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Si la mortalité routière diminue à vélo, elle a fortement augmenté chez les usagers de trottinettes électriques. Une étude montre par ailleurs de grandes disparités entre hommes et femmes.
Globalement, en France métropolitaine, la mortalité routière a chuté l’an dernier. En 2023, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a enregistré 3 170 décès, soit une baisse de 3 %.
Toutefois, des disparités existent entre les différents modes de transport. En effet, les automobilistes représentent désormais moins de la moitié (48 %) du total. “Depuis la pandémie, la part des usagers vulnérables [ndlr : vélo, EDPM, 2RM] parmi les personnes tuées ou blessées gravement s’est renforcée” indique l’ONISR.
Moins de cyclistes tués, surtout des hommes
Surprise, le nombre de décès chez les cyclistes a diminué de 8 % par rapport à 2022, ce qui correspond à 226 personnes victimes d’accident mortel. Une baisse de la mortalité alors même que la part modale du vélo augmente. Peut-être peut-on dire « merci » développement de l’infrastructure cyclable et au meilleur partage de la route ?
La mortalité revient ainsi au niveau de 2021, mais demeure toujours supérieure à 2019 (+21 %) et 2010 (+54 %). En tout cas, un détachement par genre vient interroger, avec 30 hommes tués de plus qu’en 2019, contre seulement 7 femmes. Les homes sont-ils plus imprudents que les femmes lorsqu’ils sont sur leur vélo ?
4 fois plus de morts à trottinettes en 4 ans
Au contraire du vélo, la mortalité a progressé chez les EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisé). 42 personnes ont trouvé la mort au guidon d’une trottinette électrique ou assimilé, contre 35 en 2022, soit une hausse de 20 %. L’évolution tous genres est aussi moins spectaculaire chez les blessés graves (+7 %), soit 640 victimes en 2023.
Toutefois, l’ONISR ajoute que les usagers de vélo et EDPM représentent désormais « 30 % des blessés qui garderont des séquelles 1 an après l’accident ». Et comme à vélo, les hommes sont beaucoup plus représentés avec 27 morts de plus qu’en 2019, contre 5 femmes, alors que la proportion n’augmente pas chez les blessés graves (75 %).
Précisons également que la mortalité a quadruplé en quatre ans, puisqu’ils n’étaient que 10 à perdre la vie en en 2019. Chiffre que l’on doit pondérer avec l’évolution des ventes liées à ce mode de transport. La FPMM a recensé 233 000 unités en 2018, puis 908 000 en 2021 et 759 000 en 2022.
Ben en campagne je ne m’aventurerais pas à dire les hommes plus dangereux que les hommes.
et même des refus d’obéir à des bases du code de la route centenaires.
Plus les roues sont petites, moins la stabilité est top, et la chute n’est pas loin, y’a qu’à voir aux urgences l’augmentation des blessures aux avant-bras, poignet, et autres commotion.. avec une trottinette on risque quelques fois plus sa vie sur la route…
/// Les hommes sont-ils plus imprudents que les femmes lorsqu’ils sont sur leur vélo ? \\\ Peut-être les hommes sont sur-représentés dans les statistiques des accidents aussi car ils vont à vélo plus souvent (seulement une hypothèsis..) mais, oui, je pense que beaucoup d’entre eux ont effectivement une prise de risque « différente »..
En ce qui concerne le nombre important des accidents de trottinette, je dirais qu’il est temps de chercher d’améliorer les critères techniques des modèles sur le marché (diamètre des roues, angle de la fourche, …)
Si vous passez dans un trou de la chaussée avec des roues de roller ou de trottinette, et comparé à une roue de 20 pouces ou 24 pouces…y’a pas photo…Le premier qui sera par terre, c’est celui à petite roue, et les conducteurs de trottinette sans casque….moi je ne risquerai pas ma vie…Quand on est par terre sur du tarmac à 20 km/h…cela peut faire très mal…
A Paris, je constate que la grande majorité des cyclistes ne respecte pas le code de la route, ça n’aide pas à rester en bonne santé, surtout que la ville est toujours inondée de voitures, dont on se demande bien ce qu’elles font là, peu sont immatriculées en 75.
/// la ville est toujours inondée de voitures, dont on se demande bien ce qu’elles font là, peu sont immatriculées en 75 \\\
Il faut voir si la plaque « non-75 » correspond au lieu de résidence (https://www.largus.fr/actualite-automobile/immatriculation-les-departements-les-plus-demandes-sur-les-plaques-10557397.html) mais même en ce cas je pense que – comme en autres grandes villes – beaucoup de Parisien(ne)s ont renoncé à la bagnole depuis longtemps..