Astro-Tech s’apprête à lancer une nouvelle génération de cadres en plastique recyclé, aussi solides que rapides à produire. Et ce n’est pas (que) de la science-fiction.
La marque française Ultima l’avait déjà amorcé avec son e-Gravel au design futuriste : le recours au thermoplastique comme alternative crédible aux matériaux traditionnels fait son chemin dans l’industrie du cycle. Désormais, c’est au tour d’Astro-Tech de pousser cette technologie à l’échelle industrielle.
Lors du Taipei Cycle Show, le fabricant taïwanais a dévoilé une nouvelle génération de cadres moulés sous pression à partir de polymères renforcés de fibres longues. Moins coûteux à produire, plus facilement recyclables, et taillés pour la fabrication automatisée, ces cadres pourraient faire leur entrée sur le marché dès l’an prochain, d’abord dans les gammes gravel et VTT.
Le thermoplastique utilisé ici ne ressemble en rien aux plastiques bas de gamme de certaines vieilles trottinettes. Il s’agit d’un matériau composite renforcé de fibres continues, chauffé à haute température, moulé en une seule pièce (monocoque), puis refroidi rapidement. Résultat : un cadre léger, rigide, très résistant aux impacts… et recyclable.
Astro-Tech annonce un cycle de fabrication complet en seulement 15 minutes, contre plusieurs heures pour le carbone classique. Une rapidité qui change tout en matière de coûts et de réactivité industrielle. Le process permet aussi de récupérer les chutes pour les transformer en pièces secondaires. Un vrai bonus pour les marques qui veulent allier performance et démarche durable.
Pensé dès le départ pour une production robotisée, ce procédé intéresse notamment les marques qui veulent produire en Europe sans exploser leurs coûts. Astro-Tech prévoit d’étendre cette technologie à ses usines vietnamiennes, puis européennes. Les premiers modèles commerciaux devraient arriver dès 2026, avec un prix comparable à celui d’un cadre carbone milieu de gamme.
Reste à savoir si ce matériau tiendra ses promesses sur le terrain. Mais sur le papier, il pourrait bien devenir une alternative crédible au carbone, notamment pour les vélos gravel, VTT ou même les vélos de ville, où le compromis solidité / coût / recyclabilité est particulièrement recherché.
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