À l’occasion du salon Eurobike, le fabricant de vélos pliants Eovolt a dévoilé sa nouvelle identité : UTO. Un changement de nom stratégique qui accompagne une ambition renouvelée, entre montée en gamme et diversification de l’offre. Cleanrider a pu s’entretenir avec Luca Chevalier, cofondateur de l’entreprise. L’occasion de revenir sur l’histoire de la PME lyonnaise et son positionnement singulier sur le marché du vélo pliant.
Fondée en 2018 par Luca Chevalier et son associé, Baptiste Fullen, la marque Eovolt est née d’un double constat : le potentiel du vélo électrique en ville, et le besoin d’un produit plus moderne et plus pratique. « Le postulat de départ, c’était de faire des vélos avec lesquels on oserait aller boire un coup avec des potes sans avoir honte de se garer à l’entrée du bar », sourit Luca Chevalier. « Car il y avait beaucoup de problématiques liées au vol, au rangement et au stockage, nous sommes partis sur l’idée de faire des vélos électriques qui se plient ».
Sept ans plus tard, Eovolt devient UTO. Un changement de nom qui, officialisé à Eurobike, traduit une évolution en profondeur de l’entreprise. « UTO marque notre passage à une philosophie produits qui est un peu différente… » résume Luca Chevalier. Si la gamme électrique reste d’actualité, la marque se positionne désormais sur le segment du vélo musculaire. Une nouvelle stratégie qui a conduit la marque à se séparer du « volt » d’Eovolt et à devenir officiellement UTO. Pour autant, l’ADN ne change pas. « On reste dans l’idée de faire des objets de transport toujours un peu atypiques », explique le dirigeant. « UTO (Unidentified Transport Object ndlr), c’est la nouvelle utopie du vélo, via des objets de transport non identifiés » résume-t-il.
Ce changement de nom se fera en douceur. « Le lancement à Eurobike, c’était vraiment un soft launch purement B2B. […] Le hard launch sera effectué à partir du 1ᵉʳ septembre. Notre site internet, nos réseaux… tout passera sous UTO ». L’objectif : accompagner les revendeurs dans cette transition en préservant la valeur de leurs stocks le temps de l’été.
Comme l’ensemble du marché du vélo, Eovolt/UTO a traversé une période de turbulences. Après une croissance fulgurante entre 2018 et 2022, où le chiffre d’affaires de l’entreprise a bondi à plus de 11 millions d’euros, la marque a enregistré un recul en 2023 (9 millions) avant de rebondir en 2024 à 9,7 millions. « Il a fallu sortir les rames ! », reconnaît Luca Chevalier. Pour autant, la crise du cycle a eu moins d’impact chez Eovolt/UTO que chez d’autres acteurs du monde du cycle. « Cela s’explique par notre positionnement et la singularité de notre offre » analyse le dirigeant. « Quand on est sur un segment ultra-spécialisée comme le nôtre, on souffre moins de la concurrence et de la guerre des prix qu’ont connu d’autres gros acteurs », complète-t-il.
Eovolt/UTO a également su mettre à profit l’agilité de sa structure. Avec 40 salariés, l’entreprise reste à taille humaine, proche de ses revendeurs. « Quand on n’est qu’une quarantaine, toutes nos équipes fréquentent encore le terrain, nos réseaux de revendeurs etc… », affirme Luca Chevalier. « Mon associé et moi sommes sur tous les salons, mais aussi dans les magasins toute l’année, que ce soit en France ou à l’étranger ». Une manière de garder le lien avec la réalité du marché et d’ajuster rapidement la stratégie.
La PME lyonnaise peut se targuer d’un autre succès : la réussite de la montée en gamme de ses vélos électriques. « Cela n’aurait pas été possible si on ne l’avait pas fait avec beaucoup d’innovations », pointe Luca Chevalier. La gamme Pro, qui représente aujourd’hui près de 50 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, en est l’illustration. « Ce sont des vélos qui offrent à nos clients un excellent rapport qualité-prix avec une transmission courroie Gates, et des vitesses automatiques, À 3 000 €, cela reste l’une des meilleures offres que l’on peut trouver sur cette typologie de produits ».
À lire aussiO2Feel JIM : à transmission automatique, ce vélo pliant électrique ultra-compact s’attaque à BromptonLa mutation vers UTO s’accompagne d’une refonte de l’offre. Outre un renaming de la gamme, le fabricant a présenté à Eurobike son premier modèle musculaire et introduit le nouveau UTO Pro 16, version miniature du Pro 20, révélé aux Pro Days 2024, alors sous le nom de Eovolt Afternoon Pro.
UTO envisage également d’explorer d’autres segments, comme celui du vélo cargo. « Le segment du vélo compact type long tail, mid tail, cargo, est un segment que l’on regarde tout particulièrement, car on pense qu’on aurait vraiment notre touche à ajouter ». Nous en saurons probablement plus dans les prochains mois…
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