La startup française Motowatt vient de révéler la W1X sa première moto électrique 125. Conçue pour un usage quotidien urbain, elle privilégie confort et sécurité grâce à des choix technologiques audacieux : suspension Cantilever, un moteur électrique par roue.
À la création de Motowatt, en 2020, les deux frères Rabatel partageaient une vision commune de la mobilité dans les centres urbains : la moto électrique pouvait à la fois contribuer à la diminution des rejets de CO2 et remplacer la voiture au quotidien… à condition qu’elle soit sécurisante, facile d’entretien et confortable.
C’est ce credo qui a guidé la conception de la W1X dont la commercialisation est prévue pour janvier 2025 (précommandes dès mars 2024, à partir de 15 000 € en fonction des options, hors aides à l’achat).
De prime abord, le design peut déconcerter ! Notamment compte tenu de la configuration de la suspension avant, qui, contrairement à de nombreux modèles de motos électriques, n’est pas basée sur une fourche classique, mais une suspension Cantilever mono bras. Choix que justifient les créateurs par la facilité d’entretien que cela induit en cas de crevaison par exemple ; mais aussi par la meilleure progressivité (au freinage notamment) de l’amortisseur unique avant.
Une moto électrique séduisante pour ceux qui cherchent un premier « daily »
Côté propulsion, là aussi Motowatt a fait un choix original. Portée par un cadre en acier, la W1X est dotée de deux moteurs électriques logés dans chacune des roues pour offrir une tenue de route renforcée. D’une puissance cumulée de 25 kW, cette moto électrique 125 est donnée pour une autonomie de 130 km (WTC). Le constructeur annonce un temps de charge (de 20 à 80 %) de la batterie de 5 heures 30, mais par contre celui-ci ne livre pas d’informations quant à son éventuelle amovibilité.
Au-delà de la configuration standard, de nombreuses options sont disponibles (coffre de réservoir, valise arrière, amortisseurs réglables EMC, système de freinage Beringer…) et permettent d’adapter la W1X aux besoins de l’usager. La Motowatt W1X pourrait séduire une clientèle urbaine grâce à la facilité d’emploi et de sécurité qu’elle dégage ; et en particulier des primo-accédants à la moto électrique.
Suspension Cantilever ? Pas du tout, l’amortisseur est en prise directe sur le bras, au plus près de l’axe, à l’avant comme à l’arrière. Le porte-à faux est négligeable.
L’inertie gyroscopique du train avant risque de surprendre bien des débutants… et même les plus expérimentés.
Le défi technique est oh combien sympathique, mais la profusion d’originalités risquent de compliquer sérieusement la mise au point en condition réelle.
Watt and see 😉
En effet je pense que la suspension avant est plus « telelever » que « cantilever ».. En tous cas à mon avis il s’agit d’un schéma technique pas justifiée par l’assez faible puissance du moteur.
Le Telelever est une spécificité BMW, qui mixe une fourche télescopique et la cinématique de bras poussé. Une merveille pour combiner grand débattement et assiette stable.
Le cantilever est un déport de l’accrochage de l’amortisseur, comme sur le bras arrière des VTT… ou sur un 125 DTMX il y a plus de 40 ans.
Ici on est proche des réalisations Di Fazzio / Elf / Bimota Tesi. C’est théoriquement bon pour la stabilité à haute vitesse, mais pas l’agilité, surtout avec la masse tournante du moteur axial avant.
C’est curieux de se mettre ainsi des handicaps…