi par cette appli, qui propose automatiquement d’installer les nouvelles versions (que ce soit pour la gestion du moteur, ou celle des commandes).

La partie “Avinox” de l’Amflow PL Carbon intègre également une puce GPS pour géolocaliser le vélo, enregistrer les sorties, et mieux le protéger contre les vols (en plus de l’alarme et du code de verrouillage intégrés). Il est d’ailleurs possible d’associer une SIM au contrôleur pour disposer d’un vélo connecté et sous surveillance à tout moment.

La partie plus “classique” de ce VTT est composée de freins hydrauliques Magura MT5 à étriers à 4 pistons et disques de 203 mm. La transmission est une SRAM GX Eagle à 12 vitesses (plateau de 34 et cassette 11-50). Les jantes alu compatibles tubeless sont ici des 29 pouces à l’avant et à l’arrière, mais ce cadre accepte un montage mulet, pour ceux qui souhaiteraient passer au 27,5 pouces à l’arrière. Enfin, Amflow a opté pour des pneus Maxxis, avec un Dissector MaxxTerra de 2,4 pouces à l’arrière, et un Assegai MaxxTerra de 2,5 pouces à l’avant pour un meilleur grip dans la direction.

Le VTT Amflow PL Carbon à moteur DJI Avinox © V. Lebrun / Cleanrider

ERGONOMIE ET CONFORT

La position de pilotage de ce VTT est confortable, mais est bien entendu plus sportive que celle des modèles d’entrée de gamme des grandes enseignes. Les deux suspensions (fourche Fox 36 Performance à 160 mm de débattement à l’avant, et amortisseur central Fox Float Performance de 150 mm) apportent énormément de confort sur les parties tranquilles et beaucoup de contrôle dans les zones techniques.

Les larges pneus tubeless et la selle Selle Royal SRX Plus achèvent de fournir ce qu’il faut de confort. Notez la présence d’une tige de selle télescopique pour un ajustement rapide de la hauteur dans les descentes les plus techniques.

Le cintre d’origine assez large (80 cm) offre un maximum de contrôle de la direction, mais il risque de s’avérer un peu grand pour la plupart des utilisateurs. Il faudra sans doute le raccourcir un peu.

Sur ce cintre, l’accès aux commandes (freins, tige de selle, assistance du moteur, vitesses, affichage Oled) est parfait. Tout tombe naturellement sous les doigts. L’écran est particulièrement clair et peut se personnaliser entièrement pour définir les données à afficher. Ceux qui sont fans de datas pendant les sorties pourront y afficher une foule d’informations (jusqu’aux pentes et au D+), tandis que ceux qui sont plus minimalistes opteront pour les informations essentielles en gros caractères.

À titre personnel, nous ne sommes pas fans de la position de ces écrans sur le tube horizontal, qui obligent à lâcher complètement la route du regard. L’intégration est très jolie, mais ce n’est pas très pratique.

Au-delà de l’affichage, l’appli permet également d’ajuster les paramètres des 5 modes d’assistance (Auto, Eco, Trail, Turbo et Boost), pour affiner le niveau d’assistance, son couple maximal, sa puissance, son assistance au démarrage, etc. De quoi se faire une assistance sur mesure.

Elle permet également d’enregistrer les sorties, y compris la trace grâce à la puce GPS intégrée au cadre. Les sorties sont classées par dates et donnent toutes les informations nécessaires à un bon suivi sportif (vitesse moyenne et max., kilométrage, temps, dénivelés, pente moyenne et max., puissance et couple du moteur, du cycliste, total, cadence…). Tout y est !

CONDUITE

Au guidon de cet Amflow, on sent tout de suite que l’on a affaire à un VTT AE très bien équipé, en tout cas largement assez pour notre niveau en la matière. Seuls les mordus et les plus sportifs envisageront d’opter pour la version PL Carbon Pro. Nous avons retrouvé avec plaisir le mordant des freins Magura MT5 qui permettent de doser précisément le freinage et de freiner très fort sans le moindre effort.

Quant au moteur, élément central de ce test, il est tout simplement parfait. Dans le mode le plus performant (mode Turbo), la puissance est tout simplement phénoménale. Elle permet de grimper partout sans le moindre effort, à tel point que nous étions parfois surpris d’être restés sur le plus gros rapport de vitesse dans des pentes déjà sérieuses. Le mieux, c’est que cette orgie de puissance est parfaitement maîtrisée, avec une roue arrière qui ne patine pratiquement jamais.

La gestion logicielle assure un parfait dosage de l’assistance et donne au cycliste l’impression de toujours rester maître de son VTT. Et pour ceux qui en voudraient plus, une pression longue sur le bouton d’assistance déclenche le mode Boost pendant une minute maximum (réglable dans l’appli) pour délivrer tout ce que l’Avinox a sous la pédale (120 Nm et 1000 W). Là, les choses deviennent plus violentes, et ce mode ne s’utilise finalement qu’en “dernier recours” ; nous n’en avons jamais eu réellement besoin, nous l’avons simplement déclenché pour le tester.

