Stocker son lourd et encombrant vélo électrique en appartement peut être un vrai problème. Voici quelques solutions.
Vous êtes fier de votre tout nouveau vélo, qui est forcément le plus beau du monde, surtout s’il est électrique. Mais la question de son rangement va désormais se poser, a fortiori si vous résidez en appartement sans garage ni local à vélo ni cave, où que ces solutions – si toutefois elles existent – vous inspirent très moyennement confiance, que ce soit en termes de dégradations ou de vol.
Or, un vélo à assistance électrique, ça tient un peu de place. Et de surcroît c’est plus lourd qu’un vélo musculaire, puisqu’il faut facilement compter entre 15 kilos pour les plus légers à 20/25 kilos pour les plus courants. Sans parler des vélos-cargo, qui sont plus près des 30 kilos et plus. Sans parler de l’encombrement.
Les vélos électriques peuvent être difficiles à stocker en raison de leur taille et de leur poids plus importants par rapport aux vélos traditionnels. Les composants électriques des vélos électriques, tels que la batterie et le moteur, ajoutent du poids et de l’encombrement supplémentaires, les rendant plus encombrants à déplacer et à stocker.
De plus, les vélos électriques nécessitent souvent un entretien et un stockage plus attentifs que les vélos traditionnels en raison des composants électriques sensibles. Le stockage adéquat de la batterie est particulièrement important, car elle peut être endommagée par une exposition à des températures extrêmes ou à l’humidité.
Enfin, certains types de vélos électriques, tels que ceux avec une suspension complète ou des pneus plus larges, peuvent nécessiter plus d’espace de stockage que les vélos traditionnels. Cela peut poser un défi pour ceux qui disposent d’un espace de stockage limité ou qui vivent dans des appartements ou des petites maisons de ville sans extérieur.
En conséquence, bien que les vélos électriques puissent être plus difficiles à stocker que les vélos traditionnels, un stockage et un entretien appropriés peuvent contribuer à garantir leur longévité et leurs performances.
Et puis, même si votre VAE est le plus beau du monde, vous risquez de vous apercevoir assez rapidement qu’il est un peu moins beau dans votre intérieur, et que faire en sorte qu’il ne soit pas trop visible ne serait finalement pas une mauvaise idée.
Gagner de la place, cacher l’engin ou au moins faire en sorte qu’il ne se voie pas trop ? Il existe des solutions pour cela. Tour d’horizon.
Même si les mètres carrés sont comptés, il faudrait idéalement – je dis bien idéalement – pouvoir dédier une petite pièce au rangement du vélo. D’autant qu’il arrive quand même assez fréquemment qu’il ne soit pas seul. En effet, un cas de figure courant est que Madame et Monsieur possèdent chacun leur VAE, voire aussi chaque membre de la portée. Dans cette configuration extrême, il faut pouvoir garer entre 2 et 4 vélos, voire davantage pour les familles nombreuses. Ouch !
En les tassant les uns contre les autres intelligemment, soit tête-bêche, ont doit pouvoir ranger deux VAE dans un espace d’une surface d’environ 2 mètres de long par 1 mètre de large sur 1,5 mètre de haut. Soit un cube occupant une surface au sol de 2 mètres carré et un volume de 2.8 m3.
Vu comme ça, cela ne parait pas si énorme, et cela permet peut-être de relativiser l’espace pris par les vélos. Et si vous n’en avez qu’un ou deux à garer cela prendra un peu moins de place en largeur, probablement moins d’un mètre avec un VAE « standard ». En revanche, la hauteur et la longueur ne bougeront pas. Vous pouvez également gagner en largeur si vous dévissez les guidons pour les tourner de façon longitudinale. Mais c’est un peu fastidieux si vous utilisez votre machine quotidiennement, et surtout cela peut créer un jeu dans la colonne de direction à force de desserrer et resserrer le guidon. Sachez quand même qu’un guidon mesure environ 70 cm de large. C’est souvent plus que la profondeur d’un placard de taille standard en appartement.
Il faut maintenant trouver cet espace. Cela peut-être le bas d’un grand placard si vous avez la chance d’en posséder un avec un peu de place libre. Cela peut aussi se trouver dans un recoin d’une chambre un peu plus grande.
Ça c’est dans le cas où vous stockez votre vélo au sol. Il va prendre un peu d’espace mais cela ne nécessitera pas de manœuvres compliquées, ce qui vous met théoriquement à l’abri d’un lumbago.
