8 façons d’améliorer le confort de votre vélo électrique

Eric Dupin · 26 Mai 2023 17:00 ·
Confort vélo électrique

Votre vélo électrique est confortable au quotidien, mais le sera-t-il autant lors d’un raid au long cours de plusieurs heures ? Voici comment vous assurer de rouler sans souffrir.

Même si vous utilisez votre VAE quotidiennement quelle que soit la saison et la météo (bravo), il faut bien reconnaitre que les beaux jours sont plus propices aux longues balades en mode découverte.

Si la plupart des vélos à assistance électrique proposent un confort tout à fait acceptable, il existe quand même de nombreuses façons d’améliorer ce dernier afin de rendre les déplacements longs encore plus agréables et moins traumatisants pour le corps.

Car si c’est une chose de pédaler 20 minutes quotidiennement pour se rendre à son travail, c’en est une autre d’enquiller des dizaines de kilomètres plusieurs jours de suite dans le cadre d’un roadtrip au long cours. Il se peut que dans ce cas de figure, votre magnifique et adoré VAE que vous trouvez si doux et confortable se révèle un peu moins complaisant lors d’un raid de plusieurs centaines de kilomètres.

De plus, nous sommes tous différents d’un point de vue morphologique et anatomique, ce qui ne facilite pas les choses. Certains ont un torse long, d’autres un torse court mais de plus longues jambes. Nous avons aussi différentes amplitudes de mobilité, différents points qui ont tendance à être douloureux, et une résistance à l’inconfort également inégal. Sans parler des problèmes de genoux, de dos, de cou, de hanches…

Améliorer le confort de votre vélo électrique constitue donc une étape importante pour profiter pleinement de vos trajets et rendre votre expérience de conduite agréable. En investissant dans des équipements adaptés, vous pouvez réduire les vibrations, absorber les chocs et minimiser les points de pression. Nous avons tiré parti de notre expérience personnelle pour recenser les 8 meilleures façons d’optimiser le confort de votre VAE afin que vous puissiez profiter pleinement de vos trajets en toute sérénité.

1. Bien choisir la taille de son VAE

C’est la base, et c’est le premier critère à prendre en compte. Choisir la bonne taille de cadre est essentiel pour une expérience de conduite confortable. Deuxièmement, il est intéressant de réfléchir au style de vélo que vous préférez, c’est-à-dire si vous souhaitez adopter une position assise droite, modérée ou sportive, et si vous préférez un cadre avec une barre transversale ou un cadre sans barre transversale. Sachez qu’une position assise plus droite est généralement considérée comme plus confortable car elle réduit la tension au niveau du cou et des épaules. Cependant, elle répartit davantage de poids sur le postérieur (et donc par extension le bas du dos) plutôt que sur les mains et les pieds.

Du coup, trouver un juste milieu entre ces positions contribuera à optimiser votre confort de conduite.

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2. Optimiser l’ajustement et les réglages

L’ajustement, quant à lui, est légèrement différent. Un bon ajustement suppose que vous avez choisi la bonne taille et le bon style, et vise à optimiser votre position de conduite. Mais l’ajustement c’est quoi exactement ? C’est la façon d’intervenir sur les différents réglages disponibles du vélo afin qu’il corresponde le mieux à notre morphologie. Les ajustements courants incluent des éléments tels que :

  • la hauteur de la selle,
  • la position de la selle (avant/arrière),
  • la longueur des manivelles,
  • les formes de guidon,
  • le type de poignées et les positions,
  • les types et les positions de potence, et bien d’autres.

Ce qui fonctionne dépend de chaque individu et prend en compte vos proportions corporelles et vos caractéristiques uniques. Si vous avez du mal à vous sentir à l’aise même après avoir apporté certains des ajustements évidents mentionnés ci-dessus, il peut être intéressant de consulter votre revendeur afin qu’il fasse les réglages.

3. Bien considérer la suspension et l’amortissement

Outre la sécurité et la stabilité qu’apporte une fourche avant suspendue de bonne qualité, c’est également un élément de confort essentiel. L’absorption continue des micro-chocs et et vibrations reçus par le train avant s’opère au niveau du débattement, et non plus par vos poignets et vos avant-bras.

