Essai Vässla : le vélo électrique sans pédales et sans prise de tête

Vässla Bike

Vélo électrique sans pédales, trottinette à siège, ou encore draisienne électrique… c’est à vous de voir ! Dans tous les cas, le petit véhicule urbain de Vässla est prêt à investir la capitale. Notre essai à Paris.

Né en 2017 en Suède, Vässla Bike et son offre de micro mobilité par abonnement arrivent à Paris. Un lancement plus qu’attendu, puisque le petit deux-roues éponyme sans pédales est enfin autorisé sur les pistes cyclables. Les plus de 1 000 km de pistes de la capitale (180 km supplémentaires sont prévus d’ici à 2026) accueillent ainsi un type d’engin inédit chez nous. Pour rappel, le décret n°2022-31 du 14 janvier 2022 autorise draisiennes et cyclomobiles légers à rouler sur pistes et voies cyclables.

Le Vässla côté look : mi-draisienne mi-vélotrot’ !

Le Vässla est donc un nouveau type de véhicule électrique compact et minimaliste, pour une mobilité urbaine simplifiée et confortable. De profil, il s’agit d’un simple « U » incliné, ponctué d’une selle d’un côté et d’un guidon de l’autre. Le Vässla est épuré mais plutôt bien équipé. On y retrouve un projecteur LED, des freins à disques, une suspension arrière, un avertisseur sonore, et un petit écran.

La particularité du Vässla, c’est sa poignée d’accélération à droite, à la manière d’un scooter ou d’une moto. Contrairement à la gâchette que l’on retrouve habituellement sur une trottinette électrique. Petit plus : le support en métal pour smartphone, robuste et sécurisant, monté de série. Des pas de vis permettent également d’installer des rétroviseurs. L’ensemble bénéficie d’une conception et d’un assemblage soignés, la qualité perçue est plus que satisfaisante.

Ce n’est pas un hasard si Vässla Bike débarque à Paris. Le suédois salue cette capitale de la micro mobilité, et sa transition active vers une mobilité douce. Mais qui dit ville, dit pavés, trottoirs, nids-de-poule, et autres joyeusetés en dehors des pistes cyclables. L’e-bike sans pédales Vässla étant conçu pour les déplacements urbains, la robustesse est donc de mise. L’engin pèse pas moins de 25 kg, et promet rigidité et confort dès les premiers tours de roue. Mais nous y reviendrons. Pour des raisons évidentes de portabilité, un système de batterie amovible est au rendez-vous sous la selle. Ouf ! Pour finir, le Vässla est soumis à la même paperasse qu’un vélo ou une trottinette de même puissance. C’est-à-dire aucune. Pas besoin de carte grise ni d’assurance, le petit deux-roues reste limité à 25 km/h.

Confort et ergonomie : « one size fits all » ?

Premier point à signaler : non, le Vässla n’est pas réglable. Hauteur de selle, hauteur et inclinaison du guidon, leviers de frein… Tout est fixe. Avec nos 1,80 m, la position de conduite est assez droite ce qui nous convient parfaitement. Certains confrères (1,90 m) et consœurs (1,65 m) regrettent tout de même l’absence de selle réglable. Passé cet aspect, le Vässla nous accueille sur une selle bien moelleuse. Une assise confortable, doublée de l’excellent amortisseur arrière -notre atout préféré du véhicule-, très efficace en ville. L’engin est bien suspendu et souple de l’arrière, très agréable à l’usage. De quoi réduire drastiquement les chocs encaissés dans le bas du dos. Au centre de l’e-bike sans pédales, des repose-pieds repliables accueillent nos chaussures. Bien conçus et tout à fait fonctionnels, ils sont en revanche un peu petits à notre goût. Une surface un poil plus importante n’aurait pas été de refus.

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Passons au poste de conduite. L’ensemble du Vässla est géré depuis la mini interface digitale placée à gauche. L’interface du petit écran affiche deux interfaces. La page principale indique la vitesse, la distance parcourue, et le niveau de puissance choisi. La deuxième page indique la vitesse moyenne, la vitesse maxi, et le totaliseur (tous concernent le trajet en cours). Une petite pression sur le bouton latéral permet de basculer entre les deux pages. Les boutons haut et bas permettent quant à eux d’ajuster le niveau de puissance. Les commandes sont réactives, même chose pour l’avertisseur sonore suffisamment puissant. Notons tout de même que certains modèles « fatiguaient » sur certains points. L’un des Vässla klaxonnait très faiblement, et un autre ne freinait pas fort du tout. Des points facilement remédiables, mais qui peuvent être le signe de certains composants qui s’useraient plus vite que d’autres.

