Après un essor des ventes en 2020 et 2021, l’année dernière a connu une baisse des ventes de vélos mécaniques. Le marché des vélos électriques, lui, se porte toujours bien.
Après les confinements liés à la pandémie du Covid-19, les Français s’étaient rués sur les vélos. Envie de prendre l’air, d’éviter les miasmes des transports en commun, liberté retrouvée : le marché du cycle s’envolait. Cette demande soudaine avait d’ailleurs causé un allongement considérable des délais de fabrication et de livraison, aujourd’hui revenus quasiment à la normale. Si l’électrique a encore de belles heures devant lui, il semblerait que la demande de vélos « classiques » soit bien redescendue, et les commerçants qui n’avaient pas anticipé cette tendance se retrouvent avec de sacrés stocks sur les bras. Virgile Caillet, Délégué Général de l’Union Sport & Cycle, l’a confirmé au magazine Le Point : « Nous avons eu une communication un peu trop euphorique après le Covid, [mais] en 2022, le nombre de vélos vendus a baissé de 300 000 unités. »
Pourquoi les vélos électriques continuent-ils de se vendre, contrairement aux bicyclettes classiques ? Cet écart peut s’expliquer par les aides d’achat proposées par l’État et les collectivités locales, qui concernent les deux-roues électriques en priorité. Rappelons qu’en juillet dernier, le Plan Vélo du Gouvernement a prolongé les primes à l’achat pour les vélos électriques jusqu’en 2027.
Autre élément difficile à quantifier, mais qui affecte certainement le marché : les ventes de vélos entre particuliers. Surtout, les Français entrent progressivement dans l’ère de la réparation, du reconditionnement et de la seconde main. Il n’y a qu’à voir le succès des enseignes de reconditionnement comme Upway. Dans une autre interview à France TV Info, le Délégué Général de l’Union Sport & Cycle l’a confirmé : « De plus en plus de Français ressortent le vélo et le font réparer, ce qui explique qu’on a cette impression, ce phénomène de masse, où on voit de plus en plus de monde à vélo. Mais, la problématique est au niveau de l’achat de vélos neufs. Là, on a quelques signaux d’inquiétude. En tout cas, il faudra être vigilant sur ce segment de marché. » Virgile Caillet estime que les ateliers de réparation ont augmenté leur chiffre d’affaires de 30 % sur les trois dernières années. Une bonne nouvelle pour l’environnement, mais un coup dur pour les constructeurs et les vendeurs, obligés de brader leurs prix pour écouler leurs stocks. Les utilisateurs, eux, peuvent alors profiter de bons plans sur les vélos électriques.
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