Mais la fourche avant – le dispositif le plus répandu – n’est pas le seul point possible d’amortissement d’un VAE. Il existe en fait trois autres endroits principaux où vous pouvez avoir de la suspension :

  • L’amortisseur arrière. A air ou à ressort, ce type de suspension réduit les forces d’impact sur la roue arrière, offrant ainsi une conduite plus douce et un meilleur contrôle, tout en réduisant la fatigue de votre postérieur et de votre dos. Surtout connu sur les VTT et donc les VTTAE, beaucoup moins répandu sur les VAE routiers, l’amortisseur arrière présente l’inconvénient de disperser l’énergie du pédalage.
  • La tige de selle suspendue. Elle offre des avantages similaires à ceux d’un amortisseur arrière mais peut être ajoutée ultérieurement pour plus de commodité. C’est un petit investissement pour un gain de confort énorme, sans l’inconvénient de la déperdition d’énergie. Je ne pourrais personnellement plus concevoir de rouler sans un bon amortisseur de selle.
  • La selle. Tout simplement. Moins efficace que l’amortisseur de selle, mais également indispensable pour les longues distances. Bien choisir sa selle, sa forme et le matériau de rembourrage (gel… ) est incontournable, et c’est généralement la solution la plus abordable et la plus simple pour améliorer votre confort. Prenez le temps d’avoir les bons conseils pour trouvez la forme qui convient le mieux à la morphologie de votre postérieur. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la selle la plus large n’est pas forcément la plus confortable pour de longs trajets. Méfiez-vous des selles super douces et moelleuses, à moins que vous n’ayez l’intention de ne faire que de courtes balades. Elles sont très agréables lorsque vous les testez dans un magasin, mais avec le temps, elles se moulent à votre morphologie et limitent la circulation de l’air. Avec les selles en gel le gel répartit les trois points de pression que vous avez lorsque vous vous asseyez à travers le gel, ce qui en fait un seul point de pression. Cette répartition de la charge réduit l’inconfort général que vous pouvez ressentir en vous asseyant sur les selles des vélos électriques souvent livrées d’usine.
La tige de selle suspendue : un petit investissement mais un gain en confort énorme !

Un petit mot sur le budget. Opter par exemple pour un vélo à fourche amortie ne vous coûtera pas forcément plus cher. Alors bien sûr, certaines fourches sont de moins bonne qualité (amortissement, fuites… ) mais sachez que ce n’est pas qu’une question de budget. Nombre de VAE modernes et connectés comme les Angell, Cowboy ou VanMoof ne possèdent pas de fourche amortie et sont raides comme votre banquier au moment de négocier un découvert. Alors, pourquoi n’en sont-ils pas équipés ? Pour une question de poids, tout simplement. Un fourche fixe est bien plus légère qu’une fourche amortie.

Côté technique, sachez que certaines fourches télescopiques sont réglables en dureté d’amortissement, généralement de souplesse maximum à zéro amortissement. Ce réglage, qui s’effectue à l’aide d’une molette rotative en haut de l’un des tubes de la fourche, permet d’ajuster la précision de conduite ou le confort. Si vous roulez sur du billard, n’hésitez pas à durcir la fourche, voire à supprimer complètement – mais temporairement – l’amortissement, vous gagnerez en énergie (moins de déperdition). Attention à ne pas le faire trop longtemps cependant, car cela pourrait abimer la fourche et ses fixations. Et gare aussi aux nids de poules imprévus si vous êtes sans aucun amortissement…

4. Bien choisir vos pneumatiques

Les pneus, croyez-le ou non, ont une incidence significative sur le confort de votre trajet. En général, des pneus plus larges à pression plus basse peuvent agir comme une forme de suspension. C’est une stratégie courante lorsque vous avez des pneus de style « ballon », généralement d’environ 2,4 pouces de large.

Si vous envisagez de passer à des pneus plus larges, sachez simplement que votre vélo aura des limitations quant à la largeur des pneus en raison de l’espace disponible au niveau de la fourche et du cadre. Il est préférable de vérifier auprès de l’un de vos spécialistes et revendeurs vélo.

Le dessin de la bande de roulement est également un facteur important. Si vous roulez avec des pneus à crampons mais passez la plupart de votre temps sur des routes, il peut être intéressant de passer à ce qu’on appelle un pneu semi-slick. Cela améliorera non seulement votre confort, mais réduira également votre résistance au roulement, et aura donc un impact sur l’autonomie de la batterie.

5. Le guidon peut tout changer

La largeur et la forme de votre guidon peuvent faire une grosse différence. Vous craquez pour un vélo électrique, mais son guidon ne vous plait pas ou n’est pas tout à fait adapté ? Vous pouvez le remplacer par un de votre choix.

Les guidons existent dans de nombreux styles différents, allant des modèles ultra-confort stylisés sur mesure pour le vélo électrique (comme ceux de chez Moustache Lundi par exemple) aux modèles droits, étroits et sportifs, et tout ce qui se trouve entre les deux. Tout dépend de la position de conduite que vous souhaitez. Un guidon au cintre surélevé vous offrira une position de conduite plus droite, plus naturelle, et vous prémunira contre les douleurs aux poignets et aux cervicales.

6. Le potentiel de la potence

L’un des ajustements les plus faciles et les plus efficaces que vous pouvez faire si vous souhaitez relever ou abaisser votre guidon est de le changer. Remplacer une potence est également un moyen simple de rallonger ou raccourcir votre portée.

