Nous vous l’avons présenté il y a quelques jours : le nouveau Giant Explore E+ de quatrième génération s’annonce un solide prétendant dans la catégorie des vélos électriques tout-chemin. Mais est-il aussi performant en théorie qu’en pratique ? Nous avons pu découvrir le modèle en avant-première avant sa sortie. La marque taïwanaise a invité Cleanrider à prendre en mains le VTC électrique en Allemagne, pour des premières sensations au guidon.
Avant de passer à la conduite, nous avons pu entrer en détail dans les nouveautés de cet Explorer E+ “Gen4”. Comme vu, la géométrie du vélo n’a pas bougé. Au sein de la gamme de vélos électriques Giant, il vient se positionner sous le « SUV » Giant AnyTour X E+ et le Giant Stormguard E+ plus cossu.
“Très polyvalent entre l’usage ville et le trekking, il vise tout le monde”, explique Giant, “même si la cible principale est l’habitant de banlieue, qui possède un espace pour les vélos et souhaitent faire des randonnées en campagne autant que des virées dans les Alpes.”
Si cela n’est pas visible, la rigidité progresse de 20% sur le cadre semi-ouvert STA et de 35 % sur le cadre classique GTS. Le poids maximal campe toujours à 150 kg, mais celui du vélo électrique augmente entre 28 et 30 kg selon les versions.
Outre le positionnement, le design fait un pas en avant significatif. Concepteur de nombreux des composants, Giant pousse l’intégration sur son vélo électrique à l’instar du Giant AnyTour X E+ que nous avons aussi pu essayer. On remarque le carter de chaîne faisant corps avec la base tout en cachant les vis, le cockpit aux câbles intégrés, tout comme le porte-bagages arrière, incluant le feu à fonction stop, se fondant davantage. L’équipement est donc riche, mais on aurait aimé un antivol de roue, ne serait-ce qu’en option.
C’est un peu le même esprit qui règne sur le guidon et l’environnement électronique. Le Giant Explore E+ apporte la dernière génération d’écran RideDash Evo2, moulé dans la potence. Ses commandes sont aussi positionnées au millimètre près à côté des poignées, naturelles à l’emploi, même avec nos gants. On parle de plusieurs commandes, car elles sont au moins deux :
Le bel écran de 3 pouces propose un affichage très lumineux aux graphiques flatteurs. On aime l’animation à l’allumage avec le pourcentage de batterie et l’indicateur de pression de pneus. Bref, les deux infos essentielles avant de démarrer ! Quant à l’application Giant RideControl, elle n’était pas encore mise à jour pour l’Explore E+ encore non officiel, mais on demande à tester !
Venons enfin à la conduite de ce Giant Explore E+. Nous avons testé la version E+ 3 prévue pour la France, ainsi que la E+0, non importée, mais équipée du moteur de la E+1 et dotée du radar arrière. C’est sur un parcours essentiellement cycliste en forêt, sur une surface gravillonneuse, que nous avons roulé.
Cela tombe bien, les pneus s’appellent Continental Crosscut Gravel 2, très large afin de ne pas perdre le contrôle malgré l’adhérence précaire. On demande à voir sur des sentiers plus difficiles (terre, pluie), mais le fait est qu’ils confèrent un amortissement supplémentaire. Ce n’était pas nécessaire, puisque la fourche au débattement de 100 mm fait déjà bien son travail. On note évidemment une différence entre l’hydraulique de la version haut de gamme (plus progressive) et celle à ressort de l’E+3, or les deux se débrouillent largement pour le trekking.
On sent ainsi à l’aise sur l’Explore E+, dont la position est semi-active, confortable pour les longs trajets, que complète la selle télescopique (modèle E+1). On profite aussi de la sérénité grâce au radar vélo arrière (optionnel en France autour de 150 €). Il détecte les véhicules jusqu’à 120 m (voitures, camions, motos et même parfois les vélos !), que l’on voit sur l’écran via un point sur une jauge. En cas de vitesse d’approche excessive, des alertes sonores et visuelles retentissent, par forcément à chaque reprise, mais ça rassure et évite de se retourner en permanence !
Les similarités sont aussi faibles entre les deux moteurs testés, les SyncDrive Pro2 (E+1) et Sport2 (E+3). Avec 10 Nm de décalage (85 et 75 Nm exactement), les pentes modérées ne sont pas venues à bout de leurs capacités (400 % d’assistance sur le Pro 2). Petit inconvénient, le bruit moteur est un peu prononcé lorsque l’on roule en silence en pleine nature. On a vu (enfin, entendu) plus silencieux. En revanche, l’accélération est soutenue dans les deux cas, même en éco (le plus faible des modes), et le mode automatique s’avère très efficace. Au passage, on comprend la volonté de Giant de ne pas participer à la course à la puissance !
La firme asiatique préfère-t-elle donc l’autonomie ? Sans chiffre officiel et sur la courte distance parcourue, difficile de donner une estimation. Or sachant l’efficience des moteurs Yamaha sur lesquels se base Giant, elle devrait être conséquente. Il faut ainsi se fier à l’écran pour le moment, qui indique 95 km en mode maximal Power avec la batterie 800 Wh, voire plus de 200 km en mode Eco !
Le premier bilan au guidon du Giant Explore E+ est donc très positif. Si chacun jugera le design, on apprécie le soin apporté aux détails et à l’intégration des composants. Côté écran et système électronique, impossible de tout tester en détail, mais l’affichage est beau, les commandes intuitives et les fonctionnalités telles que la pression de pneus ou le radar ne sont pas des gadgets.
En conduite, la position assez confortable, la suspension et les gros pneus rassurent, tandis que la motorisation Giant SyncDrive montre une belle vivacité sur les chemins des Alpes bavarois. Reste à juger complètement le vélo électrique dans un test classique longue durée, on espère prochainement sur Cleanrider !
Pour les caractéristiques et les tarifs en détail, consultez l’article de présentation du Giant Explore E+.
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