Les autorités néerlandaises ont saisi, dans le port de Rotterdam, 16 500 fatbikes électriques en provenance de Chine. Sur requête de l’Inspection de l’Environnement Humain et des Transports (ILT), les douanes ont bloqué l’importation de ces vélos électriques pour non-conformité. En cause, des moteurs électriques trop puissants et trop facilement débridables, qui permettent de les transformer en cyclomoteurs électriques.
L’affaire des fatbikes débridés ne cesse de prendre de l’ampleur aux Pays-Bas ! Après une première saisie, en août, de plusieurs centaines de modèles dans les entrepôts de la boutique néerlandaise La Souris, puis un rappel massif de plus de 3 000 fatbikes par le même revendeur ; une nouvelle étape vient d’être franchie. Des conteneurs complets ont été interdits de déchargement.
Vendus comme de simples vélos électriques, ils sont déclarés illégaux, car trop facilement transformables en cyclomoteurs électriques. Or la réglementation (et notamment les conditions d’usage et d’assurance) de ces deux-roues électriques n’ont rien à voir. Principale différence, leur vitesse maximale : 25 km/h pour les vélos électriques contre 45 km/h pour les cyclomoteurs.
Les fabricants de fatbikes électriques sont dans la ligne de mire des autorités néerlandaises
De plus, les tests réalisés par les autorités pour certifier la conformité de ces fatbikes aux normes européennes (règlement européen 168/2013), n’ont rien à voir dans les deux cas. Compte tenu de la moindre vitesse des vélos électriques, la résistance des cadres et la puissance des freins n’est pas évaluée de la même manière.
Au vu du succès commercial des fatbikes électriques sur le marché néerlandais (4 000 exemplaires sont vendus chaque mois), l’ILT (qui est chargé de vérifier la conformité des produits importés) n’est pas près de relâcher la pression. Les fabricants sont désormais en ligne de mire et tous les modèles de fatbikes vont devoir passer sous les fourches caudines de l’administration.