À lire aussiCette application vous aide à trouver un parking pour garer votre véloSi vous voulez économiser cet espace et garder votre surface au sol intacte, il existe des solutions pour suspendre le vélo. Les possibilités sont très diverses, entre racks autonomes, crochets de mur et de plafond, et – le luxe ultime – des systèmes de suspension au plafond avec poulie pour coller votre précieux dans les airs sans forcer. L’avantage de cette dernière solution est double : vous libérez intégralement la surface au sol, et, pour peu que vous suspendiez votre engin dans un recoin peu visible, il sortira de votre champ de vision.
Malheureusement, il y a un hic. Ou deux, plus précisément. Tout d’abord cette solution parait difficilement envisageable en appartement, à plus forte raison si vous êtes en location. Car cela nécessite de faire des trous au plafond, et que le dispositif soit assez robuste et fiable pour que le vélo ne vous tombe pas sur la tête tout en évitant que la mèche de votre perceuse à percussion ne traverse jusqu’au plancher du voisin du dessus. Et ceci est d’autant plus vrai avec un vélo électrique, beaucoup plus lourd, comme nous l’avons vu précédemment.
De plus, si votre appartement a une hauteur sous plafond standard, soit environ 2,50 mètres, le bas du vélo sera à près d’1 mètre du sol, ce qui n’a pas beaucoup d’intérêt. Donc, à moins que votre logement soit à plus de 3,5 mètres sous plafond et qu’il dispose de solides poutres apparentes permettant d’un fixer un rack pouvant supporter entre un et deux VAE, soit entre 25 et 50 kilos, cela ressemble beaucoup à une fausse bonne idée.
Retour sur le plancher des vaches, donc. Si vous avez la chance d’avoir trouvé et aménagé un espace suffisant, il reste la question de l’esthétique. Soit, vous laissez votre (ou vos) monture(s) en vue, soit vous décidez de les dissimuler. Le mieux serait alors de faire appel à un menuisier qui vous dessine et fabrique un coffre ou un placard sur-mesure pour planquer les engins, tout en prévoyant une ouverture frontale large et pratique pour pouvoir les sortir facilement. Si vous arrivez à faire concevoir un meuble qui s’inscrit et s’intègre esthétiquement et physiquement dans la déco générale de votre logement, c’est bingo.
D’ailleurs, que ce soit dans un placard ou un meuble fabriqué sur-mesure pour cet usage, vous pouvez très bien prévoir un rangement vertical. Dans ce cas, l’espace nécessaire au sol ne serait que 0,80 mètre sur 1,40 mètre, sur 2 mètres de haut.
Dernière solution, stocker ses vélos sur le balcon, pour celles et ceux qui en disposent. Avec quelques précautions, contre le vol et les intempéries. Idéalement, si vous habitez au rez-de-chaussée ou au premier étage, il vaut mieux attacher les vélos. Au-delà, il y a moins de risques. Contre les intempéries, vous pouvez adopter une housse étanche qui va protéger le vélo de l’humidité (dans une certaine mesure et à condition de l’ouvrir pour l’aérer régulièrement) ou investir dans un coffre dédié, soit sur-mesure comme nous l’avons vu plus haut, soit standard.
Nous l’avons vu, pas si évident de parquer son vélo électrique en appartement, et nous n’avons même pas parlé du cas de la résidence sans ascenseur… Dans tous les cas de figure, il est peut-être opportun de prévoir en amont de l’achat un vélo qui corresponde le mieux à vos contraintes. Et ce qui vient en premier à l’esprit est évidemment le vélo pliant. En gros, comptez un encombrement au sol divisé par deux, ce qui permet de stocker l’engin dans le fond d’un placard, voir dans un recoin des toilettes. De plus, les VAE pliants sont généralement également moins lourds que ceux de taille standard non-pliants.
Il y a au final dans cette problématique un véritable enjeu d’aménagement urbain et d’architecture intérieure. Les espaces de vie ont évolué au fil des décennies et des modes de vie. Il pourrait en être de même en ce qui concerne la prise en compte des nouveaux usages, dans une société où l’on incite fortement les citadins à abandonner la voiture individuelle pour les modes de déplacement doux, et notamment le vélo. Même s’il stagne depuis quelques mois, le marché du VAE a connu une croissance jamais vue au cours des dernières années, avec une clientèle principalement urbaine. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes de stockage. Peut-être que le logement du futur intégrera un espace clos pour stocker un ou deux vélos électriques ?
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