Ce dispositif, mis en place par le ministère de la Transition Écologique, propose aux entreprises de faire essayer un vélo électrique à leurs salariés pendant un mois, pour les aider à l’adopter durablement.
Goodwatt est une offre clé-en-main pensée pour les employeurs soucieux de verdir les modes de transport de leurs collaborateurs. Conçu par Mobilités Demain, un bureau d’études spécialisé dans la mobilité durable, ce dispositif fait partie du programme CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) O’vélO!, soutenu par l’ADEME. Son but est clair : faire adopter le vélo électrique au plus grand nombre.
Sébastien Rosenfeld, directeur du programme CEE O’vélO! et de Goodwatt, précise le fonctionnement : « Pendant 1 mois, les salariés essaient gratuitement un vélo électrique en étant formés et accompagnés. Ils découvrent ainsi si le vélo électrique est fait pour eux avant d’envisager de l’adopter durablement ».
1 Français sur 2 est attiré par le vélo électrique
Pour lutter contre les freins qui empêchent les curieux de se lancer, Goodwatt mise sur un accompagnement global des salariés : prêt du vélo électrique et de ses accessoires, formation à la sécurité, coaching digital, application mobile d’aide et de motivation.
Le vélo choisi est un modèle Gitane de Cycleurope Industries, proposé en deux tailles, avec son cadre alu conçu pour la ville et ses 120 km d’autonomie. Le tout accompagné du kit du parfait cycliste : casque, antivol, housse de selle, tenue de pluie, bombe anti-crevaison, sacoches, siège et casque enfant. Si avec tout ça, les bénéficiaires du test ne craquent pas pour un vélo électrique, on ne sait plus quoi faire !
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Les employeurs ont tout à y gagner
Si 85 % du dispositif est financé par les CEE, l’entreprise devra s’acquitter de 3 500 € HT pour déployer Goodwatt auprès de ses salariés. Ces derniers n’auront rien à payer. Mais pourquoi un employeur voudrait-il débourser une telle somme et fournir un mois d’essai de vélo électrique à ses équipes ? Plusieurs raisons :
- La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) du 24 décembre 2019 indique que les entreprises de plus de 50 salariés sur un même site ont obligation d’élaborer un Plan de Mobilité Employeur. Celui-ci doit orienter les pratiques de déplacement vers des modes de transport plus vertueux. Proposer aux salariés de rouler à vélo, ça marche !
- Même sans cette obligation légale, beaucoup de politiques RSE commencent à encourager une mobilité douce et décarbonée, comme les flottes d’entreprise électriques ou au gaz naturel et les navettes zéro émission pour accompagner les salariés sur site. Et pourquoi pas des vélos électriques ?
- N’oublions pas que dans une époque où le marketing fait loi, les entreprises ont tout intérêt à verdir leur image le plus possible. En proposant à leurs employés de rouler à vélo électrique, elles pourront communiquer sur cette démarche écologique et attirer des clients en phase avec ces valeurs.
On fait le bilan, calmement
Le dispositif existe déjà dans les métropoles de Nantes et Rennes, et sera bientôt déployé à Strasbourg, Amiens, Lille et Lyon.
Limité à 20 salariés à la fois, le mois d’essai se termine par un bilan pour chaque participant, et un accompagnement pour ceux qui souhaitent acquérir un vélo électrique. L’employeur reçoit aussi un bilan indiquant l’impact du dispositif sur l’entreprise : cumul du CO2 économisé, distance parcourue, fréquence d’utilisation des vélos électriques…
Goodwatt propose également à l’entreprise des conseils sur la mise en place du forfait mobilité durable et des informations sur les aides locales pour l’achat de vélos électriques. Une initiative louable qui, on l’espère, donnera le goût du cycle à de nombreux Français !