Pionnier du libre-service, l’américain Bird a annoncé avoir déposé le bilan. Une procédure qui ne concerne pas à ce stade la filiale européenne du groupe
Bird cherche à prendre un nouvel envol. La société spécialiste du libre-service a indiqué ce mercredi 20 décembre avoir déposé le bilan. « Bird Canada et Bird ne font pas partie du dossier et continuent également de fonctionner normalement » souligne le groupe dans son communiqué.
Cette procédure de protection des faillites (Chapter 11 aux USA) doit permettre à Bird Global de se restructurer financièrement. Cela signifie que le groupe va continuer d’opérer normalement tout en organisant la vente des différents actifs de son siège américain.
Etalée sur 90 à 120 jours, la procédure sera dans un premier temps ouverte aux prêteurs existants avant d’être étendue à d’autres acteurs externes, l’idée étant de faire « monter les enchères » en favorisant les offres les plus généreuses. L’entreprise annonce avoir d’ores et déjà obtenu un engagement de la division MidCap Financial d’Apollo Global Management pour un financement de 25 millions de dollars.
L’explosion d’une bulle
Considéré comme l’un des pionniers de a trottinette électrique en libre-service, Bird a été fondé en 2017 par un Travis VanderZanden, un ancien cadre de Lyft et Uber. Aux côtés d’autres opérateurs exerçant la même activité, l’entreprise a rapidement imposé son modèle à travers le monde. Mais face à l’anarchie occasionnée par ces nouvelles offres de mobilité, les municipalités ont sévi au cours des dernières années. Alors que des villes comme Paris, Las Vegas ou la Nouvelle-Orléans ont choisi de les interdire, d’autres ont restreint leur usage. Une contraction du marché qui a mis sous pression les opérateurs. Face à la concurrence, Bird a même choisi de se retirer de lui-même de plusieurs marchés européens, dont l’Allemagne et la Norvège, en 2022.
Bird n’est d’ailleurs pas le seul acteur du libre-service à connaître de grosses difficultés. Alors que Tiers a dû tailler dans ses effectifs, Micromobility.com a cette semaine été radié de la cote du Nasdaq, le prix de son action ayant chuté en dessous du seuil de 1 dollar. Spécialiste du scooter électrique en libre-service, le français Cityscoot s’est, lui aussi, déclaré en cessation de paiement il y a quelques semaines.
