Essai Yamaha NEO’S : le meilleur des scooters électriques ?

Yamaha Neo's

Un petit scooter électrique équivalent 50, issu du savoir-faire d’un constructeur qui n’a plus grand-chose à prouver. Tel est le programme du Yamaha Neo’s, 100% urbain et en plein dans la tendance des deux-roues électriques. C’est parti pour un essai sous la pluie et le beau temps.

Direction Amsterdam pour prendre le guidon du Yamaha Neo’s ! Lancée dans les années 90, la lignée Neo’s reprend du service en 2022. Sans surprise, le scooter laisse le thermique dans le passé. Exit le 50 cc 2T ou 4T, place au silence et à la propreté de l’électrique en ville. Une nouvelle identité plutôt bien exécutée, dont les ambitions se confirment en milieu urbain.

Le Yamaha Neo’s côté look : héritage modernisé

Qui se souvient du premier Neo’s, ce petit scooter urbain au regard sympathique, idéal pour se faufiler en ville ? Loin d’être un novice en matière de design, le constructeur a su le moderniser juste comme il faut. Le Yamaha Neo’s affiche un style futuriste et japonais comme on les aime. Nous y retrouvons notamment les deux « yeux » à l’avant, sur un tablier arrondi mais pas trop non plus. Compact, le Neo’s se veut tout de même rassurant. Ni trop fin, ni trop large, le scooter affiche de belles proportions de bout en bout. Ses dimensions : 1,87 m de long, 69,5 cm de large, et 1,12 m de haut. L’arrière ne manque pas d’originalité, avec un bloc de feux déporté sur le support de plaque. C’est audacieux, et même un brin sportif dans l’approche.

L’éclairage tout LED s’accompagne de quelques détails bleus associés à l’univers électrique et high-tech de l’engin. Lettrage NEO’S, et bandes latérales subliment ainsi les assemblages et finitions exemplaires du scooter électrique. Nous avons été agréablement surpris par la qualité des matériaux et la conception générale, jusque dans l’intégration des joints. Pas d’ajustements hasardeux, pas de vibrations indésirables et une très bonne qualité perçue dans l’ensemble. Mention spéciale au moteur dans la roue arrière, dont le dessin contribue à l’identité du Neo’s. Deux coloris Milky White et Midnight Black sont proposés, tous deux traversés d’une bande noire mate pour parfaire le tout.

Performances : urbain dans l’âme

Le Yamaha Neo’s est propulsé par un moteur électrique de 2,5 kW (soit 3,4 ch). Installé dans la roue arrière, celui-ci est doublé d’un « faux » carter latéral, qui contient en réalité les composants électroniques nécessaires à sa gestion. Les 136 Nm de couple sont disponibles dès 50 tours/minute, mais offrent en réalité une accélération progressive. Contrairement à de nombreux deux-roues électriques, le Neo’s ne génère pas cet à-coup caractéristique au démarrage. Le scooter électrique de Yamaha est confortable à conduire même à très faible allure et fait preuve de souplesse en plus d’un silence absolu.

Au guidon, deux modes de conduite sont disponibles : ECO (30 km/h) et STD (45 km/h). Plus sécurisant, le mode ECO prend tout son sens dans le centre-ville très animé d’Amsterdam. De son côté, le mode STD est idéal sur les grands axes et grimpe même jusqu’à 48 km/h compteur ! Ni trop vif ni à la traîne, le scooter fait parfaitement ce qu’on attend de lui. À défaut d’être le plus impressionnant au démarrage, le Neo’s permet tout de même de se dégager d’une situation délicate en pleine circulation urbaine. Le Yamaha Neo’s est donc à la fois doux et efficace dans l’ensemble.

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Au guidon : ergonomie et maniabilité

Parlons confort. La selle du Yamaha Neo’s est perchée à 795 mm. Large et généreuse, elle nous permet tout de même de poser les pieds à plat. Nos 1,80 m sont très à l’aise au guidon, le dos naturellement droit. Le plancher plat, capable d’accueillir un pack d’eau, se montre déjà un peu juste lorsque l’on chausse du 42. Au-delà, le scooter risque de faire un peu petit. La selle, un peu dure à la longue sur nos parcours d’essais, conviendra aux utilisateurs du quotidien. Concrètement : 30 km d’une traite, ça devient gênant. Sur des petits trajets de quelques kilomètres par jour tout au plus, ça l’est beaucoup moins. Ça tombe bien, le Yamaha Neo’s est justement fait pour ça !

