Tout part d’un vélo électrique qui peut tracter une ou deux remorques, selon les usages. Dans sa version longue, le PelicanTrain offre jusqu’à 3,3 m³ de volume et 500 kg de charge utiles.
Atout numéro 1 : La modularité
D’un côté, le commerce international pour les professionnels et les particuliers qui s’accélère avec Internet ; de l’autre des pressions de la part des pouvoirs publics pour décarboner un maximum la livraison des derniers kilomètres. Sans compter les zones des centres-villes où les véhicules classiques sont tout simplement bannis.
Cette équation décide de plus en plus d’entreprises à se mobiliser pour proposer des alternatives pratiques. En tablant sur les vélos, les spécialistes de la distribution s’ouvrent les pistes cyclables. L’offre se diversifie sous l’impulsion de startups. Le très original PelicanTrain vient concurrencer les vélos cargos classiques et les engins à trois ou quatre roues comme le Kleuster Freegônes que nous avons eu l’occasion d’essayer fin octobre 2023.
Ce qu’apporte tout particulièrement le modèle de Pelican Cycles, c’est une modularité maximale. Vous pouvez, par exemple, n’utiliser le matin que le vélo tout seul afin d’aller récupérer le courrier de votre boîte postale et en fin d’après-midi retourner sur place avec les deux remorques chargées de commandes à expédier.
De distributeur à constructeur
Les startups bouillonnent d’idées pour répondre aux défis économiques et environnementaux qui s’imposent de plus en plus à toutes les entreprises. Derrière Pelican Cycles fondée en 2021, on trouve Alex et Thomas, ingénieurs et designers. Ces passionnés de vélos ont été à bonne école en développant auparavant des produits et services chez Decathlon et Fabernovel.
Distributeur des vélos cargos BKL et YakBike, la jeune société fournit aussi des services aux professionnels. Ainsi, la maintenance des vélos, la formation pour que les clients disposent de leurs propres compétences en interne dans le domaine et la gestion des flottes de ces petits utilitaires.
Désormais, Pelican Cycles est aussi constructeur de son vélo train développé en interne. L’équipe a voulu créer une alternative efficace aux utilitaires polluants qui puisse être exploitée très largement. C’est pourquoi le vélo et les deux remorques peuvent être adaptées aux besoins spécifiques des artisans, restaurateurs, livreurs, coursiers et pour intervenir sur de vastes sites.
Pour remplacer un utilitaire
Tous les éléments du PelicanTrain – le vélo comme chacune des remorques – sont électrifiés. Lorsqu’ils sont attelés ensemble, ils se synchronisent. C’est-à-dire que les moteurs (en moyeu arrière sur le vélo et dans la roue avant avec la remorque) fonctionnent de concert, apportant au même moment leur couple et s’inhibant ensemble à l’arrêt du pédalage. À noter qu’un système de frein s’active automatiquement sur chacune des remorques à l’immobilisation du convoi.
Le tout a été conçu en respectant les exigences européennes en matière de vélos à assistance électrique. Ainsi en respectant unitairement les 250 W de puissance, avec un couple maximal de 111 Nm. Grâce à ce dernier, le PelicanTrain peut sortir d’un parking souterrain les caisses pleines, même avec une côte de 18 %.
Équipée de deux batteries réparties sur chacun des garde-boue à l’arrière, une remorque peut recevoir jusqu’à 200 kg de charge. Le caisson conçu pour les entreprises de messagerie et les coursiers offre un volume utile de 1,5 m³. Avec deux remorques, on passe à 3 m³ que Pelican Cycles compare aux 2,9 m³ du Ford Connect 2022. Sans compter les 100 kg et 0,3 m³ supplémentaires au niveau de vélo lui-même. Soit un total de 3,3 m³ et 500 kg de charge exploitables.
Déclinaisons
Pouvant circuler sur les pistes cyclables et trouver rapidement où s’immobiliser sur un trottoir, le vélo train permettrait de livrer jusqu’à 10 colis par heure, contre seulement 6 avec un véhicule utilitaire classique. Le PelicanTrain existe aussi pour la grande distribution, chaque remorque pouvant recevoir 16 caisses Croco.
Il se décline en modèle pour restaurateurs et livreurs de nourriture. Pelican Cycles a développé des caissons frigos et isothermes pour ces professionnels. À destination des services d’entretien, la remorque peut recevoir une benne basculante et un porte-outils latéral. Les artisans trouveront au niveau de la plateforme une surface utile de 165 × 65 cm. Un chauffagiste pourra ainsi embarquer, par exemple, un ballon d’eau chaude de 300 litres.
Ce vélo cargo électrique est proposé en location à courte durée (à partir de 15 euros HT par jour pour le vélo seul), LLD (dès 45 euros HT par mois), et à l’achat (4 500 euros HT).
si cela peut paraitre une bonne idée sympathique de prime abord, j’y vois une régression terrible, du bricolage de crise, comme pendant la seconde guerre mondiale avec les vélos taxis à Paris, ou comme en Chine à l’heure de la révolution culturelle, tous le monde à vélo, c’est très inquiétant en réalité
/// j’y vois une régression terrible […] tous le monde à vélo, c’est très inquiétant en réalité \\\
Pourquoi un commentaire tellement pessimiste ? Je ne crois pas que ce type de vélo va remplacer tous les fourgons, mais – en tous cas – tout bien considéré je pense qu’il s’agit d’une innovation positive, voir entre autres choses le passage /// le vélo train permettrait de livrer jusqu’à 10 colis par heure, contre seulement 6 avec un véhicule utilitaire classique \\\
c’est l’idéologie décroissante qui tend vers un contrôle social de la population qui m’inquiète, déjà des types comme Jancovici voudraient limiter à 4 vols en avion dans toute une vie, puis ce sera quoi ensuite ? puisque tout pollue dans le fond même si on est super vertueux, cela nous conduite vers un monde autoritaire et liberticide
Pour l’instant, c’est encore tout le monde en bagnoles et on voit où cela nous a conduit dans la congestion des villes et cet enfer d’ l’immobilité depuis plus de 30 ans, des villes comme Bruxelles (Belgique), les mentalités commencent à changer, et le vélo reprend l’ascendant. Le deux roues est la mobilité alternative dans les centres villes. C’est une transition nécessaire mais elle va encore prendre énormément de temps…
à Bruxelles vous feriez mieux de vous préoccuper des problèmes liés à l’immigration à l’intégrisme et aux narco trafiquants…qu’aux vélos..
C’est un certain point de vue… Je reste convaincu, à mon humble avis, que la mobilité douce est sous-estimée, dans les grandes villes de Belgique et partout ailleurs en Europe , pour améliorer la mobilité. Les problèmes de drogues et d’insécurité sont des autres problèmes, il ne faut pas tout mettre dans le même sac… et même les voitures électriques qu’on présente comme une alternative crédible vont créer d’autres problèmes…et vont coûter très cher, trop cher…
La modularité est très intéressante : Vélo seul de 30 kg avec encombrement dérisoire et stationnement ultra facile, jusqu’à un volume de 3,3 m3 & 500 kg de charge utile passant plus facilement qu’une fourgonette. Ça y-compris dans des raidillons costauds, y-compris en cas de soucis d’approvisionnement en stations services et bien plus sympa pour l’environnement humain.
C’est clairement une possibilité « très inquiétante » :’-] comparée au modèle unique des fourgonnettes de 1500 kgs à vide bruyantes, encombrantes, polluantes et hyper couteuses pour les petits transports.