Issue du CNRS, l’équipe de chercheurs d’Optipus PV développe des feuilles solaires ultra-fines et flexibles pouvant recouvrir le cadre d’un vélo, permettant de recharger ses équipements électroniques, voire même la batterie d’un VAE.
Les vélos modernes intègrent de plus en plus d’équipements électroniques. Mais encore faut-il pouvoir les alimenter. Si le système Shimano Q’Auto répond en partie aux besoins de transmission électronique, de nombreux accessoires doivent encore être rechargés séparément.
Au sein de l’unité marseillaise du CNRS, les chercheurs d’Optipus PV développent EnergySkin, une technologie solaire innovante. Leurs feuilles, épaisses de seulement quelques millimètres, sont si souples qu’elles peuvent recouvrir aussi bien des enceintes nomades que des vélos. Au salon Vivatech 2025, nous avons ainsi découvert un vélo Origine de type gravel, fruit d’un partenariat entre la marque et Optipus PV.
“Le système nécessite une intégration du câblage et du stockage de l’énergie dans le cadre, qu’il faut percer. Cela suppose une coopération étroite avec les fabricants”, explique Benoît Baillard, cofondateur et responsable du projet.
Sur le prototype exposé, deux feuilles recouvrent le tube de direction et le tube supérieur, avec un câblage totalement intégré. Il n’émerge qu’au niveau du dérailleur électronique arrière Shimano Di2 — équipé d’une prise USB pour une recharge d’appoint — ainsi qu’au guidon pour alimenter un appareil comme un GPS Garmin ou un smartphone.
Avec la surface actuelle, l’EnergySkin peut recharger la transmission électronique jusqu’à 10 % par heure. C’est largement suffisant pour l’usage courant, et il est possible d’ajouter d’autres feuilles pour augmenter la capacité. En roulant, notamment sur des vélos gravel ou de route, la solution se révèle particulièrement adaptée.
Pour optimiser la recharge, l’EnergySkin a besoin d’un bon ensoleillement et d’un vélo stationné en extérieur ou sur un balcon. Mais Optipus PV voit déjà plus loin. “On imagine déjà intégrer EnergySkin sur des vélos électriques, afin de leur faire gagner quelques kilomètres d’autonomie”, expliquent les chercheurs. On est toutefois loin du concept d’un grand panneau solaire fixé à l’arrière d’un VAE.
Encore en développement, le partenariat avec Origine pourrait déboucher sur une option intégrée dans la configuration de certains modèles. Et l’équipe d’Optipus PV ne compte pas s’arrêter là : elle vise aussi d’autres fabricants de cycles.
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