On a roulé avec les nouveaux vélos électriques Moustache : voici nos impressions sur ces gravels et vélos de route électriques

Moustache Dimanche 29 gravel

Les gravels électriques sont à la mode avec des ventes exponentielles. Moustache l’a bien compris et nous a justement convié à tester le Dimanche 29 gravel, son nouveau modèle basé sur l’excellent moteur Bosch Performance Line SX. L’occasion de faire quelques tours de roue avec sa déclinaison route, le Dimanche 28 road.

Les ventes de vélos gravels ont explosé depuis 2019, le segment ayant vu ses ventes bondir de 1823 % en cinq ans et de 33 % sur l’année 2023 ! Inutile de dire que face à un tel engouement, tous les acteurs du cycle y vont de leur gravel électrique, tous comme les fabricants de moteurs électriques. Bosch avait flairé le coup dès 2023 en proposant un moteur parfaitement adapté à la pratique, le Performance Line SX, que nous avons pu tester. Un modèle dont nous apprécions le côté joueur, son couple bien présent et sa capacité à ne pas trop consommer d’énergie.

Un an plus tard, Moustache nous a invités à tester le Dimanche 29 gravel et son cousin direct, le Dimanche 28 road. Les noms sont sans équivoques : le premier est un gravel électrique, le second est un vélo de route. Les deux partagent une fiche technique proche avec un cadre identique et une motorisation Bosch SX couplée à la batterie légère CompactTube de 400 Wh.

Ce n’est pas la première fois que Moustache se lance sur ces deux segments, le fabricant vosgien ayant dès 2016 eu un vélo de route à assistance électrique. Des variantes gravels étaient aussi déjà au catalogue depuis 2019, mais dans les deux cas, il s’agissait de modèles « vieillissants » et équipés de moteurs plutôt lourds pour ce type de pratique. Changement de paradigme ici avec l’adoption d’une motorisation Bosch Performance Line SX commune. Un moteur léger (2 kg) et proposant un couple de 55 Nm parfaitement adapté à un usage en montagne (600 W de puissance max.).

Dimanche 29 gravel : le gravel électrique plaisir

Pour réaliser son nouveau gravel électrique, Moustache est parti d’une feuille blanche en développant deux nouveaux cadres en aluminium – un ouvert, un fermé. Si les cadres fermés sont classiques pour un usage gravel, le fabricant avait à cœur de proposer une version ouverte pour parler à plus de monde. L’entreprise souhaite proposer un vélo qui ouvre la pratique du gravel à tout le monde.

Une certaine ouverture que l’on retrouve également dans le choix du guidon : cintre plat (avec écran Purion 200) sur l’entrée de gamme (Dimanche 29.2 gravel) pour ne pas effrayer les novices, de type dropbar sur les versions intermédiaires et haut de gamme Dimanche 29.4 gravel et 29.6 gravel (avec écran Kiox 300 et compatibilité SmartphoneGrip).

Dans tous les cas, la fourche avant est en carbone. Un choix qui permet de conserver de la précision et du confort. Du confort, on en trouve par ailleurs via la tige de selle aussi bien suspendue que télescopique, mais aussi via l’ajout d’une potence maison nommée AntiShock qui apporte un débattement de 20 mm via l’ajout d’un élastomère spécifique.

Les roues sont équipées de jantes Moustache al:30 en aluminium ou Mavic AllRoad 5. Dans les deux cas, on trouve des pneus Maxxis Rambler Exo TR en 700×50. Bien épais, ils ont par ailleurs une bande de roulement quasi typée VTT, ce qui augure du bon pour les sorties sur sol dégradé.

Pour la partie cycle, c’est selon le niveau de finition. En entrée de gamme, on trouve un dérailleur Shimano CUES à 10 vitesses, associé à des freins Shimano MT200. Le milieu de gamme passe chez Sram avec un Apex 12 vitesses et des freins à disques Apex également. Enfin, le haut de gamme reçoit un dérailleur électronique Apex AXS, à 12 vitesses toujours. Point intéressant, ce système est alimenté par la batterie du vélo et ne nécessite pas d’être rechargé.

Sur les niveaux 2 et 4, Moustache a également fait le choix de proposer des versions tout équipées. De quoi proposer une véritable solution pour le commuting, voire le bikepacking. Cela passe par l’ajout de garde-boue (aluminium à l’arrière, plastique à l’avant), d’un porte-bagages, d’une béquille et d’un système d’éclairage.

Au passage, Moustache a mis en avant l’intégration poussée des différents éléments. Cela passe tout d’abord par une batterie intégrée au millimètre, positionnée au plus bas dans le cadre via un support exclusif à Moustache. Mais également par un guide-câble spécifique, pensé pour faciliter la maintenance. Ou encore avec l’intégration un peu originale du moteur, pour éviter l’effet ventre mou. Dommage que cette motorisation reste dans son carter noir d’origine, ce qui enlève un peu de charme à l’ensemble.

Enfin, cette plateforme de vélo gravel a été pensée pour un usage mixte, pour offrir une certaine polyvalence avec une position équilibrée pour convenir aux débutants et aux plus aguerris. Les tailles s’échelonnent du XS au XL, donc ça vise encore une fois très vaste.