Performances et autonomie : 25 km/h en toutes circonstances

Législation oblige, le Vässla peut atteindre une vitesse maximale de 25 km/h, comme les vélos et trottinettes électriques habituels. Le petit moteur électrique dans la roue arrière nous propulse très vite à 25 km/h. Et ce aussi bien sur du plat qu’en montée. La poignée d’accélération est réactive et permet un contrôle plus fin que les gâchettes de trottinettes. Poignée qui permet également une meilleure prise en main au guidon, ce qui favorise d’autant plus la prise en main de manière générale.

Les niveaux de puissance, de 1 à 3, nous limitent respectivement à 10, 15, et 25 km/h. Un bon moyen d’exploiter juste ce qu’il faut de puissance en fonction de nos trajets. Quelle que soit la puissance délivrée, on peut compter sur l’efficacité des freins à disque. Ça mord bien sur le sec comme sur le mouillé, suffisamment pour des freinages d’urgence maîtrisés au besoin.

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Le petit e-bike est alimenté par une batterie annonçant jusqu’à 40 km d’autonomie.  Constituée de cellules LG ou Samsung, elle récupère son autonomie en 3h30. À défaut d’avoir pu tester une décharge et une recharge complètes, on a pu parcourir quelque 12 km. De quoi tomber à 70 % de batterie, en jonglant entre les 3 niveaux de puissance. En comptant les démarrages et reprises, une autonomie réelle comprise entre 30 et 35 km semble plus plausible.

La batterie de 3,5 kg se glisse dans le tube sous la selle, sécurisée par une clé. Plus facilement transportable que le Vässla en lui-même, de toute évidence. Pour résumer, la draisienne électrique est donc un engin efficace et réactif en ville. Il propose une expérience nouvelle, plus confortable sur les trajets de plusieurs kilomètres. Ceci grâce à une ergonomie soignée et une suspension arrière au top. Mais alors, combien ça coûte ?

L’abonnement Vässla Club : 79 €/mois

Parlons prix. L’abonnement Vässla Club propose deux formules à 79 € par mois. Urban Pro (engagement de 6 mois) et sans frais d’inscription, ou Urban Flex, sans engagement mais avec 49 € d’inscription. Dans les deux cas, l’abonnement comprend un service premium. Sont inclus :

  • Le Vässla Bike
  • Un casque (3 tailles disponibles)
  • Un panier (+5 €/mois en Urban Flex)
  • Un antivol
  • Une assurance
  • La réparation ou le remplacement à domicile sous 48h

Deux fonctions de sécurité sont également au rendez-vous. Le Vässla se verrouille (Sleep Mode) au bout de 12 heures sans utilisation, et est géolocalisé. Vous l’aurez compris, l’e-bike sans pédales n’est pas disponible à l’achat intégral. Un compromis qui selon Vässla Bike met l’accent sur la simplicité : pas de propriété, et des interventions incluses en cas de besoin. Le tout sans tomber dans le sharing et ses éventuels désagréments (indisponibilité et mauvais état, par exemple). Madrid, Berlin et Stockholm l’ont adopté. Pour Paris, qu’en pensez-vous ?

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Bilan essai Väasla Bike

On a aimé On a moins aimé
  • Bon niveau d’équipements
  • Assise confortable
  • Freinage efficace
  • Possibilités de réglages limitées
  • Modèle non pliant
  • Pas d’achat intégral


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Commentaires

8 Commentaires
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Hachichi
4 mois il y a

C’est quoi le code erreur 08 où je peux avoir la pièce s’il vous plaît j’arrive pas à la trouver

Luboya
25 jours il y a
Reply to  Hachichi

Bonjour, avez vous eu des nouvelles concernant votre code erreur ?

Zebulon
1 année il y a

Petite erreur dans l’article. L’assurance (responsabilité civile spécifique) est obligatoire pour tous les EDPM depuis 2019.

Guillaume
1 année il y a

Pas de pédale, pas de vélo.

Untypelambda
1 année il y a

C’est considéré comme un cyclomoteur (cycle motorisé) interdit de piste-cyclable (sans pédales) et de trottoirs (selle). Mais comme il n’y a pas d’immatriculation c’est interdit sur nos routes et dans de nombreux pays EU.

Last edited 1 année il y a by Untypelambda
Zebulon
1 année il y a
Reply to  Untypelambda

Vous n’avez pas lu l’article apparemment. Un décret autorise ce type d’engin maintenant tant qu’ils sont limités en puissance, en vitesse et ne dépassent pas une certaine taille.

Toto
1 année il y a

Ça a l’air drôlement bien 👍 Bizarre toutefois cette absence de réglage en hauteur.