Le VTT Amflow PL Carbon à moteur DJI Avinox © V. Lebrun / Cleanrider

Évidemment, les modes inférieurs (Auto, Eco et Trail) donnent une impression de pédalage parfaitement naturel. Et pour ceux qui se demandent comment fonctionne le mode Auto, il délivre une assistance légère quand le cycliste ne pousse pas trop sur les pédales, et amplifie l’assistance quand il détecte plus de pression (principalement dans les montées) ; ce qui évite d’avoir à jongler entre les différents modes d’assistance en fonction du terrain.

Quant au bruit, il n’est que très peu audible et se situe sous la moyenne des moteurs que nous testons habituellement.

Les modes d'assistances affichés sur l'écran Oled tactile © V. Lebrun / Cleanrider
Les modes d’assistances affichés sur l’écran Oled tactile © V. Lebrun / Cleanrider

Il y a toutefois une contrepartie à toute cette puissance. La transmission SRAM GX Eagle à 12 vitesses de notre version d’essai n’a pas toujours apprécié d’être soumise aux contraintes imposées par une telle force. Et elle l’a fait savoir en lâchant quelques craquements bien audibles. Il faudra donc veiller à alléger la pression sur les pédales au moment de changer les vitesses… ou opter pour une transmission compatible Smoothshift, qui réduit automatiquement la puissance lors des changements de vitesse. La chaîne et la cassette ne s’en porteront que mieux et dureront plus longtemps.

AUTONOMIE

Avec une telle débauche de puissance, nous nous attendions à une faible autonomie. Et c’est tout l’inverse que nous avons mesuré. Il faut dire que notre Amflow PL Carbon est généreusement doté, avec sa batterie de 800 Wh. Avec un cycliste de 90 kg tout équipé et par beau temps (température moyenne de 19°C, vent léger), nous avons pu parcourir 80 km en mode Turbo (avec toutes les options d’assistance au maximum) avant de voir l’assistance s’alléger automatiquement (l’indicateur de batterie bascule au rouge à 10%, puis l’assistance baisse d’intensité à 5 %). L’Avinox ne consomme donc pas plus que les autres moteurs.

Il faut toutefois garder à l’esprit que, par souci d’égalité, et pour mieux comparer les moteurs et les batteries, nous testons tous les vélos avec le même protocole (circuit à faible D+ et assistance au maximum — sans Boost temporaire). Le moteur de DJI n’a donc pas besoin de trop puiser dans la batterie sur ce terrain favorable.

Nous n’avons d’ailleurs pas mesuré de différence significative entre notre test avant la mise à jour et après la mise à jour du 6 mai (qui donne pourtant plus de puissance). Les choses seraient sans doute différentes avec un gros dénivelé positif, mais rien n’empêche de limiter la puissance pour conserver de l’autonomie. Le choix est donc laissé au cycliste de rouler avec un maximum d’autonomie, ou avec une grosse puissance dans les montées. Qui peut le plus peut le moins.

Recharge éclair

On pourrait croire qu’une telle batterie demande un long délai de recharge ; il n’en est rien. Avec son gros chargeur de 12 A, la batterie de 800 Wh se recharge en 2 h 20 min (de 3% à 100%). Mieux, elle atteint 55% en 1 h et 75 % en 1 h 24 min, ce qui est extrêmement rapide. Pratique pour les étourdis qui ont oublié de charger avant leur sortie !

Notez toutefois que les commandes sans fil de l’assistance et de l’affichage, situées au guidon, fonctionnent avec des piles boutons qu’il faudra penser à changer une fois par an.

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5/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

DJI a créé la marque Amflow pour exhiber les qualités de son moteur Avinox et cet étalage a porté ses fruits. D’autres marques comme Megamo (avec le Reason), Forbidden (E-Druid) et Unno (Mith) sont en train d’opter pour l’Avinox. Et après notre essai, nous avons l’intuition que ces constructeurs ne seront pas les derniers tellement ce moteur mérite d’être reconnu par de grands constructeurs de vélos. Aucun doute, DJI a réussi son entrée en matière et surpasse les références (Bosch et Shimano) pour se hisser sur la plus haute marche du podium.


Les points positifs

  • Puissance et couple records.
  • Motricité maîtrisée et puissance ajustable dans l’appli.
  • Mises à jour régulières de DJI.
  • Excellente autonomie.
  • GPS intégré.
  • Livré avec clé dynamométrique et pompe d’amortisseur.
  • Recharge très rapide.

Les points négatifs

  • Écran joliment intégré, mais praticité discutable.
  • Batterie fixe : recharge uniquement sur le vélo.
  • Attention, une telle puissance génère de fortes contraintes sur la chaîne et la cassette.

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