Despii : les trottinettes électriques en libre-service à Paris bientôt de retour ?

L’application Despii ambitionne de réintroduire les trottinettes électriques dans Paris. Depuis avril 2023, leur usage en libre-service est pourtant interdit dans la capitale, à la suite d’une votation citoyenne. On vous explique !

De la location entre particuliers pour contrer l’interdiction

Pour contourner cette interdiction, Despii propose un modèle de location entre particuliers, un « trottipartage ». À l’image de Getaround pour les voitures ou d’Airbnb pour les logements, la plateforme ne possède aucune trottinette. Elle se contente de mettre en relation des propriétaires avec des utilisateurs.

Les trottinettes sont stockées dans des conciergeries situées à Ivry-sur-Seine et à Saint-Ouen. Le propriétaire reste responsable du véhicule et valide manuellement chaque location via l’application. L’assurance est souscrite à titre individuel, et le prix est librement fixé. Comme d’autres services du même genre, Despii prélève une commission sur chaque transaction. Selon ses fondateurs, le service pourrait atteindre 1 000 trottinettes, disponibles dans des lieux partenaires comme certains parkings ou enseignes de proximité.

Une initiative qui suscite déjà la controverse

Côté politique, les oppositions n’ont pas attendu. Certains appellent à une interdiction pure et simple de l’application, voire à une saisie des engins, craignant un nouvel « encombrement » de l’espace public.

La mairie de Paris reste quant à elle prudente. Elle indique n’avoir reçu aucune alerte officielle, mais se dit « vigilante ». Elle rappelle qu’aucune flotte ne peut être installée sur le domaine public sans autorisation, quelle que soit la formule proposée.

Un flou juridique sur fond de lancement incertain

Bien que l’application ait déjà été téléchargée 10 000 fois, Despii n’a pas encore officiellement lancé son service. Selon les créateurs, la mise en service interviendra dans les jours à venir, le temps de finaliser les derniers ajustements. A moins qu’il ne s’agisse d’un simple coup de pub… Car le modèle proposé soulève de nombreuses questions juridiques, notamment sur l’usage du domaine public et la responsabilité en cas d’accident.