Test Xiaomi Electric Scooter 5 : confort, stabilité et autonomie réelle mesurée

Nous avons testé la Xiaomi Electric Scooter 5 : une trottinette électrique abordable qui mise sur le confort, la stabilité et la simplicité. Design robuste, bon freinage et équipements pratiques, mais une autonomie qui reste décevante en pratique.

Au printemps 2025, Xiaomi a dévoilé sa nouvelle gamme de trottinettes électriques. Sans surprise, elle prend le nom d’Electric Scooter 5 et se décline en trois versions pour aller titiller Segway-Ninebot.

Le modèle intermédiaire, la “Pro”, adopte une double suspension, un moteur de 400 W (1000 W en pic) et une batterie de 477 Wh. Tout en haut de la gamme, la version “Premium” ajoute un éclairage latéral pour 100 euros de plus, soit 609,99 €. Plus accessible, la Xiaomi Electric Scooter 5 “tout court” reprend la même batterie, mais embarque un moteur plus modeste de 350 W (700 W max) et une suspension avant unique.

Proposée à 409 €, elle se positionne face à la Ninebot E3 E (399 €) et la Niu KQi 200P (449 €). Peut-elle rivaliser sans suspension arrière ? Et son autonomie annoncée de 60 km tient-elle ses promesses ? On l’a testée pendant une semaine pour en avoir le cœur net.

Confort et ergonomie : un design robuste, pensé pour durer

Hormis la précédente Electric Scooter 4 Pro Max, Xiaomi n’a jamais brillé par l’audace de ses designs. Cette cinquième génération ne révolutionne pas la recette, mais inspire confiance grâce à sa robustesse. Le deck est particulièrement généreux : ses 17 cm de largeur permettent de placer deux grands pieds en parallèle sans se sentir à l’étroit.

La longueur reste sous les 50 cm, mais toute la surface est recouverte d’un revêtement antidérapant, facile à nettoyer. L’entretien est simple : les garde-boues couvrent bien les roues et limitent les projections.

Le guidon, fidèle au style Xiaomi, adopte des poignées gris clair au grip perfectible. Bonne nouvelle : les clignotants sont placés loin des mains, donc bien visibles même avec des gants. Leurs commandes tombent naturellement sous le pouce gauche, juste à côté d’une sonnette solide et pratique.

Éclairage automatique et poids conséquent

L’éclairage automatique est un vrai atout : large faisceau de 1,40 m, puissance correcte, mais pas de réglage possible puisque le module est intégré à la potence. Le feu arrière est bien visible et propose une fonction “stop” au freinage.

Côté pliage, Xiaomi reste fidèle à son système éprouvé : la potence vient se verrouiller au garde-boue arrière. Pratique pour transporter la trottinette… à condition de supporter ses 20,3 kg ! Monter six étages sans ascenseur, on déconseille.

Comportement routier : stabilité et confort au rendez-vous

En 2025, même une trottinette à 400 € doit proposer des roues de 10 pouces, gage de stabilité et de confort. Ici, le combo pneus larges de 6 cm + suspension avant offre un vrai sentiment de maîtrise, largement supérieur à celui des concurrentes. En contrepartie, la maniabilité est un peu moins vive : on ne peut pas tout avoir !

Le confort reste très correct : fissures, graviers, petits pavés… tout passe sans claquer des dents. Sans amortissement arrière, les limites apparaissent sur les gros obstacles et les chaussées très dégradées.

Côté freinage, c’est un sans-faute. Le duo tambour avant + frein électronique arrière inspire confiance. Résultat : 5,1 m pour s’arrêter à 25 km/h, 2 m tout rond à 15 km/h. Très rassurant.

Un moteur correct mais pas explosif

La Xiaomi propose trois modes : mode “Marche” à 5 km/h, mode “D” à 20 km/h et mode “S” qui grimpe à 25 km/h.

Avec 350 W en continu et 700 W en pic, le moteur reste correct, mais peine sur les côtes supérieures à 18 %. La Ninebot E3 grimpe plus facilement et les relances de la Niu KQi 200F sont un peu plus vives.

Autonomie : grosse batterie, mais résultats mitigés

La batterie de 477 Wh (10,2 Ah) promet 60 km d’autonomie théorique à 15 km/h. Un chiffre séduisant… sur le papier.

Dans les faits, nos mesures affichent 26 km en moyenne sur deux cycles complets. Conditions idéales : 25 °C, terrain plat, 80 kg de charge. La consommation est élevée, proche de 18 Wh/km, comme sur la Xiaomi Electric Scooter 4 Pro Max.

Sous 20 % de batterie, la puissance baisse légèrement. Sous 10 %, les côtes deviennent difficiles et à 5 %, dépasser 20 km/h relève de l’exploit. Évitez de rouler jusqu’à 0 % : c’est mauvais pour la batterie.

Recharge lente mais chargeur compact

L’écran affiche cinq barres de charge, mais leur précision laisse à désirer. L’application Xiaomi offre un suivi plus fin, mais surestime largement l’autonomie.

La recharge via le chargeur 70 W prend… son temps : 3h45 pour 50 %, 6h pour 80 %, 8h pour 99 %. Et le dernier pourcent ? 30 minutes ! Bonne nouvelle : le chargeur reste compact et ne chauffe pas exagérément.

Technologie et applis : simple, mais efficace

L’écran, intégré dans la potence, reste lisible et rétroéclairé selon l’allumage du phare. En revanche, les infos affichées sont basiques : vitesse, mode et batterie.

Le reste passe par l’application Xiaomi Home : historique des trajets (limité à 10), verrouillage du moteur, alarme, activation du TCS, feu arrière permanent et suivi détaillé de la batterie. Pratique, mais sans fioritures.

Prix compétitif et positionnement malin

Proposée à 409,99 €, la Xiaomi Electric Scooter 5 se positionne très bien face à la concurrence. Un antivol est même fourni. Par rapport à l’ES4 qu’elle remplace : moteur, batterie, suspension… tout progresse, pour un tarif quasi inchangé. Elle est disponible depuis avril 2025 sur le site officiel et chez les principaux distributeurs (Decathlon, Fnac-Darty, Boulanger…).

Xiaomi annonce une durée de vie estimée à 3 ans ou 10 000 km, avec un calendrier d’entretien inclus dans la boîte. En revanche, la garantie reste floue : elle est bien de 2 ans, mais les détails sont planqués ici. Bonne nouvelle : la page de réparation est facilement accessible.