Essai Vélo Mad : le vélo électrique français qui a la classe

Aujourd’hui les vélos électriques se sont fortement démocratisés, il suffit de regarder en ville pour le constater. Mais soyons honnête, beaucoup de modèles sur le marché ont un design ultra simpliste, voire un peu cheap. Le Vélo Mad prend exactement le contrepied de cette tendance et mise sur son design pour séduire. 

Un style néo-rétro

Au premier coup d’œil c’est bien le design qui vous attire. Il y a deux modèles, l’Urbain avec un guidon recourbé, et un cadre plus bas, ce qui le rend plus agréable à conduire. Puis le modèle Sport, avec un guidon droit, style VTT et un cadre qui rend la position assise plus élevée. Ces différences ne sont donc que cosmétiques. Sur la partie mécanique, les caractéristiques sont identiques entre les deux modèles.

Un design qui n’est toutefois pas sans conséquence sur le confort. La selle en cuir est certes très belle, mais on glisse fortement dessus. Au bout de quelques kilomètres, on commence à s’y faire, mais cela reste dérangeant. Le plus gros problème réside dans l’absence de suspensions et de rembourrage au niveau de la selle. Cela devient inconfortable au bout d’une quinzaine de kilomètres. Pour éviter cet inconfort, il serait nécessaire d’avoir un pantalon de cycliste. Au-delà de cet aspect, si vos trajets se limitent à une dizaine de kilomètres aller-retour quotidiens, vous ne sentirez pas vraiment cette gêne.

Pour le reste, c’est un sans-faute. Les mains se placent bien sur le guidon et le passage de vitesse est très facile grâce à la manette du guidon.

Sur la gauche on retrouve le réglage de la puissance de l’assistance électrique. D’ailleurs petit défaut, même si ce n’est pas majeur, la sonnette est du coup un peu loin, surtout qu’il faut la tourner pour la faire sonner. Une sonnette plus classique à claquer avec le doigt aurait été plus pratique. D’ailleurs, VeloMad en vend une sur son site mais avec un supplément de 20 euros.

Sur le milieu du guidon, on retrouve un écran avec la vitesse, la distance parcourue, la température, la puissance, le niveau d’assistance et une barre de charge pour donner le niveau de la batterie.

Une mécanique bien huilée et de qualité

Premier gros point fort, ses freins à disque, à l’avant et à l’arrière qui freinent très fort. En contrepartie, cela demande un entretien plus important que des patins, mais cela vaut le coup. La sécurité n’a pas de prix, surtout lorsqu’il s’agit d’évoluer dans des conditions difficiles.

Cumulant 375 Wh de capacité, la batterie lithium-ion est amovible et annonce 50 km d’autonomie. Une valeur largement respectée. Sur un aller-retour Paris-Versailles, soit une cinquantaine de kilomètres, il nous restait encore une barre de charge. Le tout à la puissance maximale d’assistance électrique, c’est-à-dire cinq.

Point intéressant : on retrouve sur le site de VeloMad un simulateur qui estime l’autonomie en fonction du poids du cycliste, ainsi que du niveau d’assistance. C’est très pratique et vraiment fidèle à la réalité. La batterie se charge quant à elle en environ 2 h, si vous ne la déchargez pas à 0 %.

Une assistance en demi-teinte

Comme les autres modèles de sa catégorie, le VeloMad est limité à 25 km/h en assistance. Du coup pour aller plus vite, il suffit de pédaler. Son moteur arrière de 250 watts fait le job et parvient à faire de belles accélérations sur routes plates. Par contre sur les montées, ça se complique. S’il vous faut gravir une grosse pente, il faudra vous mettre sur les vitesses les plus basses et pédaler, car le moteur ne fera que vous aider. Sur une montée moyenne, le système est plus à l’aise avec une vitesse autour d’une dizaine de km/h.

Allant du mode piéton, très utile, jusqu’à 25 km/h, 5 niveaux d’assistance peuvent être sélectionnés via la console centrale. Il y a un léger délai entre le moment où l’on commence à pédaler et le démarrage du moteur. Par contre, une fois le moteur en route, le vélo file à toute vitesse. Pour ce qui est des vitesses mécaniques, on retrouve une cassette à 10 rapports Shimano, couplée à un dérailleur Shimano Tiagra.

En matière de pneumatiques, on retrouve des pneus WTB horizon, de 27,5 pouces, qui permettent d’amortir les petites imperfections du sol. Par contre sur des pavés, l’absence de suspension se fait sentir. Il ne s’agit évidemment pas d’un VTT, donc ce résultat est logique. Pour une utilisation urbaine, le VeloMad reste parfait et vous amène d’un point A à un point B sans sourciller.

Les pédales possèdent des petits picots en métal. Elles ne tiennent pas aussi bien que des pédales automatiques, mais permettent une bien meilleure adhérence que la plupart des pédales traditionnelles.
Le VeloMad n’est pas exempt de petits défauts,  notamment au niveau des finitions. Sur l’avant du vélo on retrouve de nombreux câbles de freins et de dérailleurs qui gâchent en partie l’esthétique épurée du vélo.
On retrouve quelques accessoires bienvenus comme le garde-boue sur la roue arrière. VeloMad intègre aussi une béquille sur la partie gauche du vélo.

A partir de 1790 euros

Commercialisé à partir de 1 790 €, le VéloMad représente un bon qualité/prix face aux vélos électriques haut de gamme. Tous les modèles sont assemblés dans la manufacture française du cycle, en Loire Atlantique.

Il sera parfait pour les personnes qui font du vélo-taf en milieu urbain. Surtout si votre lieu de travail est à moins de 15 kilomètres. Sa puissance de 250 watts et son dérailleur à 10 vitesses lui offrent une grande polyvalence sur route plate.

On a aimé On a moins aimé
Design néo-rétro
Dérailleur 10 vitesses Shimano
Qualité de fabrication
Manque de finitions
Moteur qui peine en montée*
Selle pas confortable


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Commentaires

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Havoc
3 années il y a

Il faut arrêter de mettre des selles Brooks partout pour faire ancien, c'est ridicule et Ca rend l'usage de la selle compliqué au quotidien -entretien, maintien, fragilité-. Un peu d'imagination !

Pourquoi dites-vous qu'un freinage à  disque exige plus d'entretien qu'un freinage avec des patins ? Ce n'est vrai que des systèmes comme Magura, qui n'exigent pas le réglage des patins, sinon le remplacement des consommables est au moins aussi complexe avec des patins qu'avec des plaquettes.

Anthony_L
3 années il y a

La selle brooks demande un temps de rodage, pour la 'faire', comme toute selle en cuir. Elle est très confortable si bien réglée. Ca n'est pas toujours le cas lorsqu'elle est flambant neuve effectivement, mais c'est dommage de mettre le confort en point négatif. Certains cyclotouristes utilisent justement les selles brooks sans cuissards rembourrés sur de longues distances.
A la limite son entretien et le fait de devoir la protéger des grosses intempéries est son vrai défaut sur un vélo 'utilitaire'.