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Test Vélo de Ville Loady : le longtail cargo Bosch CX automatique le plus facile du marché

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Test Vélo de Ville Loady cargo longtail avec transmission Enviolo Automatique

Test du Vélo de Ville Loady, un vélo cargo longtail qui se configure comme une Porsche et se conduit comme une voiture électrique grâce à la transmission Enviolo Automatique. De là à en faire l’un des meilleurs longtails du marché ? Pas tout à fait, mais ce n’est pas loin.

Note de la rédaction Logo Cleanrider
5/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Les points positifs

  • Excellente transmission automatique
  • Facilité d'utilisation
  • Maniabilité à l'arrêt
  • Un vélo à la carte
  • Autonomie très correcte

Les points négatifs

  • Endurance du moteur en crête
  • Trop d'applications
  • Le surcoût des batteries est prohibitif
  • Prix élevé
  • Batterie non intégrée au cadre

Vélo de Ville est donc un constructeur de cycles allemand qui a d’abord importé des vélos depuis la Hollande avant de se mettre à en fabriquer. L’idée est simple : proposer des vélos entièrement configurables, car nous voulons tous la même chose, mais également tous être différents. Quant au nom, les vélos étant conçus pour la ville et le français étant un point fort de quiconque cherche à optimiser un profil Tinder, le choix de Vélo de Ville s’est imposé.

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Vélo de Ville Loady cargo longtail testé
Vélo de Ville Loady cargo longtail testé

Historique de la marque : Vélo de Ville Loady et l’éthique allemande du vélo cargo

Une fois n’est pas coutume, nous allons évoquer un peu la marque en quelques lignes, car Vélo de Ville a réellement mis l’éthique au cœur de son ADN. Le constructeur a ainsi misé sur l’écologie et l’optimisation des ressources bien avant que la RSE en fasse un levier financier et que les politiques un argument électoral. Par exemple, la peinture grise gratuite est en réalité un mélange des restes des poudres des autres peintures. Ça évite un gaspillage et ça permet d’afficher un gris Nardo écolo qui saurait séduire GMK. Il y a également la volonté de travailler avec des personnes handicapées, là encore, pour l’aspect humain et non les subventions. Et le tout, sans greenwashing exacerbé. Bon point. Mais faire des vélos éthiques ne signifie pas forcément faire de bons vélos, bien que les deux concepts ne soient pas antinomiques.

Contexte de l’essai : un test complet du Vélo de Ville Loady en conditions réelles

Bon, tout ceci est bien joli, mais passons à l’essai. Nous avons récupéré ce LOADY après des confrères, donc le vélo n’était pas neuf. Nous avons parcouru plus de 300 km avec le Vélo de Ville Loady. Comme avec tous les vélos cargos que j’ai pu tester, j’ai expérimenté la conduite chargée, la conduite en montée, les deux en même temps, le dépassement du poids maximum (avec un adulte et un enfant à l’arrière en plus de mon quintal de daron à l’avant), le freinage, les chemins escarpés, bref, tout ce qu’un vélo utilitaire peut subir.

Test Vélo de Ville Loady en charge
Test Vélo de Ville Loady en charge

Car pour rappel, le vélo coûte rapidement le prix d’une voiture d’occasion ou d’un scooter électrique neuf, ou même thermique. Donc autant le pousser dans ses derniers retranchements.

Équipement : le Vélo de Ville Loady configurable jusqu’au moindre détail

Vélo de Ville mise sur la personnalisation poussée façon Porsche ou Mini. Une série d’équipements et de coloris qui permettront à chacun d’avoir le vélo qui lui sied.

Vélo de Ville Loady cargo personnalisé
Vélo de Ville Loady cargo personnalisé

Affichée à partir de 3 929 euros, notre configuration équipée :

  • d’un moteur Bosch Performance Line CX 85 Nm
  • de cette fameuse transmission Enviolo Heavy Duty AutomatiQ (qui permet une charge maximum de 200 kg)
  • de la peinture Lime Green brillant (50 €)
  • d’une transmission par courroie (300 €)
  • du cargo kit pro (ride bar et coussins pour le confort des passagers à l’arrière à 200 €)
  • d’un écran Purion 200 et de son grip smartphone (85 €)
  • d’une potence ajustable
  • de freins à disque hydrauliques Shimano MT420 à 4 pistons (100 €)
  • d’un projecteur Busch&Müller IQ-X de 150 lux
  • la batterie de 545 Wh (300 €)
  • d’un chargeur 4A (30 €)

… vous coûtera 6 295 euros. Comme tout enfant qui se respecte, nous avons poussé tous les curseurs au maximum et ça a donné 7 252 euros.

