Essai Ray 7.7 : LE scooter électrique anti BMW CE 04 ?

Une silhouette originale pour le Ray 7.7

Un équivalent 125 performant, efficient, et aux ambitions premium. Tel est le programme du nouveau scooter électrique Ray 7.7, tout juste arrivé d’Espagne.

La jeune marque espagnole Ray se fait une place sur le segment très actif des scooters électriques 125. Quelque part entre BMW CE 04 et Silence S01+ (entre autres), le Ray 7.7 se veut des plus efficaces. Au programme : un look original, une autonomie de premier ordre, et des performances polyvalentes au quotidien. C’est parti pour une semaine au guidon du 7.7 !

Le Ray 7.7 côté look : un style unique

C’est le moins qu’on puisse dire. Le scooter électrique espagnol nous surprend au premier contact, avec son apparence très travaillée. Le Ray 7.7 se distingue en effet par son allure en flèche, portée par un museau relativement pointu. À l’opposé de la traditionnelle silhouette soit plate, soit bombée d’un scooter urbain.

Notre modèle affiche une belle livrée Bleu Cobalt, dont l’aspect mat et légèrement irisé au soleil est très réussi. Inserts brillants, éclairage LED, clignotants à défilement, assemblages, finitions : pas grande chose à redire sur ce Ray. Seules les batteries rectangulaires, de part et d’autre de la roue arrière, trahissent la nature électrifiée de l’engin. La conception est à la hauteur de ses ambitions, des double optiques avant aux double feux arrière. Le scooter n’a en tout cas pas à rougir face à un certain premium allemand de chez BMW Motorrad.

Autre point notable : la selle en deux parties, qui contribue au style du véhicule. Grâce au moteur électrique en position centrale, le Ray 7.7 soigne son look même en partie basse. Au-delà des batteries, peu discrètes, on a droit à de belles jantes à cinq branches. Les roues de 15 pouces à l’avant et 14 à l’arrière participent au gabarit valorisant du scooter électrique. Ses dimensions : 1 050 mm de long, 730 mm de large, et 1 160 mm de haut. L’empattement totalise quant à lui 1 452 mm. Le 7.7 fait donc visuellement sérieux et sécurisant.

Notons également la « posture » du scooter en stationnement, plutôt originale là aussi. L’unique béquille centrale est placée très en avant, ce qui contribue au style mais pas que, nous y reviendrons. Du reste, logos, marquages, et commandes au guidon bénéficient de la même qualité de finition que l’ensemble du scooter.

Au guidon : confort et ergonomie

Première opération à bord : placer/retirer la béquille. Elle est placée juste derrière la roue avant, et le Ray 7.7 est donc toujours posé sur la roue arrière. Un placement astucieux permettant de descendre le scooter en accélérant. De la même manière, une petite marche arrière suffit à le béquiller en gardant le pied dessus. À bord, la position est droite et naturelle, le guidon bien ramené vers nous.

Seul le plancher, plus long sur les bords qu’au centre, nous oblige à garder les pieds vers l’extérieur. Et ce rien qu’avec nos chaussures en 42. Passé ce détail, la prise en main est intuitive. Sélection des modes et marche arrière à gauche, feux de détresse et ouverture de selle à droite. Simple, efficace. L’un des points forts du Ray 7.7 réside dans la partie avant de la selle. Celle-ci est réglable sur trois niveaux : 770, 785, et 800 mm.

L’opération se fait facilement (poignée sous la selle), ce qui renforce l’accessibilité et la sécurisation du scooter une fois dessus. Le coffre de selle se limite toutefois  à l’accueil d’un casque jet. Ceci en raison du chargeur intégré qui prend un peu de place sous la selle passager. Les quelque 165 kg du scooter sont faciles à emmener en ville, sans oublier le rayon de braquage très court.

Demi-tour, virage serré, manœuvres à l’arrêt : un jeu d’enfant. L’ergonomie high-tech n’est pas en reste, avec un écran de bord complet mais peu lisible en plein soleil. Celui-ci permet tout de même d’afficher la navigation en turn-by-turn grâce à l’application mobile dédiée. L’interface est globalement réactive au quotidien, mais on aurait préféré qu’elle soit plus inclinée vers nous. Enfin, il manque le démarrage sans-clé, un peu dommage au vu du positionnement tarifaire du Ray 7.7 !

