Reebok : du VTT, au vélo de ville en passant par les pliants, la marque sportive veut inonder le marché du vélo électrique

Reebok vient de confier à Asia Kingston (Hong Kong) une licence mondiale de cinq ans pour fabriquer des vélos et des trottinettes électriques à ses couleurs. Assemblée et distribuée en Europe par J&P Italia, la gamme Reebok E-Mobility comporte, entre autres, une large gamme de VTT à assistance électrique qui a été présentée lors du salon Ispo 2023 à Munich.

A priori, la marque Reebok, fait davantage écho à des disciplines sportives telles que la natation, le basket, l’athlétisme, voire même à du streetwear (dont la dernière égérie en date est Orelsan)… mais assez peu à des deux roues ! Pourtant la firme américaine, il y a de nombreuses années (avant même son rachat par Adidas), a commercialisé une gamme de vélos avec succès. Notamment au Royaume-Uni, où près de 15 000 exemplaires s’écoulaient chaque année.

Mais ça y est, Reebok (à l’instar d’autres acteurs du sport comme Décathlon ou Intersport) renoue avec son histoire dans le deux-roues et plus largement s’engage dans le secteur des mobilités douces avec un nouveau catalogue de vélos et trottinettes électriques.

Gravel, VTTAE : la gamme des vélos électriques Reebok est très étendue

Témoin de la volonté de Reebok de prendre une place significative sur le marché de la mobilité électrique, une large (trop) large gamme de deux-roues à assistance électrique.

Ainsi, on y découvre pas moins d’une vingtaine de vélos parmi lesquels cinq VTTAE (dont trois tout suspendu), un gravel, un vélo de fitness, un minivélo pliant électrique, des vélos plus urbains… l’offre est extrêmement étoffée pour une première prise de position sur un marché que Reebok découvre. Au point de s’interroger sur la réelle volonté de son partenaire industriel Asia Kingston, voire même de J&P Italia (importateur Europe), de lancer d’emblée la fabrication massive de tous les modèles prévus. En effet, compte tenu du contrat de licence, le vrai risque financier pèse davantage sur ces deux-derniers.

Reebok veut-il concurrencer les trottinettes électriques Xiaomi ?

On retrouve d’ailleurs cette offre pléthorique du côté de la collection de trottinettes électriques, où ce ne sont pas moins de cinq modèles différents (tous en 10 pouces) qui sont présentés. De la RK-Street (modèle rigide d’entrée de gamme) à la RK-Training Pro (concurrente directe de la Xiaomi Electric Scooter 4 Ultra), en passant par deux versions suspendues ; le public visé est très large.

Là encore, l’interrogation reste de la mise en fabrication simultanée de tous ces modèles. Ce d’autant que, si les vélos sont eux assemblés en Europe (avec une partie d’accessoires communs issus de marques bien connues du secteur), les trottinettes, elles, arrivent prêtes à la vente et leur importation va générer de grosses immobilisations de trésorerie chez Asia Kingston et J&P Italia.

Jean-Luc Poncin
Jean-Luc Poncin

Journaliste

De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité.


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