Personnalisation Vélo de Ville Loady
Personnalisation Vélo de Ville Loady

La qualité générale est très bonne. Le cadre, par exemple, arbore une bien jolie peinture, robuste. Les soudures apparentes sont propres. Les ajustements très corrects. J’ai constaté un souci au niveau du câble d’alimentation de l’éclairage, qui avait tendance à se détacher, conséquence d’un guidon qui pivote. Et ce guidon pivote lorsque la béquille est mise, basculant le poids du vélo sur l’arrière et laissant l’avant dans les airs.

Certains câbles pourraient être mieux agencés. Par exemple en étant réunis dans une même gaine. Le phare Busch&Müller IQ-X se serre à l’aide d’une clé étoile. Pourquoi ? Mais en dehors de ces petits détails, RAS.

Ergonomie et confort : le Vélo de Ville Loady au quotidien

Globalement, les vélos cargos ne s’en sortent pas trop mal. Le LOADY ne déroge pas à la règle et s’avère même très plaisant. Le cadre ouvert permet d’enjamber facilement l’engin, aidé par la hauteur contenue des roues de 20 pouces. La selle est confortable et ajustable rapidement.

Position de conduite et confort des passagers du Vélo de Ville Loady

La position de pédalage est droite, mais la géométrie permet une allonge des jambes conséquente. Notez que la potence peut se soulever et s’incliner, ce qui participe au confort général.

La fourche RST Porter de 80mm de débattement, aidée par les pneus pick-up de 60 mm de large, permet de monter les trottoirs en douceur, pour le plus grand bonheur des passagers à l’arrière (oui, la fourche est à l’avant, mais le choc se ressent jusqu’à l’arrière).

Confort et ergonomie Vélo de Ville Loady
Confort et ergonomie Vélo de Ville Loady

Si Moustache a surpris son monde avec sa béquille, Vélo de Ville utilise également une astuce de verrouillage activable en cliquant sur le bouton rouge avec l’icône en forme de cadenas logé sur le cintre. Il suffit ensuite de la déverrouiller en appuyant sur le bouton idoine logé juste à côté.

Praticité et maniabilité du vélo cargo Vélo de Ville Loady

La ride-bar servant à protéger les enfants de la chute n’a pas d’ouverture facile. Si les enfants s’en moquent, tant le fait de monter et descendre les amuse, les adultes, eux, galèrent. « Mais on ne transporte pas des adultes tous les jours », me direz-vous. Certes, mais si l’on veut faire du vélo une mobilité large, il faut y penser. Les enfants sont toutefois très bien logés à l’arrière, au point de pouvoir tendre les jambes pour les plus petits.

La maniabilité à l’arrêt (ou en mode piéton) est excellente. Et ce, malgré la longueur du vélo (1,90 m tout de même). D’ailleurs, ça mérite une petite anecdote. Je devais monter le vélo dans l’appartement de mes parents. Manque de chance, le grand ascenseur de l’immeuble était en maintenance. J’ai donc utilisé la technique du vélo à la verticale. Mais là, il s’agit d’un cargo, avec la ride-bar. Et bien c’est passé comme une lettre à la poste. Il a même été possible de le poser à la verticale. Un détail pour vous, mais pour les gens qui habitent en co-pro sans local vélo, ça veut dire beaucoup !

Conduite : le Vélo de Ville Loady face à l’Enviolo, au Bosch CX et au freinage Shimano

Transmission automatique Enviolo : simplicité et efficacité

Je dois vous avouer que les vélos cargos équipés d’une transmission Enviolo ne me font pas rêver. Je ne sais jamais la régler correctement, je trouve le ressenti inexistant et le plaisir tout aussi imperceptible. Bref, je n’aime pas ça. D’un autre côté, les transmissions automatiques sont bien souvent décevantes. Elles peinent à s’adapter à la cadence de pédalage. Si le vélo est fun, bien souvent, le cargo avec ce genre de configuration ne l’est pas.

