Selon les chiffres communiqués par l’observatoire Vélo & Territoires, la pratique du vélo a augmenté en moyenne de 5 % en France sur l’année 2023. Une progressions, certes, mais qui se révèle insuffisante au regard des 12 % de part modale du vélo à atteindre d’ici à 2030.
Si la période de crise sanitaire s’était traduite par un boom des utilisations du vélo en 2020, avec une progression moyenne de 10 %, les années 2021 et 2022 ont marqué un léger ralentissement de cette augmentation. Tendance qui se confirme sur 2023. En effet, les chiffres provisoires communiqués par l’observatoire Vélo & Territoires donnent une progression des usages du vélo sur 2023 de 5 %, malgré le développement des usages du vélo électrique.
Collectées grâce au réseau de 1 500 compteurs, installés sur le territoire national dans 160 collectivités territoriales, ces données, au-delà du chiffre global, permettent d’affiner les différences de pratiques en fonction des environnements (ville/campagne) et du type d’activité (travail/loisir).
La pratique utilitaire du vélo est en développement
Ainsi, le premier échantillon représentatif de 308 compteurs a permis de mettre en avant que l’augmentation de l’utilisation était à mettre au crédit des urbains (+ 6 % vs 0 % pour le rural) et qu’elle était marquée pour les jours de la semaine (+7 %), mais n’évoluait pas le weekend (+0 %). Au final, donc, une pratique utilitaire en développement, mais une pratique de loisirs qui marque un plateau (ce que confirme, par exemple, l’évolution de fréquentation de la voie verte EuroVélo qui reste stable le weekend).
Si l’on peut se féliciter de la progression continue de la pratique du vélo, on doit néanmoins noter que le ralentissement observé depuis deux ans, obère sérieusement les objectifs fixés d’une part modale nationale du vélo de 12 % (actuellement 3 %) d’ici à 2030 (15 % d’ici à 2050). Le plan vélo 2023-2027 à peine mis en place, le gouvernement va peut-être devoir le réévaluer avec davantage d’ambition.
Une idée : limiter massivement, voire supprimer l’accès aux véhicules dans les villes, encore plus pour les non-résidents. Mais c’est manifestement impossible. Pour quelle raison ? Aucune idée, il faudrait demander aux élus qui ne le font pas, c’est-à-dire tous.
Le jour oû le vélo sera tendance pour nos élus on arrivera peut-être à commencer à lutter contre le réchauffement climatique, mais l’usage du vélo reste anecdotique…il faudra des incitations, des avantages fiscaux, promouvoir la mobilité douce pour tous les jours, ce sera peut-être pour la prochaine génération, quand on aura compris que les voitures électriques nous envoient tout autant dans le mur climatique, que les thermiques, le lobbying a encore de beaux jours devant, et dire qu’on a jamais autant payé aussi chère notre énergie… bref y’a pas de volonté politique au réel changement des habitudes polluantes…