AccueilMarchéVélos cargos : l’industrie dit stop aux règles absurdes qui freinent la transition

Vélos cargos : l’industrie dit stop aux règles absurdes qui freinent la transition

Régis Jehl (Cleanrider) au guidon d’un vélo cargo Kleuster Freegônes en circulation urbaine.
Test Cleanrider du vélo cargo électrique Kleuster Freegônes en situation réelle. © Cleanrider

Les acteurs du vélo cargo professionnel unissent leurs forces pour préserver le statut EPAC. Cette déclaration européenne entend garantir un cadre harmonisé et sécurisé, essentiel à la performance et à la compétitivité des flottes urbaines.

Dans un contexte où plusieurs propositions réglementaires menacent de bousculer l’équilibre du marché, les acteurs du vélo cargo électrique industriel se mobilisent. Au cœur du débat : le statut EPAC, qui définit les cycles à assistance électrique limités à 250 W de puissance continue et à 25 km/h d’assistance. Ce cadre, simple et homogène, garantit l’accès aux pistes cyclables et évite les lourdeurs de la catégorie L — un point essentiel pour les transporteurs, les logisticiens et les fabricants. Une importance rappelée dans la déclaration commune publiée il y a quelques jours et partagée par Kleuster.

Une déclaration qui veut sécuriser l’avenir du cargo pro en Europe

Pour les entreprises de livraison urbaine, l’EPAC n’est pas un simple statut administratif : c’est la condition qui permet aux vélos cargos électriques lourds de circuler dans les mêmes espaces que les vélos, là où les utilitaires sont ralentis ou interdits. Sans cette homogénéité réglementaire, les flux perdent en prévisibilité et les coûts d’exploitation explosent. La déclaration rappelle ainsi que la performance d’un cargo tient autant à sa capacité de charge qu’à sa fluidité d’accès aux zones denses.

Le texte vise également à éviter de nouvelles contraintes techniques qui ne s’appuieraient pas sur des données de sécurité vérifiables — comme des plafonds d’assistance, de puissance ou de masse. Les signataires rappellent que des standards existent déjà : l’EN 15194 et la série EN 17860, en cours de finalisation, qui introduisent des exigences testables en structure, freinage et systèmes électriques. Pour les industriels, la priorité est claire : un cadre harmonisé, mesurable et stable, pour planifier durablement leurs investissements dans la cyclologistique professionnelle.

À lire aussiVoici pourquoi les vélos cargo électriques vont être encore plus sûrs en Europe

Une mobilisation portée par les industriels, dont plusieurs acteurs français

La déclaration réunit plus de 50 entreprises européennes, parmi lesquelles plusieurs marques françaises bien identifiées dans la filière. Côté constructeurs, Kleuster figure parmi les signataires — un acteur récemment renforcé par son partenariat industriel avec Renault Trucks. À ses côtés : Yakbike, Erka Industries, Sanka Cycle, Pelican, Bluemooov ou encore Cobrane Design, représentant un écosystème manufacturier national de plus en plus structuré.

Du point de vue B2B, cette mobilisation autour de la logistique urbaine décarbonée reflète une réalité opérationnelle : les industriels et logisticiens ont besoin d’un cadre clair pour sécuriser leurs chaînes de production, leurs plans de flotte et leurs contrats urbains. Les cargos lourds, soumis à des journées complètes d’exploitation et à des charges élevées, nécessitent une puissance disponible, une capacité de charge stable et une conformité technique qui puisse être démontrée en laboratoire. L’alignement européen autour des normes EN 17860 apparaît ainsi comme un levier essentiel pour soutenir une croissance qui dépasse déjà les 10 % par an.

À lire aussiLivrer plus propre : Amazon mise sur les quadricycles électriques Also TM-Q de Rivian pour les villes

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Voir tous les articles