Certains vélos électriques sont équipés de potences réglables en hauteur et en inclinaison du support du guidon, tandis que d’autres sont fixes. Tant que votre vélo électrique n’a pas une configuration sur mesure, vous pouvez remplacer les deux types par autre chose si vous le préférez.

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Potence réglable sur un vélo électrique Moustache

7. Les bonnes poignées pour soigner vos poignets

Le choix des poignées et leur adaptation à votre main peut être très important. S’assurer que vos poignées sont positionnées avec le bon angle et la bonne surface peut grandement réduire toute tension dans les mains. Il existe également des poignées avec des extrémités de guidon, ce qui vous permet de repositionner vos mains pendant votre trajet, redistribuant ainsi toute tension. Elles peuvent également modifier votre position de conduite pour être plus droite, ce qui contribue à soulager les douleurs aux épaules et au cou.

D’une façon générale, quand il s’agit de la configuration du « poste de conduite » incluant les réglages du guidon, de la potence et des poignées, voici ce qu’il faut prendre en compte :

  • Veiller à ce que le guidon ne soit pas plus haut que les épaules du cycliste. Si le guidon est trop haut, vos mais risquent de s’engourdir tôt ou tard.
  • Si les poignées sont cylindriques (rondes) de base, il est possible d’acheter des poignées qui soutiennent mieux les mains. Les poignées qui ont des « ailes » ont également tendance à avoir un caoutchouc plus souple que celui des poignées ordinaires.
  • Si les poignées ne sont pas cylindriques, c’est-à-dire si elles ont les petites « ailes » qui aident à soutenir la paue de la main, assurez-vous que les poignées sont tournées dans le bon sens afin de fournir un soutien suffisant.
  • L’option suivante concernant le confort des mains est l’achat de gants de cyclisme. Certains comprennent des coussinets en gel dans les paumes qui réduisent les vibrations.

8. Le cuissard, cet inconnu un peu collant (et un peu moche) qui vous veut du bien

Parfois peu prisé des VAEistes du dimanche car pas très seyant (on travaille son look), le cuissard peut pourtant s’avérer être un élément essentiel de confort. Il s’agit d’un vêtement spécialement conçu pour offrir un maximum de confort et d’efficacité lors des longues sorties à vélo. Le cuissard est un short moulant et ajusté, généralement porté sans sous-vêtements, qui recouvre les cuisses et s’arrête juste au-dessus des genoux. Il est conçu pour épouser parfaitement les formes du corps du cycliste, offrant ainsi une liberté de mouvement optimale. Doté d’un rembourrage appelé « chamois » ou « peau de chamois » intégré dans la partie de l’entrejambe, ce rembourrage est essentiel pour protéger les zones sensibles du cycliste et réduire les frottements, les irritations et les douleurs pendant l’effort.

Le rembourrage intégré, souvent en mousse ou en gel, offre une protection accrue en répartissant les points de pression sur la selle. Il permet également d’atténuer les vibrations et les chocs causés par les imperfections de la route, réduisant ainsi la fatigue musculaire. Mais ce n’est pas qu’une question de rembourrage : la coupe ajustée du cuissard assure un maintien optimal des muscles des cuisses, ce qui favorise la circulation sanguine et réduit les risques d’engourdissement. De plus, le tissu élastique du cuissard évite les plis et les frottements, permettant de réduire les irritations souvent causées par le frottement des vêtements amples.

En conclusion : rendre votre balade à vélo électrique plus confortable

Peu importe le problème auquel un cycliste est confronté pour trouver le confort sur son vélo électrique, des solutions abondent. Il est souvent nécessaire de combiner plusieurs de ces solutions, voire toutes. Pour les cyclistes assidus, bon nombre de ces stratégies font simplement partie des procédures habituelles. Beaucoup d’entre nous ne partent pas faire une balade sans leur cuissard, leurs gants et sans s’assurer que la fourche télescopique est correctement réglée.

Bien que toutes ces solutions soient assez abordables, nous vous suggérons de commencer par les solutions gratuites. Ajustez la pression des pneus du vélo électrique. Assurez-vous que la selle n’est ni trop basse ni trop haute. Vérifiez l’inclinaison de la selle et assurez-vous qu’elle est relativement plate. Réglez la précontrainte de la fourche à suspension si le vélo électrique en est équipé.

Ces ajustements amélioreront le confort et le contrôle pour tout cycliste utilisant un vélo électrique. Et tout ce qui améliore le confort d’un cycliste est susceptible d’augmenter le plaisir et la fréquence des sorties à vélo.

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Spécialiste en innovation dans le domaine du digital et fan d’automobile et de nouvelles mobilités, Eric est éditorialiste sur Cleanrider où il anime la rubrique Roue Libre.


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