Mais notre LOADY d’essai propose l’Enviolo automatique. Et franchement, ça le fait. Le système nécessite un paramétrage : il suffit d’appuyer quelques secondes sur le bouton option, puis « trajet ». Là, vous ajustez votre cadence (j’ai mis 58 tr/min). Puis vous pédalez. Le système s’adapte à l’effort et ce, même depuis le démarrage.

Il m’a tout de même fallu un temps d’adaptation et mon premier trajet de 32 km m’a permis de me faire la main et d’ajuster la valeur pour trouver ce qui me sied le mieux. Seul, je suis à 50. Avec les enfants, je monte à 55. Avec un adulte à l’arrière, je passe à 59. Le réglage est un peu fastidieux et une MAJ pour le rendre plus accessible ne serait pas de trop.

Mais le résultat est là. Il faut cependant une petite accoutumance. Lors des premiers tours de roues, vous chercherez la commande de vitesse ou le shifter, tel un habitué de la boite manuelle cherchant la pédale d’embrayage dans une voiture automatique. Mais le pli se prend rapidement.

Mieux, en forçant le trait et chargeant le vélo de 200 kg, je n’ai pas eu besoin de passer sur le mode Turbo. Le mode auto suffisait. Un vélo simple pour un pédalage sans prise de tête

Ce qui amène à la force de ce vélo : la simplicité. Pas de réglage de mode d’assistance (le mode auto se suffit à lui seul), pas de réglages des vitesses, pas besoin d’anticiper un arrêt en côte en étant chargé. Vélo de Ville aurait pu l’appeler « SIMPLE » que ça aurait collé à merveille au LOADY. Vous pédalez, point barre. Et ça fonctionne.

Freinage Shimano correct, mais un cadre perfectible en charge

Le cadre offre une géométrie confortable, mais semble se tordre un peu lorsqu’il est lourdement chargé à l’arrière, dans les phases de virages. À vous d’adapter votre conduite en conséquence.

Freinage et cadre Vélo de Ville Loady
Côté freinage, les Shimano MT420 sont corrects. La progressivité est très bonne avec une fin de course plus sèche, nécessaire pour stopper un engin qui peut atteindre le poids d’une grosse moto.

Lancé à 25 km/h avec 2 enfants en passagers, le vélo met 2,8 mètres à s’arrêter et ce, en dosant pour ne pas éjecter les enfants à l’arrière. Sans enfant, il ne suffira que de 2,2 m.

Moteur Bosch Performance Line CX : silencieux mais limité en crête

Notre modèle est équipé du moteur Bosch Performance CX 85 Nm de couple. Il doit même pouvoir atteindre les 100 Nm de couple via une mise à jour qui arrivera… un jour.

Le moteur est silencieux, un bon point. La courbe de puissance mise surtout sur le premier coup de pédale. Point de gâchette d’accélération ici, c’est la transmission automatique qui doit calculer le couple nécessaire en fonction de la pente. Typiquement la pente d’un parking ou un démarrage en côte à un feu. Et ça fonctionne très bien ! Le capteur de couple est très réactif. C’était mon appréhension concernant ce genre de proposition. Mais il y a un mais : la tenue du moteur en crête.

Sur une belle montée de test, la patate a diminué après environ 400 mètres de trajet. Le moteur assure toujours le 18 km/h, mais pas 25. On en revient à cette législation des 250 W pour tous les vélos, quand un cargo mériterait un 500 W. Enfin, chargé à fond (200 kg donc), le vélo atteindra sans mal les 18 km/h, mais pas les 25.

Autonomie : batterie Bosch de 545 Wh correcte mais exigeante en options

L’autonomie est bonne. Je m’attendais à plus, mais le moteur Bosch s’en sort bien et les 545 Wh permettent de parcourir 44 km avec 120 kg sur le vélo, en mode turbo. Un mode qui devient totalement dispensable avec ce système automatique. Et justement, dans cette configuration, vous grappillerez une poignée de kilomètres et atteindrez les 50 km, même avec du dénivelé sur votre route.

