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Sur des données récoltées en Allemagne, une étude vient apporter des enseignements sur la similarité des accidents à vélo, et quelques différences.
Un vélo électrique arrive plus rapidement à 25 km/h qu’un vélo musculaire (en général), surtout pour une population qui ne pratique pas le vélo de manière sportive. Ce fait nous pousse à penser que le VAE est donc plus rapide, et ainsi plus dangereux que son homologue mécanique. D’autres raisons s’y ajouteraient, comme le poids plus élevé à manœuvrer ou les plus longues distances couvertes. Un mythe ? Une autre étude allemande, menée par la chercheuse Katja Schleinitz et le Professeur Tibor Petzoldt de la faculté de Dresde, a mis en exergue des statistiques sur les accidents survenus entre 2013 et 2021 afin de vérifier les données. Et autant dire que le résultat va vous étonner, vraiment.
Un profil type de l’accidenté se dégage
En premier lieu, la typologie des utilisateurs a une influence non négligeable sur les statistiques. L’étude montre ainsi que les cyclistes à vélo électrique étaient en moyenne plus âgés que ceux évoluant en vélo musculaire. Ici, pas de surprise.
Concernant le genre, la chercheuse Tina Gehlert avait établi en 2015 que les hommes étaient plus impliqués en proportion que les femmes dans les deux types de vélos, avant de statuer sur un équilibre en 2022. Mais l’étude confirme ici le premier résultat, et donc le fait qu’il y a bien une différence entre les hommes et les femmes sur ce point.
Les raisons identiques, les lieux différents
Sur plus de 95 000 accidents répertoriés dans trois régions, les chiffres n’ont pas augmenté au fil des années. Mais la minorité d’utilisateurs en VAE a fortement augmenté (1,3 à 9.8 millions dans le pays de 2012 à 2022), et avec elle le nombre d’accidentés, multipliés par 12 en 8 ans à l’échelle du pays (et bientôt majoritaires).
Or, ils ne sont pas plus dangereux que les vélos musculaires, ce qu’attestait déjà une autre étude allemande. « La police rapporte que les accidents à vélo électrique sont très similaires aux accidents à vélo conventionnel sur la plupart des aspects » conclut l’étude. En clair, les accidents ont le plus souvent lieu dans les zones urbaines, tandis que la voiture est très largement le véhicule associé dans les cas de collision. Quelques différences existent toutefois entre les deux, les VAE étant plus concernés dans les accidents hors zone urbaine – là où l’infrastructure est moins développée – et les weekends.
Les deux scientifiques écartent « la nécessité de mesures leur étant directement adressées ». En contrepartie, ils appuient sur le fait « que les deux groupes bénéficieraient davantage de mesures comme une infrastructure améliorée et sans obstacle ».