Sur la route, les commandes au guidon sont tout à fait accessibles et fonctionnelles. Seul le petit écran digital reste perfectible. Son look est bien moins moderne que le reste du scooter, et sa position basse implique de trop baisser les yeux. Il a tout de même le mérite d’être assez complet, avec vitesse, trip, et niveaux des batteries. C’est surtout l’application Yamaha My Ride qui renforce le côté high-tech. Celle-ci intègre notamment trajets effectués, météo, géolocalisation et niveau précis/consommation des batteries. L’expérience est très positive en matière de maniabilité. Les quelque 106 kg (98 avec une seule batterie) du Yamaha Neo’s sont très faciles et agréables à emmener. Ceci grâce à la répartition idéale des masses, et à une partie cycle très saine. Les pneus assurent sur le sec comme sur le mouillé, doublés de suspensions très efficaces jusqu’à 30 km/h. Au-delà, seul l’amortisseur arrière devient un peu plus raide, l’avant restant très confort. Le freinage est lui aussi suffisamment mordant et sécurisant, malgré l’absence de l’ABS.

Batterie et autonomie : encore un effort

Le Yamaha Neo’s est alimenté par une à deux batterie(s) amovible(s). Celles-ci bénéficient d’un système de maintien et d’extraction très bien conçu, facile à manipuler. Chaque batterie cumule 1 kWh de capacité énergétique et pèse 8 kg, pour une autonomie annoncée à 38,5 km en ECO, 37 en STD. L’autonomie moyenne passe donc à 74 km avec deux batteries. Et c’est malheureusement là le point faible du Neo’s. Nous avons pu parcourir seulement 27 km avant que la première batterie ne soit à plat. De quoi estimer une autonomie réelle de 54 km avec deux batteries dans les conditions de notre essai.

À noter que nous avons adopté une conduite « normale », c’est-à-dire 45 km/h sur les grands axes, et pas d’accélérations inutiles et répétées en dehors. Un écart certes prévisible mais encore trop important à notre goût, surtout pour 8 heures de charge par batterie. Espérons que Yamaha corrigera cet aspect essentiel afin de parfaire son Neo’s. Car il faut bien l’avouer, c’est bien le seul défaut de ce scooter urbain aussi charmant qu’efficace au quotidien.

Un scooter électrique à 3 199€ hors bonus

Le Yamaha Neo’s est vendu au prix (hors bonus) de 3 199€. Ce n’est ni le moins cher, ni le plus cher, mais c’est certainement celui qui mettra le plus en confiance les utilisateurs à la recherche d’une marque dont la fiabilité n’est plus à prouver.

Efficace en ville, confortable, au quotidien, et avec une bouille sympathique, le scooter électrique de Yamaha Neo’s est accessible dès 14 ans avec le BSR et pourra même être utilisé par toute la famille. Du particulier à la flotte professionnelle, il ne lui manque plus qu’un peu d’autonomie supplémentaire pour cocher toutes les cases !

Yamaha Neo’s – Bilan de l’essai

On a aimé On a moins aimé
  • Design moderne et très soigné
  • Performances urbaines
  • Confort et maniabilité
  • Système des batteries
  • Autonomie trop juste
  • Temps de charge (8h)
  • Écran digital un peu triste
  • Pas d’ABS

 

Passionné par à peu près tout ce qui roule Nass est journaliste et essayeur pour Cleanrider. De plus en plus branché sur l'électrique, il aime partager ses expériences au guidon, et à travers le viseur de son appareil.


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Untypelambda
1 année il y a

C’est fou, car ce n’est pas une jeune marque! A ce prix le Rider 3000 est bien plus abouti.

Diviis
1 année il y a

8h par batterie avec un chargeur sans double câble. Donc si vous avez besoin de faire plus de 27km (imaginons un allez retour au travail à 20km) il vous faut recharger chaque batterie 8h soit 16h de charge au total avec un changement à faire au milieu de la nuit -> Pas envisageable.

Nass
1 année il y a
Reply to  Diviis

Si seulement un chargeur supplémentaire était fourni à l’achat de la seconde batterie… Malheureusement, ce n’est pas le cas, ce qui limite le rayon d’action (et par conséquent la facilité d’organisation des pratiques de recharge) en effet !

cinos
1 année il y a

En effet, le marketing continue à donner des chiffres d’autonomie inutilisable dans les vraies rues.
A moins de rouler à 25km/h de moyenne.

Yamaha tombe bien bas, à croire qu’ils cherchent à degouter le client.

Nass
1 année il y a
Reply to  cinos

C’est vraiment le gros point faible de ce NEO’s, pourtant très appréciable sur quasi tout le reste (finitions, confort, performances, connectivité…) ! :/