Pinion vient de présenter le MGU (Motor.Gearbox.Unit), un ingénieux moteur à destination des vélos électriques. De 4 kg seulement, celui-ci propose un couple élevé et, surtout, intègre une boîte de vitesse électronique. L’entreprise allemande suit ainsi les traces de Valeo sur ce segment.
En 2021, Valeo présentait ses plans pour son incursion dans le monde des vélos à assistance électrique. L’équipementier français faisait alors grand bruit avec la présentation d’un moteur novateur, car intégrant une boîte de vitesse automatique et intelligente. L’ensemble capte ainsi tout un tas de données liées aux conditions de pédalage pour adapter le couple et la changer les vitesses au besoin. L’idée est de proposer un pédalage constant le plus naturel possible, sans action requise au niveau du cycliste. Un système qui a su convaincre, il y a un an, l’entreprise annonçait avoir un carnet de commandes de plus de 100 000 unités.
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La concurrence n’est toutefois pas en reste. Le voisin allemand Pinion vient en effet de présenter une solution assez proche nommée MGU pour Motor.Gearbox.Unit. Le concept est globalement similaire, à savoir un moteur embarquant une boîte de vitesse qui ira entraîner une courroie. La boîte de vitesse n’est cependant automatique que dans certains cas de figure. Plus versatile que la solution à 8 vitesses de Valeo, celle de Pinion est par ailleurs proposée en deux configurations à 9 (E1.9) ou 12 vitesses (E1.12). La seconde sera notamment intéressante pour les VTT à assistance électrique.
Les changements de vitesse se font de manière électronique et s’appuient sur tout un tas de capteurs. Ces derniers sont là pour assister au mieux le cycliste en lui indiquant quand changer de vitesse et pour autoriser un changement de vitesse le plus doux possible. Entendez par là un changement de vitesse qui soit à la fois très rapide et précis.
Le moteur pédalier bénéficie d’un couple de 85 Nm et affiche une puissance de 250 watts. Il est toutefois capable de grimper à 600 watts en crête et jusqu’à 800 watts dans sa déclinaison destinée aux speedbikes. Le couple serait par ailleurs capable de délivrer l’équivalence de 160 Nm sur la roue arrière par l’aspect combinée du moteur et de la boîte de vitesse. De quoi assurer une assistance à toute épreuve, aussi bien pour les VTT évoluant en montagne que pour les vélos cargo, le MGU étant capable de mouvoir une charge maximale de 180 kg.
Fruit d’un développement long de 12 ans, ce modèle a été conçu en interne tant sur la partie matérielle que logicielle. Une combinaison qui permet d’obtenir une configuration aux petits oignons avec des fonctionnalités intéressantes. L’accent a notamment été mis sur la capacité à changer de vitesse de manière ultra-fluide, transparente pour le cycliste.
La fonction Pre.Select change par exemple automatiquement la vitesse dans les pentes pour conserver un pédalage le plus naturel qu’il soit. On trouve en complément la fonction Star.Select qui va changer de vitesse à l’arrêt de manière à proposer un redémarrage sans trop d’efforts. Parfait pour éviter à rétrograder soi-même avant un stop ou un feu.
Un moteur électrique (presque) sans entretien
Plutôt confiant sur la conception de son bloc qui ne nécessite aucun câble, Pinion assure qu’il ne nécessite aucun entretien lors des 10 000 premiers kilomètres. De quoi voir venir quelques années pour la plupart des utilisateurs. Passé ce kilométrage, il suffira alors de faire la vidange du moteur, ce changement d’huiler ne prenant que 10 minutes selon le fabricant.
Connecté, le bloc peut être configuré dans tous les sens depuis l’application dédiée E-Bike Control. On peut ainsi jouer sur différents paramètres tels le couple ou l’assistance maximale ou encore l’élasticité de l’assistance. Cela, pour les quatre modes d’assistances proposés – auxquels un mode marche s’ajoute.
Reste à voir si ce moteur sera intégré par les fabricants de vélos à assistance électrique. Encore une fois, Pinion se montre confiant, l’entreprise ayant d’ores et déjà signé des commandes avec Pegasus, Zemo, Rotwild ou encore Simplon pour n’en citer que quelques-uns. De quoi effectivement couvrir un vaste éventail de vélos : VTT, VTC et cargos étant concernés.
