Vélo électrique : la filière appelle au rétablissement d’un vrai bonus en 2019

Dans un communiqué commun, la FUB, le Club des villes et territoires cyclables et l’ADEME appellent au rétablissement d’un « vrai bonus » pour accompagner l’achat de vélos à assistance électrique.

« Multiplier l’usage du vélo par 4 en 2024, c’est possible ! » voici le titre de la tribune publiée sur le site de la FUB pour demander au gouvernement de prendre à bras le corps la problématique vélo pour faire passer sa part modale de 2,5% à 10% à l’horizon 2024.

« Il faut passer du dire au faire » insistent les différents signataires qui appellent au rétablissement d’un vrai bonus pour l’achat de vélos à assistance électrique. Lancé avec un succès retentissant en 2017, le bonus vélos électriques a été remodelé au 1er février 2018. Jadis accessibles à tous, il est désormais réservé aux seuls ménages non imposables et conditionné par la mise en place d’une aide à l’échelle locale.

« La réintroduction, dès 2019, d’une aide à l’achat vraiment attractive permettrait d’atteindre 821.000 unités en 2023 » note les partenaires qui rappellent le retard de la France par rapport à d’autres pays européens. En Allemagne, les ventes de vélos électriques ont atteint 720000 unités l’an dernier et devraient largement dépasser le million d’ici 2023. Idem en Belgique où le nombre de vélos électriques vendus rapporté à la population est deux fois supérieur à l’Allemagne.

3.2 millions de vélos électriques en France d'ici fin 2023

Selon les projections réalisées, la réintroduction des aides permettrait à la France d’atteindre 3,2 millions de vélos électriques en circulation à fin 2023. Une flotte qui permettrait à leurs propriétaires de réaliser 1,4 milliards de déplacements en 2024 soit 2,2% des déplacements effectués par les Français chaque année.

Sur la base d’une aide de 200 € par vélo électrique, le coût de la mesure pour l’Etat serait de 80 millions d’euros en 2019 et de 164 millions d’euros en 2023 en se basant sur les projections annoncées. Sur 5 ans, le coût total du dispositif serait de 590 millions d’euros, soit une moyenne annuelle de 115 millions d’euros.

IKV et fonds vélos

Pour les différentes parties prenantes, cette réintroduction du bonus s’ajoute à deux autres mesures phares :

  • La création d’un fonds vélo doté d’un budget de 200 millions d’euros par an qui permettrait d’accélérer la cyclabilisé des territoires par un appui aux collectivités pour le financement des infrastructures.
  • ​La généralisation de l’Indemnité Kilométrique Vélo (IKV) à tous les employeurs publics et privés. Une initiative qui permettrait de doubler la part du vélo dans les déplacements domicile-travail. Dans l’hypothèse où le plafond de l’IKV serait porté à 35 euros par mois (contre 200 euros par an pour l’IKV actuelle), le coût pour l’Etat de cette généralisation serait de l’ordre de 190 millions d’euros par an.

Michaël TORREGROSSA
Michaël TORREGROSSA

Rédacteur en chef

Suivant le marché du deux-roues électrique depuis le début des années 2000, Michaël est rédacteur en chef et co-fondateur de Cleanrider.


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