
En pleine crise financière, Rad Power Bikes pourrait fermer dès 2026. Retour sur l’ascension fulgurante – puis la chute brutale – du leader américain du vélo électrique.
Fabricant de vélos électriques basé à Seattle, Rad Power Bikes traverse une période critique. L’entreprise a confirmé avoir déposé un avis de licenciement collectif (WARN) auprès de l’État de Washington, anticipant une possible cessation d’activité dès janvier 2026.
La société, qui avait atteint le statut de “licorne” avec une valorisation de 1,65 milliard de dollars en 2021, a connu une ascension fulgurante durant la pandémie. Sur la période, le fabricant, Rad lève plus de 300 millions de dollars, attirant des investisseurs comme Morgan Stanley, Fidelity ou encore T. Rowe Price.
Cependant, la chute brutale de la demande post-Covid, conjuguée à un contexte économique plus tendu et à l’impact des droits de douane, a plongé l’entreprise dans une situation financière difficile. Dès 2022, les premières coupes sont opérées. En avril, 100 postes sont supprimés, suivis de nouvelles vagues de licenciements en juillet puis en décembre. La société se retire également des marchés britannique et européen.
La nouvelle procédure de licenciement collectif concernerait 64 postes au siège de Rad Power Bikes, situé dans le quartier de Ballard à Seattle. Les postes touchés incluent notamment ceux de la direction, du service client et de la maintenance.
Dans un communiqué, un porte-parole du fabricant a précisé que « ces avis sont préventifs » et qu’aucune décision définitive n’a été prise. La direction affirme explorer « toutes les options viables » pour maintenir ses opérations, incluant une levée de fonds ou une acquisition.
À lire aussiOn a trouvé le vélo électrique le plus cool de l’année : le Super73 MZFTRad n’est pas un cas isolé. Le marché mondial du vélo subit un net ralentissement et a du mal à se remettre du contrecoup de l’euphorie post-Covid. En Europe, VanMoof a été placé en faillite en 2023 avant d’être repris par Lavoie, tandis que Cowboy a récemment intégré le groupe Rebirth. Du côté des équipementiers, l’ambiance est tout aussi morose. Chez Shimano, les résultats ont chuté de près de 30 % depuis le début de l’année.
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