À Londres, les trottinettes électriques en libre-service maintenues sous conditions

Trottinettes libre-service Londres

Source : Transport for London

S’il est impossible de rouler avec sa propre trottinette électrique outre-Manche, celles en libre-service rencontrent un succès tel à Londres qu’elles entrent en seconde phase.

Après de premiers déploiements anarchiques, les trottinettes électriques trouvent peu à peu leur place dans les villes. C’est surtout vrai pour les engins en libre-service, avec parfois des règles strictes, même si cela ne suffit pas toujours. Après un vote citoyen, elles sont désormais interdites à Paris, quand Rome vient de serrer la ceinture. Toutefois, la tendance est à leur adoption en Europe, avec un cadre bien précis, comme à Londres.

Des trottinettes en libre-service sauvées, mais plus contraintes

La capitale britannique vient de passer dans sa seconde phase de test des trottinettes électriques en libre-service. Une prolongation étonnante, puisqu’il est toujours interdit de rouler avec un engin individuel au Royaume-Uni (mais plus en Irlande depuis cet été). L’organisme public Transport for London (TfL) a toutefois précisé que les utilisateurs sont nombreux, avec “plus de trois millions de trajets depuis juin 2021”.

Comme dans d’autres grandes villes, TfL a réduit le nombre d’opérateurs. Trois ont été retenus : Dott, Lime et Voi, ce dernier remplaçant Tier. “La sécurité reste notre priorité numéro 1 pour cette période de test” déclare Helen Sharp, directrice du programme.

Elle propose donc de continuer, mais avec des conditions :

  • Âge minimum de 18 ans avec permis de conduire
  • Vitesse maximale de 20 km/h, face à nos 25 km/h locaux
  • Éclairage avant et arrière, actifs automatiquement à chaque trajet
  • Stationnement contrôlé par GPS
  • Zones interdites
  • Numéro d’identification
  • Règles de gestion d’incendie et de sécurité des batteries

Le plan ne mentionne pas le nombre maximum de trottinettes électriques en libre-service autorisées à circuler dans les rues de Londres. Toutefois, la zone s’étend à dix boroughs, les quartiers autour du centre londoniens. Enfin, cette phase durant jusqu’au 31 mai 2024 – loi nationale – permettra de récupérer davantage de données. Elle laissera aussi le temps d’essayer de nouvelles technologies, comme l’IA venant empêcher de rouler sur les trottoirs.

Matthieu Lauraux
Matthieu Lauraux

Journaliste, essayeur

Au guidon de vélos depuis son enfance, vélotaffeur de longue date et voulant promouvoir des déplacements plus propres, Matthieu est un éternel curieux, avide de tester les nouveaux produits de mobilité urbaine,


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6 mois il y a

Soit des règles rigoureusement identiques à celles qui étaient en vigueur à Paris et qui le sont encore dans d’autres villes où c’est encore autorisé, comme Lyon.
Étrange quand même : à Paris les trottinettes en libre-service sont interdites, mais pas les trottinettes personnelles. A Londres c’est exactement l’inverse.

Sébastien
6 mois il y a

So British !

Comme d’habitude au Royaume Uni, on s’entête à éviter le progrès, mais on respecte ses concitoyens, et l’on respecte les règles.

Ça nous change de notre utilisation animale des trottinettes en France ou dans les pays latins.

Un jour, peut être, l’être humain sera équipé à la fois d’une trottinette et d’un cerveau.

Comment pourrait-on évoluer pour utiliser les trotinettes intelligemment ?

…finalement, avec des traceurs et des contrôles d’accès, ce sont plutôt les trottinettes qui vont évoluer pour dompter les animaux qu’elles véhiculent.