Performances : digne d’une petite moto !

Le Ray 7.7 embarque un moteur électrique de 10,7 kW en nominal et 17,5 kW en crête. Soit 15 à 23 chevaux, pour 290 Nm de couple à la roue arrière. En pratique, le scooter nous emmène en douceur jusqu’à 130 km/h sans aucun problème. Trois modes City, Flow, et Sport sont proposés. City pour la ville, avec des relances confortables mais une accélération modérée. Sport pour une réactivité maximale, et ça décoiffe réellement ! Le mode Flow supprime quant à lui la récupération d’énergie, et passe donc en roue libre en lâchant la poignée. Une fonction pertinente selon nous, quand on voit la puissance du « frein moteur ». Celui-ci est digne du mode B d’une voiture électrique et permet de rouler façon « one pedal » puisqu’il ralentit jusqu’à l’arrêt complet assez rapidement. Le Ray est donc tout à fait polyvalent, de la ville à l’autoroute grâce à sa vitesse de pointe confortable.

Pour accompagner ces performances, la partie cycle du Ray 7.7 est des plus saines. Fourche et double ressorts arrière se comportent presque comme une moto, avec souplesse jusqu’à 50 km/h. Le comportement est un peu plus précis et dynamique au-delà, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On notera quand même quelques vibrations à plus de 80 km/h, rien d’anormal surtout en l’absence de pare-brise.

Le freinage est confié à deux disques de 220 mm à l’avant et 260 mm à l’arrière. Ça mord bien en cas de besoin, et tout en équilibre grâce au freinage combiné CBS. En revanche, on aurait aimé avoir l’ABS, dont l’absence est là encore regrettable au regard du prix du scooter. Le 7.7 n’en reste pas moins très maniable et sécurisant sur la route. C’est sain, ça prend de l’angle, et c’est réactif en toutes circonstances.  Côté performances, c’est plus que validé.

À lire aussi Essai BMW CE 04 : le meilleur des maxi-scooters électriques ?

Recharge et autonomie : jusqu’à 150 km

Parlons batterie. La marque annonce jusqu’à 150 km en mode City, une autonomie assez remarquable au vu des performances du Ray 7.7. D’autant plus que ces 150 km sont tout fait réalisables en usage urbain sur le mode City. Au quotidien, entre ville et voies rapides, il faudra plutôt compter sur 100 km en usage mixte. En parcours 100% autoroutier, le scooter nous emmène sur 70 km ce qui reste très respectable. Enfin, l’absence de régénération en mode Flow permet de rouler environ 120 km en ville. Le compteur indique dans tous les cas une estimation fiable et en temps réel de l’autonomie du scooter électrique. Nous avons également beaucoup roulé en duo, pour une autonomie d’environ 120 km en mode City. Là aussi, ce sont des performances plutôt satisfaisantes, et la conduite ne perd pas forcément en confort ni en réactivité.

Pour finir, la batterie (non amovible) du Ray 7.7 propose deux méthodes de recharge. Une prise C13 sous la selle, ou une prise Type 2 derrière le tablier. À la maison ou sur borne extérieure, le chargeur standard 1,8 KW demande 4h10 pour un cycle complet. Avec l’option chargeur rapide 3,3 kW, le temps est presque deux fois plus rapide et passe à 2h30. Comme nous avons pu le vérifier, Ray tient ses promesses en matière de temps de charge. Seule ombre au tableau, la batterie non amovible risque de refroidir les utilisateurs n’ayant pas facilement accès à une prise ou à une borne.

Ray 7.7 : à partir de 9 980€

Pour résumer, le Ray 7.7 est un scooter électrique à la fois original et sérieux. Sa qualité de conception et ses performances procurent un réel plaisir au guidon, en ville comme en dehors. Facile au quotidien, il innove avec sa selle réglable, inédite. N’oublions pas l’autonomie, très respectable et conforme aux valeurs annoncées. Reste qu’à ce prix-là, on regrette l’absence de l’ABS et de l’accès mains-libres.

