Chez Moustache Bikes, l’édition 2025 de l’Eurobike est marquée par une montée en qualité de fabrication, un repositionnement tarifaire stratégique, et des évolutions ciblées sur plusieurs modèles phares, sans chambouler la gamme.
S’ils sont toujours produits à Taïwan, les cadres Moustache changent de dimension en matière de finition. L’assemblage a été profondément revu, au point de faire disparaître quasiment toute trace de soudure visible. L’effet visuel est saisissant, d’autant que les nouveaux coloris s’appuient sur une palette retravaillée aux finitions satinées, mates ou brillantes, avec des teintes naturelles comme le kaki, le chêne vert ou le gris terre.
La peinture, elle aussi repensée, adopte une texture poudrée très agréable au toucher. Elle vise à renforcer la résistance aux micro-rayures et donne une impression haut de gamme immédiate dès qu’on passe la main sur le cadre.
Selon Clément Bonneau, responsable communication internationale de la marque, ce niveau de finition permet à Moustache de rester fidèle à son positionnement premium tout en adaptant ses prix : « Si l’on veut rester dans le haut de gamme, il faut aussi pouvoir parler au plus grand nombre, sans faire de compromis sur la qualité. »
Le modèle Moustache J ne disparaît pas vraiment, mais change d’identité selon sa vocation : il devient Samedi 27 Xroad FS dans sa version trekking polyvalente, et Mardi 27 FS dans sa déclinaison urbaine. Ce changement de nom reflète mieux leur usage respectif, tout en s’inscrivant dans la logique de gamme habituelle de Moustache.
Les deux modèles reposent sur une nouvelle plateforme légère à double suspension intégrée, avec un cadre monobloc en deux parties à la finition particulièrement soignée. La suspension arrière se fond discrètement dans la ligne du cadre, et les équipements varient en fonction des versions.
Côté motorisation, Moustache aligne trois références de chez Bosch selon les gammes (2 ; 4 et 6) : le Performance Line nouvelle génération (75 Nm), le Performance Line PX (90 Nm), et le Performance Line CX Gen5 (jusqu’à 100 Nm). Ce moteur PX, tout juste dévoilé par Bosch, nous a déjà convaincus lors de notre premier essai : il offre une assistance vive, bien calibrée, et parfaitement adaptée à une pratique dynamique en milieu urbain ou mixte.
Sur les versions hautes, comme le Samedi 27 Xroad 6 FS, on retrouve un moteur Bosch CX Gen5, une batterie PowerTube 600 Wh, une transmission Shimano CUES 11 vitesses, une fourche SR Suntour XCR34 Boost de 120 mm, des freins Magura MT30 et un afficheur Kiox 500. À noter également la présence d’un nouveau système de fixation rapide intégré dans le tube de direction, pensé pour accueillir des accessoires spécifiques comme des paniers ou des sacoches.
La déclinaison plus urbaine, le Mardi 27 FS 4, mise sur le moteur Bosch PX récemment lancé, une courroie carbone, un moyeu Shimano Nexus à cinq vitesses et un affichage Purion 200. Elle conserve le même soin dans l’intégration des éléments, avec des pneus Schwalbe Super Moto-X et une fourche Suntour XCM32 Air.
Clément Bonneau nous confie également que ces nouveaux modèles sont plus légers que la génération précédente, notamment grâce à un travail de réduction de l’épaisseur du cadre et à une industrialisation repensée. Disponibilité en octobre.
Autre nouveauté exposée : la nouvelle génération du Samedi 27 Xroad Open, best-seller de la marque selon ses équipes. Ce modèle semi-rigide au cadre ouvert reste fidèle à sa vocation utilitaire et polyvalente, mais bénéficie lui aussi de la nouvelle approche de fabrication.
La version 6 présentée adopte une configuration technique très proche du Xroad FS, avec le même moteur Bosch CX Gen5, la même batterie 600 Wh, un afficheur Kiox 500 et une transmission Shimano CUES 11 vitesses. La fourche SR Suntour XCR34 Boost et les pneus Schwalbe Smart Sam complètent un équipement pensé pour le confort et la polyvalence, tandis que le feu avant est désormais directement intégré à la potence, signe d’une recherche de sobriété fonctionnelle.
La gamme Xroad Open évolue elle aussi dans le détail, avec une motorisation adaptée à chaque niveau d’équipement. La version 2 est désormais propulsée par un moteur Bosch Active Line Plus, la version 4 reçoit le Performance Line, et la version 6 conserve le très musclé Performance Line CX de cinquième génération.
Le système de fixation rapide sur le tube de direction est également présent sur ces déclinaisons semi-rigides, preuve que l’effort d’uniformisation des équipements touche l’ensemble de la gamme. Disponibles dès octobre, les tarifs débuteront à 2799 euros pour le Samedi 27 Xroad Open 2, et 3199 euros pour le Xroad Open 4.
Comme l’explique Candice Kresz, cheffe de produit Polyvalent/Urbain : « Nous voulions rendre nos gammes Urbaine et Polyvalente très lisibles par tous. Il fallait à la fois la simplifier mais également la rendre encore plus complète pour tous les usages et tous les terrains. »
À travers cette nouvelle collection, Moustache confirme sa capacité à faire évoluer ses produits sans rupture. Les mots d’Adrien Smolinski, ingénieur senior, résument bien cette dynamique : « Nous avons travaillé avec acharnement pour faire évoluer notre processus de fabrication […], réduire l’épaisseur du cadre de 20 % et améliorer les finitions sans soudure. » Le travail sur les teintes, les matières et la qualité de surface donne corps à une montée en gamme qui ne se traduit pas seulement par des mots, mais par une impression directe, tangible, dès les premiers instants.
Paul Vauxion, responsable design, complète : « Le Xroad FS est un régal à rouler […], fluide et gourmand à l’usage. Un vélo dont la forme exprime simplement la fonction. » La ligne esthétique reste fidèle à l’identité de la marque, tout en se modernisant subtilement.
Cette stratégie d’amélioration continue illustre bien l’ambition de Moustache : ne pas tout changer, mais tout affiner. Pour une marque qui revendique l’équilibre entre utilité, élégance et robustesse, ce cru 2026 ne cherche pas à éblouir, mais à convaincre par la cohérence et la qualité d’exécution. Et c’est peut-être là, justement, que réside la plus grande évolution.
Chez Cleanrider, on a maintenant qu’une hâte : prendre guidon en main pour tester tout ça sur le terrain.
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