Le temps de charge est correct, grâce au chargeur 4A, une option à 29 euros indispensable. Il faudra attendre 3 h 30 pour passer de 0 % à 90 % et 4 heures pour atteindre les 100 %. Certains vélos chinois permettent de charger en 1h30. Donc ce n’est pas fou non plus. Mais quid de la durée de vie de la batterie dans ce cas-là.

Batterie Vélo de Ville Loady
Fastidieuse à enclencher, la batterie se retire, en revanche, à une seule main.

La batterie est placée sur le tube diagonal et non intégrée. Comme souvent sur ce genre de vélo d’ailleurs. C’est moche, mais c’est pratique, car accessible.

En revanche, elle est un peu compliquée à insérer : il faut forcer pour l’enclencher. Et la serrure est un peu récalcitrante à l’insertion de la clé. Oui, je chipote, mais à plus de 6 000 € le vélo, c’est légitime, vous devrez souvent la retirer puis la remettre. Je ne parle pas du coût des options pour avoir cette batterie de 545 Wh (qui devrait être la norme en 2025) ou pire, celle de 800 Wh (+645 € !).

Trois applications pour un même vélo cargo : Bosch, Enviolo et Vélomate

Les vélos connectés sont cool. Surtout pour les geeks comme votre serviteur. Mais trois applications, ça fait un peu beaucoup, non ?

Parmi les options, vous pouvez opter pour le GPS Vélomate à 129 euros par an. Il s’agit d’un système de géolocalisation en cas de vol ou d’accident. Il a droit à son application dédiée.

Ajoutez à cela l’application Enviolo AutomatiQ (avec un Q majuscule) qui sert à mettre à jour le firmware et à calibrer l’assistance au pédalage. Exactement comme il est possible de le faire depuis le vélo, absolument ! Elle est donc inutile et, vu la note de 1,5/5 qui lui est attribuée sur l’App Store, ne donne pas envie de l’installer.

Enfin, nous retrouvons Bosch eBike Flow, la traditionnelle application Bosch qui s’est bonifiée au fil du temps. Plusieurs affichages, un suivi GPS, suivi de toutes vos sorties, la consommation du vélo, la connexion avec Komoot, la personnalisation des modes (bien qu’ici, ce soit inutile), bref, une application complète, dense (peut-être un peu trop).

Verdict : un vélo cargo facile et sans prise de tête

Vélo de Ville Loady verdict du test
Vélo de Ville Loady verdict du test

Un vélo cargo longtail facile. Voilà qui pourrait définir ce Vélo de Ville LOADY. Et un vélo qui a visiblement du style, puisque le cadet n’a cessé de lancer des « elle est belle le vélo ». L’autre bon point, c’est que les enfants ont adoré le vélo. Ils sont évidemment fans des longtails (c’est un peu leur Honda Goldwing à eux), mais celui-ci les a marqués.

Rien n’est raté et tout fonctionne plus que bien. Il n’y a aucun défaut significatif. La personnalisation poussée est un plus, c’est certain. Mais c’est surtout la configuration automatique essayée ici qui fait la différence. Un excellent choix qui, moyennant un bon billet tout de même, soulagera un peu votre voiture pour les trajets quotidiens, en y ajoutant une petite touche de fun et sans prise de tête.

Note de la rédaction Logo Cleanrider
5/5
Sous notes
Ergonomie & confort
Conduite
Autonomie

Le vélo le plus facile du monde à utiliser, c'est déjà pas mal. Mais en plus, il est agréable à rouler, pratique à utiliser et séduit les enfants. Mais il faut accepter un prix très élevé, quelques choix de design discutable (batterie non intégrée au cadre) et un petit manque d'endurance en crête.


Les points positifs

  • Excellente transmission automatique
  • Facilité d'utilisation
  • Maniabilité à l'arrêt
  • Un vélo à la carte
  • Autonomie très correcte

Les points négatifs

  • Endurance du moteur en crête
  • Trop d'applications
  • Le surcoût des batteries est prohibitif
  • Prix élevé
  • Batterie non intégrée au cadre

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