Dimanche 28 road : la déclinaison route pour aller plus haut plus fort

Pour le Dimanche 28 road, Moustache a repris la même plateforme que sur la version gravel. Cadre identique donc, mais la fourche avant est légèrement moins évasée. La motorisation est semblable, tout comme la batterie et la partie cycle. Ce qui change : le cintre dropbar est de géométrie légèrement différente, les jantes carbone sont ici des Mavic Cosmic S 42 et les pneus des Schwalbe Pro One en 700x34C. Là encore, des versions tout-équipées sont proposées, ainsi que les variantes à cadre ouvert, ce qui est plutôt rare sur le segment.

Sur ce vélo de route électrique, Moustache fait le pari de ne pas s’adresser à un public éllitiste, mais veut plutôt ouvrir la pratique au plus grand nombre. Que ce soit pour des gens qui souhaitent suivre un groupe « costaud » qui évolue sur musculaire ou simplement pour se faire plaisir dans des acensions qui auraient été inimaginables sans assistance.

Notre premier test du Moustache Dimanche 29 gravel

Moustache Dimanche 29 gravel

Après la présentation, place à l’essai du Dimanche 29 gravel. Nous avons réalisé pour cela une sortie de quelques heures dans les Alpilles, près d’Avignon. Un environnement parfait pour des sorties gravel avec des pistes ouvertes mêlant gravier, petite rocaille et autres chemins cabossés.

Dans un premier temps, nous avons pu retrouver avec un certain plaisir le moteur Bosch Performance Line SX. Toujours aussi joueur, il donne toute sa quintessence dès lors que l’on commence à augmenter la cadence (80 à 90 tr/min). Un véritable moteur sportif, qui se montre toujours aussi vif, silencieux et puissant. Désactivé, il ne donne lieu qu’à une très fine résistance au pédalage, c’est vraiment un pur régal !

Le vélo en lui-même s’est montré tout aussi plaisant. Notre livrée était celle de milieu de gamme, la version Dimanche 29 gravel 4 EQ, tout équipée donc. On note tout d’abord un confort certain au niveau de l’assise avec une selle bien choisie. La tige de selle télescopique et suspendue, associée à la petite suspension de potence, font des merveilles, absorbant ce qu’il faut des chocs. On n’est pas sur un VTT, mais c’est nettement mieux que sur un vélo entièrement rigide.

Moustache Dimanche 29 gravel

La tenue de route nous a particulièrement séduits. Les larges pneus apportant à la fois un volume d’air confortable, mais aussi une bande de roulement sécurisante. Nous n’avons jamais eu l’impression d’avoir du flou, que ce soit en descente ou sur des sentiers plus étroits. Le freinage, bien que limité à des disques de 160 mm, s’est montré satisfaisant sur notre parcours qui ne comportait toutefois pas de descentes interminables.

Si ce gravel électrique n’est pas le plus léger de sa catégorie – 16 kg tout de même – il reste tout de même très agile, nous apprécions notamment la tige de selle télescopique, permettant de varier sa position en fonction des besoins. On reste néanmoins un peu moins fans du guidon, moyennement confortable au niveau des cocottes que sur son homologue de route.

Nous avons également mis à l’épreuve les garde-boue en passant rapidement sur un petit gué. De quoi voir qu’ils sont parfaitement couvrants, merci la petite bavette à l’avant. La béquille apporte aussi une belle tenue à l’arrêt. Pour le reste, nous n’avons réellement pu tester l’éclairage ou encore le porte-bagages.

Côté autonomie, difficile de juger sur un essai comme cela. Nous avons néanmoins pu parcourir une distance de 24 km environ avec 410 m de dénivelé positif pour environ 40 % de batterie prise. Plutôt bien, compte tenu des 400 Wh disponibles seulement. Sur cette sortie, nous avions pu jongler entre les modes Tour et Sprint. Cependant, il nous faudra tester ce gravel électrique sur nos parcours de référence pour en tirer de réelles conclusions.

On a essayé le Moustache 28 road

Moustache Dimanche 29 gravel

De plus, nous avons aussi pu tester et rouler une quarantaine de kilomètres avec le vélo de route électrique Moustache 28 road. Autant l’avouer tout de suite, nous n’avons qu’une expérience limitée en vélo de route. Cette sortie a toutefois été une belle découverte pour nous avec un vélo qui se comporte globalement très bien. On retrouve des sensations très proches de la déclinaison gravel, même si on se retrouve avec un vélo évidemment bien plus roulant et à l’aise dans les grands virages. Le cintre est par ailleurs très confortable, y compris au niveau des cocottes, moins rigides que sur le gravel.

Moustache Dimanche 29 gravel et Dimanche 28 road : les tarifs

Côté tarifs, Moustache assume une nouvelle fois sa position de marque tout sauf à bas prix. Le Dimanche 29 gravel démarre ainsi à 3 699 € en version Gravel 2, passe à 4 699 € en version Gravel 4 et à 5 699 € en version Gravel 6. Ajoutez 200  € pour les versions EQ, tout équipées. Même son de cloche pour le Dimanche 28 road : 3 599 € pour le Road 2, 4 599 € pour le Road 4 et 5 999 € pour le Road 6. Des tarifs qui s’expliquent en partie par une conception et un assemblage fait en France. Dans tous les cas, le cadre et la fourche sont garantis 5 ans, l’électronique pendant 2 ans (moteur et batterie compris).

Régis Jehl
Régis Jehl

Rédacteur en chef adjoint

Journaliste depuis 20 ans, Régis est Rédacteur en Chef Adjoint de Cleanrider. Il est spécialisé dans les nouvelles technologies, les vélos électriques et passionné d’automobiles électriques. Une mixité d’intérêts qui lui permet d’avoir un attrait naturel pour tout ce qui touche au domaine de la transition énergétique.


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