Ni câble, ni batterie, ni moteur apparent : quelle proportion de cyclistes devinera de suite que le vélo de route Lotus Type 136, vendu une paille, est électrique ? Électrique, enfin, si on veut ! Explications !
En le regardant, on voit bien de suite que le Lotus Type 136 sort de l’ordinaire. C’est cependant en s’imprégnant de lui, de sa lignée et de ses caractéristiques que l’on comprend son concept, à s’en laisser séduire.
Premier point : doit-on dire de lui que c’est un vélo électrique ? Il a été conçu aussi bien pour un usage musculaire que pour être assisté avec un moteur qui, certes, restera en permanence sur l’engin, contrairement à la batterie qui s’enlève pour gagner quelques centaines de grammes au besoin où la recharger chez soi.
Mais au fait, où se cachent donc ces éléments ? Le cadre est vierge de toute découpe ou rainure qui guiderait vers un boîtier lithium inséré en son sein. Bien que l’astuce ne soit pas nouvelle, donner à la batterie la forme d’une gourde est toujours très efficace. Elle se retire d’une simple pression sur un bouton. Présentée comme pouvant fournir trois heures d’assistance, sa capacité énergétique est de 193 Wh.
Moteur HPS : à peine 1,2 kg
Le Lotus Type 136 embarque un véritable petit bijou. Il s’agit du système ultraléger de motorisation Watt Assist Pro de HPS (High Performance System), issu du projet Mars Lander. Sans sacrifier la passion du cyclisme, il a été développé par l’industrie suisse en exploitant l’ingénierie de précision de la Formule 1.
Résultat, l’ensemble est sans doute le plus léger pouvant équiper un vélo à assistance électrique. Sur les 9,8 kg du Lotus Type 136, il pèse 1,2 kg au total, dont 300 g pour le seul moteur que l’on ne remarque pas forcément au premier coup d’œil.
Puisqu’il n’est pas visible dans la roue avant ni celle à l’arrière, c’est donc qu’il intervient au niveau du pédalier. Il est intégré dans ce bloc dont on ne voit que la manivelle et le grand plateau. Développant une puissance de 125 W par kilogramme, il a été conçu pour résister aux conditions extrêmes d’utilisation.
Une lignée olympique
C’est dans son histoire olympique que Lotus a cherché l’inspiration pour le cadre qui doit donner au cycliste utilisant le Type 136 l’impression d’être un champion sur un vélo d’exception. Employant la fibre de carbone et des composants à la pointe, il est fabriqué en Italie à la main. Pour fendre l’air efficacement, il expose un guidon en V, une fourche aplatie en ailes, le tout formant un tunnel virtuel signé du constructeur et de l’aérodynamiste Richard Hill.
Toujours pas décidé à faire vôtre un des premiers exemplaires du Type 136 ? Lotus invite alors son ambassadeur Chris Hoy, coureur cycliste sur piste écossais, à vous convaincre. Ce détenteur de six titres olympiques apprécie : « C’est un vélo incroyable qui en dit long sur les efforts en pionnier de Lotus et le statut emblématique de ses deux-roues au fil des ans ».
Il pense alors à Chris Boardman chevauchant le Type 108 et décrochant l’or à Barcelone en 1992, puis deux ans plus tard en maillot jaune du Tour de France sur le Type 110. C’est dans cette lignée que le constructeur veut inclure son Type 136.
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Pour ses 75 ans cette année, Lotus continue à faire dans la symbolique des numéros concernant ses vélos à haute performance. Ainsi en proposant son Type 136 dans une série exclusive Fisrt Edition limitée à 136 exemplaires. Individuellement numérotés, ils seront uniquement disponibles dans un noir devant évoquer la livrée Black Gold emblématique du sport automobile pour Lotus.
Ouverte à la réservation avec un prix de 25 000 €, cette collection bénéficiera de roues spécifiques Campagnolo Bora Ultra WTO 60 et d’un groupe dérailleur sans fil Super Record du même équipementier.
Au printemps 2024 seront lancées les commandes pour la série normale qui recevra des roues DT Swiss ARC 1100 chaussées en pneus Pirelli. Les Type 136 seront alors proposés en jaune ou en noir, dans deux modèles qui se distingueront par leur groupe de transmission : Sram Force ou le plus léger Sram Red. Avec un tarif différent, mais toujours élitiste, respectivement de 17 950 et 19 950 €.