Une chose est sûre, le 7.7 représente une belle alternative au BMW CE 04 à succès, qui intègre certes ce qui manque au Ray, mais pour plus cher. Le scooter est vendu à partir de 9 980 € (noir carbone, blanc). Le prix passe à 10 180 € en bleu cobalt et gris mat. Avec chargeur rapide, les prix sont respectivement de 10 870 € et 11 070 € selon le coloris. Ce n’est pas le plus accessible, mais pas non plus le plus cher. Qu’en pensez-vous ?

Ray 7.7 : bilan de l’essai

On a aimé On a moins aimé
  • Scooter électrique polyvalent
  • Autonomie conforme aux annonces
  • Qualité de finitions
  • Pas d’ABS
  • Batterie non amovible

Note de la rédaction : si l’auteur de l’article n’est pas celui de la vidéo, vous constaterez que le scooter électrique de Ray fait consensus sur de nombreux points au sein de la rédaction

Passionné par à peu près tout ce qui roule Nass est journaliste et essayeur pour Cleanrider. De plus en plus branché sur l'électrique, il aime partager ses expériences au guidon, et à travers le viseur de son appareil.

Ray 7.7

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Commentaires

6 Commentaires
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Jérôme
1 année il y a

Prix en Espagne : 7600 euros !….
arrivé en France, c’est 2300 de plus… La différence correspond grosso modo à toute la TIPP que vous auriez payée en faisant le plein d’essence… Une condition à l’homologation ?
Grotesque proposition, qui provoquera un bide pour ce scooter intéressant au départ.
J’attendais son arrivée avec impatience, en ayant mis de côté l’argent de la vente de mon Forza 350 , et finalement j’ai juste pris une trottinette à roues de 20 pouces, qui en ville me fait gagner 5 mn par rapport au scooter.
Dommage quand même.

Youmeus
1 année il y a

Ce qui fait craquer pour le bmw c’est son style. De toutes façons un scooter électrique n’existe pas, l’autonomie étant ridicule. Reste le deux roues urbain et là le prix est prohibitif

kWH
1 année il y a

Il ne fait pas tout, Mr Sabourin ! et votre C EVO non plus, alors, je vous invite a regarder les performances du
L3 Eccity, en version normale ainsi que le modèle cargo que l’on peut charger aux environs de 80 Kg.
Très pratique pour des professionnels tels que électriciens, plombiers, livreurs de pizzas etc. Avec en +, un système breveté anti renversements.
Excellent pour notre sécurité.
L’usine qui le fabrique est à Grasse et son prix est comparable avec celui du RAY 7.7

sim88
1 année il y a

Très bien ce scooter, mais l’autonomie est trop légère. Il est donc fait que pour la ville. Ha l’électrique n’est pas la panacée. J’en sais quelque chose car je dois aller à Nancy plusieurs fois par semaine et ma E-208 donc éclectique ne supporte pas 2 fois l’aller-retour (138Km à chaque fois) en hivers.
150 Km effectif serait bien vu.

Sabourin
1 année il y a

Propriétaire d’un c evo depuis maintenant 3, je regarde, scrute, soupèse ce qui est produit de nous jours, sans jamais trouver de concurrent réel au mien.
Pour moi, le C04 n’est pas le remplaçant du cevo (rangement inexistant – autonomie moins bonne etc ..)
Ici, avec Ray 7.7, je trouve qu’on trouve un successeur au cevo.

Autonomie, vitesse, accélération, rangement, protection, tout me laisse à penser que ce scooter peut faire tout ce que fait le mien et a un prix très correct en plus…

A suivre avec attention donc.

Untypelambda
1 année il y a

Batterie non amovible, si panne, faut renvoyer le scooter en Espagne ?
Charge rapide c’est un mal pour un bien, ça bousille la longévité (faut pas le faire tout le temps).
Vous annoncez 100km en usage mixte à 100% ce qu’il ne faut surtout pas faire et préférer 70km pour obtenir jusqu’à 800 cycles (hors si ça avait été du CATL ce serait 4500 cycles à 70%).