
Au bord de la faillite, Rad Power est visé par une alerte officielle sur ses batteries. Une situation qui pourrait précipiter la chute du fabricant.
Rien ne va plus pour Rad Power Bikes. Déjà en grande difficulté financière, le fabricant américain de vélos électriques est aujourd’hui pointé du doigt par la CPSC (Commission américaine de sécurité des produits de consommation), équivalente à la DGCCRF en France. En cause : deux modèles de batteries lithium-ion suspectés d’avoir causé plusieurs incendies.
Selon le rapport de la CPSC, les batteries incriminées sont responsables d’au moins 31 incendies. Douze incidents ont entraîné des dégâts matériels estimés à 734 500 dollars. Ces sinistres sont survenus même lorsque les vélos n’étaient ni utilisés ni en charge. Aucun blessé n’a été signalé à ce jour.
Les batteries concernées ont été intégrées à dix modèles de vélos électriques vendus par Rad Power, notamment les RadRunner 1 et 2, RadExpand 5 ou encore le RadWagon 4.
À lire aussiTrek rappelle des milliers de vélos enfants : comment vérifier le vôtreFace à cette situation, la CPSC a tenté de négocier un rappel officiel avec Rad Power. Mais, selon l’agence fédérale, l’entreprise a refusé, invoquant son incapacité financière à remplacer les batteries ou à rembourser les clients.
Dans un communiqué, Rad Power affirme que ses batteries ont été testées avec succès par des laboratoires indépendants, et qu’elles respectent les normes de sécurité UL-2271 et UL-2849. Le fabricant rejette la position de la CPSC, qu’il juge incomplète et alarmiste.
La CPSC recommande aux utilisateurs concernés de retirer les batteries incriminées et de les déposer dans des centres de collecte agréés, sans les jeter ni les revendre. Une préconisation que ne suit pas Rad Power, qui appelle ses clients à inspecter visuellement les batteries avant toute utilisation, à repérer les signes de dommages ou de corrosion, et à les contacter si besoin.
L’affaire Rad Power n’est pas sans rappeler le cas des vélos électriques Angell, dont la trajectoire a été plombée par des problèmes de fiabilité structurelle. La marque de Marc Simoncini, depuis reprise par le groupe Rebirth, avait elle aussi connu un effondrement rapide de sa crédibilité, après des casses de cadres et un rappel difficile à gérer.
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