Avec ses grandes roues, son guidon racing, et le choix des éléments pour sa transmission, le Yamaha Wabash RT est un vélo à assistance électrique fait pour avaler le bitume. Ses pneus, en particulier, autorisent l’évasion sur des chemins un peu plus sauvages. Un vrai gravel, comme le confirme Maxime Fontanier dans ce nouvel essai vidéo découverte.
Dans la nouvelle collection de vélos à assistance électrique au catalogue de Yamaha, 2 modèles sont assez proches : le CrossCore RC plutôt typé pour la ville, et le Wabash RT au look plus sportif. Ils partagent un certain nombre d’éléments. Par exemple, le moteur PWSeries-ST doté d’un couple de 70 Nm, et la batterie lithium-ion 36 V d’une capacité énergétique de 500 Wh.
On retrouve aussi ce pack sur le All Mountain YDX Moro 07, où il est associé au bloc plus puissant PWSeries X3 (85 Nm de couple). Rechargeable intégralement en 4 heures à partir du connecteur présent sur le cadre, ou 2 heures en s’arrêtant à 80 %, la très discrète batterie est amovible. Ce qui permet de n’amener qu’elle chez soi ou au bureau pour la régénérer.
Même le cadre en aluminium – disponible dans les tailles S, M et L – ne peut cacher son lien de parenté. Sur le Wabash, il n’est proposé que dans ce gris clair qui revêt l’exemplaire essayé.
Ne cherchez pas de suspension sur le VAE Yamaha Wabash RT il n’y en a pas. Enfin, presque pas à vrai dire. La fourche est rigide, et pas d’amortisseur à l’arrière. Il y a juste un débattement de quelques centimètres au niveau de la selle : 4 cm pour le cadre S, et 6 pour les 2 autres tailles.
La hauteur d’assise peut se régler depuis un levier accessible avec le pouce de la main droite qui actionne la tige télescopique. Les roues en 700C sont équipées de pneus Maxxis Rambler en 45 qui présentent un dessin à petits crampons idéal pour que ce vélo à assistance électrique joue son rôle de gravel.
Avec son système GRX RX812, c’est Shimano qui commande la transmission à 11 vitesses, avec un plateau 44 dents en liaison par chaîne KMC e11 Turbo EPT avec une cassette 11-42 dents (SLX 11s). On retrouve l’équipementier japonais au niveau des freins à disque.
Un petit boîtier à tout faire permet de démarrer l’assistance et modifier sa puissance. Son petit écran digital affiche clairement le niveau d’énergie dans la batterie et la vitesse instantanée, mais pas la vitesse sélectionnée au dérailleur.
À lire aussiEssai Yamaha CrossCore RC : un vélo électrique taillé pour la villeDès les premiers tours de roues sur le gravier, Maxime Fontanier confirme la rigidité du cadre qui va l’amener régulièrement à se décoller de la selle, notamment en franchissant des ralentisseurs ou en prenant de la vitesse sur les chemins chaotiques. « Ca gigote ! Cela dit, on peut faire des sauts. Le vélo est maniable », lâche-t-il.
Le guidon course impose une position de conduite très en avant. Sélectionner l’assistance en mode automatique permet de davantage se consacrer au terrain. Avec une batterie bien dissimulée dans le cadre, et l’absence apparente de fils électriques, le VAE Yamaha Wabash RT bénéficie d’une bonne finition.
« Au niveau des freins, c’est vraiment plaisant. On a un bon dosage. Ca ne bloque pas tout de suite, de l’avant notamment. L’assistance n’est pas très forte, mais elle est suffisante pour se retrouver à 25 km/h sans forcer. Il n’y a que sur la dernière vitesse où il aura un peu plus de mal », rapporte notre journaliste essayeur.
Sur l’asphalte, face au vent et à 26 km/h alors que l’assistance s’est effacée, conformément à la législation européenne sur les VAE, le Wabash RT n’apparaît pas trop lourd. Il pèse sur la balance 21,4 kg. « C’est évidemment plus lourd qu’un vélo de route sans assistance, mais pour évoluer à 26-30 km/h ça va. Si je voulais tenir une moyenne de 50 km/h, ce serait différent », commente Maxime Fontanier.
Avec les 500 Wh de la batterie, on peut espérer parcourir une quarantaine de kilomètres. Les tarifs n’ont pas encore été communiqués par Yamaha. La fiche produit annonce juste : « Ce nouveau gravel offre l’un des meilleurs rapports prix/performances de sa catégorie ».
Notre journaliste estime que la grille tarifaire pourrait commencer autour des 4 000 euros, soit de l’ordre de 1 000 euros de plus que le CrossCore plus polyvalent. En contrepartie, les utilisateurs de ce VAE devraient apprécier la fiabilité des deux-roues Yamaha et de pouvoir bénéficier du réseau de la marque pour l’entretenir, comme c’est déjà le cas pour ses motos.
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