En se rapprochant de Spark Racing Technology, LMX Bikes n’allait certainement pas proposer un simple vélo à assistance électrique dans les clous de la réglementation européenne. Les amateurs de sensations extrêmes sur des terrains accidentés trouveront avec le LMX 56 une monture très vivante.
Installé à Tigery dans le département de l’Essonne, Spark Racing Technology a été désigné en 2012 par la Fédération internationale de l’automobile pour concevoir avec Renault et produire la première monoplace utilisée par toutes les équipes lors de la session inaugurale du championnat de Formule E.
La confiance semble s’être durablement installée, puisque l’entreprise francilienne est toujours aux commandes pour le développement de la troisième génération du bolide qui démarrera sa carrière avec l’E-Prix de Mexico programmé le 14 janvier 2023. Spark Racing Technology a également bercé l’étonnante GT électrique Beltoise BT01.
Son activité est complétée par ce partenariat avec LMX Bikes pour imaginer les prochaines générations de deux-roues électriques à hautes performances, vélos comme motos. D’ailleurs, le fabricant basé à Jonage, en banlieue de Lyon, qualifie son LMX 56 de « Moto trial déguisée en VAE ».
Quel est le résultat de cette conjugaison des forces d’ingénierie mutuelles ? La réponse avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Ainsi avec le nouveau moteur conçu et fabriqué dans l’Hexagone en collaboration avec Spark Racing Technology.
Pour un couple maximal de 200 Nm, il peut délivrer en pic 2,5 kW de puissance. C’est 10 fois la valeur limite d’un vélo à assistance électrique homologué comme tel pour la route selon les directives européennes. L’intégration d’un réducteur à pignon hélicoïdal, en bain d’huile et sans entretien, « autorise davantage de couple continu à la roue », explique LMX Bikes.
Ce bloc peut s’animer au pédalage grâce à un capteur jusqu’à une vitesse de 45 km/h, mais aussi avec l’accélérateur au guidon. Le mouvement profite d’une double transmission conçue pour réduire l’usure du dérailleur.
À lire aussiEssai Moustache Samedi 29 Trail 9 : un VTT électrique aussi facile que redoutablePourquoi ce nom de « LMX 56 » ? Comme on peut s’en douter immédiatement, « LMX », c’est pour « LMX Bikes ». Le « 56 » vient des 56 cellules au format 21700 qui composent la batterie 52 V – 20 Ah d’une capacité énergétique de 1 kWh (ou 1 000 Wh si on veut impressionner avec de gros chiffres).
Amovible grâce à une trappe sécurisée dissimulée sous le cadre, le pack doté d’une communication par bus de données CAN (Control Area Network) bénéficie pour sa longévité de capteurs de température et de diagnostic. Une application dédiée permet d’exploiter au mieux l’énergie disponible. Par exemple en préférant le mode Eco à Mid et High. Ce qui limite automatiquement la puissance maximale et le niveau d’assistance.
Lui est associé un planificateur d’itinéraire capable de donner une estimation de l’autonomie encore disponible à l’arrivée, tenant compte des conditions de roulage et d’informations spécifiques à l’utilisateur. De régulières mises à jour du soft sont prévues pour maximiser les performances et la sécurité.
À lire aussiVTT électriques Decathlon : les nouveautés Rockrider 2023Moteur et batterie intègrent un cadre disponible dans les tailles M pour les utilisateurs mesurant jusqu’à 1,75 m, et L au-delà. En aluminium recyclable, il est optimisé pour une utilisation typée trial. « Cette plateforme capitalise sur plus de 6 années de production en série de véhicules tout terrain, tant au niveau de son design que de ses performances », assure LMX Bikes.
Sur les 2 roues, le vélo électrique LMX 56 offre jusqu’à 160 mm de débattement. À l’arrière, un nouveau système de suspension progressive avec biellettes a été installé. Il apporte à la fois confort et rigidité. Conforme à sa destination, il présente une jante arrière plus petite mais plus large chaussée en 27.5+”-2.8, contre 29”-2.6 à l’avant. Le fabricant communique sur un angle de chasse de 64 degrés.
La déclinaison off-road du LMX 56 est déjà ouverte à la commande sur le site de LMX Bikes, dans une fourchette de 7 800 à 8 262 euros TTC. Les plus rapides et chanceux devraient recevoir leur exemplaire au pied du sapin de Noël. Un configurateur permet de calculer le prix de votre configuration idéale en choisissant la taille du cadre, sa couleur Terra (brun) ou Orage (bleu), et le type des pneus (mixtes par défaut, ou tout-terrain pour 102 euros de plus).
Les versions homologuées (catégorie des Speedbikes L1e-B) ne seront disponibles que dans le courant du second semestre 2023, avec un surcoût estimé à ce jour à 360 euros.
Lancée en 2016, la marque a été labellisée BPI French Tech l’année suivante. Son catalogue comprend déjà deux autres deux-roues électriques. Le LMX 64 est déjà un Speedbike doté d’une vitesse de pointe à 45 km/h avec capteur de couple et accélérateur au guidon. Moto électrique freeride ultralégère, la LMX 161 pèse 45 kg sur la balance, tout en offrant une puissance en crête de 9 kW.
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